Cela ne devrait pas être une question de gauche contre la droite entre les parties, mais une question de bien contre le mal.
Contenu de l’article
Il semble que les députés que nous envoyons à la Chambre des communes croient que certaines parties du pays méritent d’avoir leur mot à dire dans la gestion du pays.
Contenu de l’article
Face à une proposition visant à rendre le système un peu plus juste quant à la répartition du nombre de députés par province, la majorité a déclaré que le Québec devrait avoir plus son mot à dire que l’Ontario, l’Alberta ou la Colombie-Britannique.
La semaine dernière, les Communes ont voté en faveur d’une motion du Bloc québécois qui rejetait la proposition voulant que le Québec perde un seul siège à la Chambre alors que Élections Canada redistribue les sièges en fonction de la population. La motion disait aussi que toute proposition qui « réduirait le poids politique du Québec à la Chambre des communes » serait rejetée.
Il demande aussi que la formule de répartition des sièges selon la population soit modifiée pour protéger le Québec.
Cette motion, qui dit que certaines provinces sont plus égales que d’autres, passé 261 pour et 66 contre. La seule opposition est venue de 65 députés conservateurs qui ont voté contre la motion ainsi que d’un seul libéral de l’Ontario, John McKay.
Tous les autres députés libéraux, néo-démocrates, verts et, bien sûr, bloquistes ont voté pour cela.
L’élan de la motion du Bloc était une proposition d’Élections Canada qui ferait passer le Québec de 78 sièges à 77 sièges. La proposition verrait également l’Ontario et la Colombie-Britannique obtenir un siège supplémentaire chacune et l’Alberta trois sièges supplémentaires, mais les trois provinces seraient toujours sous-représentées en fonction de la population.
Si ces provinces obtenaient la même représentation que le Québec en fonction de la population, alors l’Ontario obtiendrait 134 sièges au lieu des 121 actuels, la Colombie-Britannique en aurait 47 au lieu des 42 actuels et l’Alberta en aurait 40 au lieu des 34 actuels.
Contenu de l’article
Ce genre d’arrangement a été jugé inacceptable pour le Québec et pour les députés de partout au pays, peu importe leur affiliation politique. Si vous habitez à l’extérieur du Québec et que votre député a voté pour cette motion, vous devriez lui demander pourquoi les électeurs du Québec méritent une plus grande représentation que les autres.
Cela fait longtemps que nous brouillons notre système électoral.
Il y a la « clause sénatoriale », qui garantit qu’aucune province n’aura moins de députés que de sénateurs — bonjour l’Île-du-Prince-Édouard. Il y a aussi la « clause grand-père », qui accorde des sièges supplémentaires au Québec, à la Saskatchewan, au Manitoba, à la Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador.
Enfin, il y a la « règle de représentation », qui ne profite qu’au Québec à ce stade et dit que si une province était surreprésentée lors de la dernière redistribution, elle continuera d’être surreprésentée.
Si le Québec était soumis aux mêmes règles que l’Ontario, la province aurait au mieux 71 sièges plutôt que les 78 actuels ou les 77 proposés. en faveur de cette injustice.
Qui vote contre son propre peuple ?
Quelque 48 députés des provinces de l’Ouest ont voté en faveur de cette perversion de la démocratie, dont 33 députés de la Colombie-Britannique, 10 du Manitoba, quatre de l’Alberta et un de la Saskatchewan.
Vous ne pouvez même pas trouver une raison cohérente pour voter pour cette décision parmi les députés conservateurs. L’actuelle chef du parti, Candice Bergen, une députée du Manitoba, a voté en faveur, tout comme l’ancienne chef Erin O’Toole de l’Ontario.
Contenu de l’article
Au-delà de cela, il y avait des partisans du candidat à la chefferie Pierre Poilievre qui votaient pour et contre la motion, bien que Poilievre lui-même soit absent. Il y avait des contre-votants pour et d’autres, les soi-disant conservateurs rouges comme Michael Chong, votant contre la motion.
Cela ne devrait pas être une chose gauche contre droite entre les partis, ni une bagarre au sein des partis entre différentes factions. Cela devrait être une question de bien contre le mal.
Accorder de tels privilèges spéciaux au Québec, c’est dire aux électeurs du reste du pays qu’ils n’ont pas autant d’importance. Si les députés des provinces à l’extérieur du Québec pensent ainsi, ils devraient le dire clairement aux électeurs lors de la prochaine élection.