Le vote libéral s’est effondré lors des deux élections partielles, les électeurs ayant envoyé à Trudeau un message qu’il ne veut pas entendre.
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Les chiffres parlent d’eux-mêmes lors des deux élections partielles fédérales qui ont eu lieu lundi : les électeurs abandonnent les libéraux. Au-delà de savoir qui a gagné et qui a perdu, pour mémoire, c’était le NPD à Winnipeg et le Le Bloc Québécois à Montréal — le fait est que le vote libéral s’est effondré dans les deux circonscriptions.
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La réaction de Justin Trudeau le lendemain matin ?
« Nous avons besoin que les gens s’impliquent davantage. Nous avons besoin qu’ils comprennent les enjeux de cette prochaine élection », a déclaré Trudeau à son arrivée à une réunion du cabinet.
« L’important est de s’assurer que les Canadiens comprennent que le choix qu’ils feront lors des prochaines élections quant au type de pays que nous sommes est vraiment important. »
Il semble que les Canadiens aient fait leur choix encore une fois, et ce n’était pas Trudeau ou son parti.
Les libéraux se sont dits confiants de remporter la circonscription montréalaise de LaSalle-Émard-Verdun. Cette circonscription devrait faire partie de la forteresse Montréal, elle était auparavant détenue par David Lametti, qui a été ministre de la Justice de Trudeau jusqu’à récemment, et par l’ancien premier ministre Paul Martin.
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La perte de LaSalle-Émard-Verdun est une honte pour Trudeau. Il n’y a aucune façon de voir les choses.
Lors des élections de 2021, Lametti a récolté 42 % des voix, le Bloc étant en deuxième position avec 22 %. Lundi, les libéraux ont perdu 15 points à 27 % des voix, tandis que tous les autres partis ont vu leur part de voix augmenter.
Le NPD espérait remporter le siège, mais il est arrivé troisième, passant de 19 % des voix à 26 %. Le Bloc a obtenu 22 % des voix aux dernières élections, mais a gagné lundi soir avec 28 % des voix.
Même les conservateurs, relégués au second plan dans cette course, ont augmenté leur part de voix de 55 %, passant de 7,45 % à 11,6 %.
Dans la circonscription d’Elmwood-Transcona à Winnipeg, le NPD a conservé un siège qu’il a maintenant conquis lors de 11 des 12 dernières élections, mais c’était serré. Le candidat du NPD a récolté 48 % des voix, soit un peu moins que les 49 % des voix obtenues lors des élections de 2021, les conservateurs passant de 28 % aux dernières élections à 44 %.
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Les libéraux, quant à eux, ont vu leur appui passer de 15 % des électeurs en 2021 à 5 %. Ce soutien n’est pas passé des libéraux au NPD, mais des libéraux aux conservateurs.
Ce résultat est plus serré que le NPD ne l’aurait souhaité, mais il montre qu’il a eu raison de rompre l’accord de coalition avec Trudeau. L’une des nombreuses raisons pour lesquelles Singh et son équipe se sont retirés de la coalition était la colère qu’ils entendaient de la part de leurs partisans et de leurs partisans potentiels lors de l’élection partielle d’Elmwood-Transcona.
Singh essaie de se présenter comme la seule personne, et le NPD comme le seul parti, qui peut arrêter Pierre Poilievre et les conservateurs. Si le NPD avait perdu Elmwood-Transcona, cet argument aurait été perdu. Le fait que la course ait été si serrée dans un bastion du NPD peut affaiblir l’argument de Singh, mais ne l’élimine pas.
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Le résultat des libéraux aux deux élections partielles constitue un véritable problème pour le premier ministre et son parti. Contrairement à Toronto-St. Paul’s, les libéraux ont été défaits à Montréal, tandis qu’à Winnipeg, les anciens électeurs libéraux ont massivement voté pour les conservateurs.
Les Canadiens envoient un message clair à Trudeau : il refuse simplement de les écouter.
Le Premier ministre a de nombreux voyages à l’étranger à venir : la semaine prochaine, il se rendra aux Nations Unies, au sommet de la Francophonie à Paris début octobre, puis au sommet de l’ASEAN au Laos et aux réunions des chefs de gouvernement du Commonwealth plus tard dans le mois. Peut-être profitera-t-il de ces rencontres pour dire au revoir à ses amis étrangers, peut-être profitera-t-il de ces voyages pour décrocher un poste à l’ONU ou dans un autre organisme international.
Pour les millions de Canadiens qui souhaitent un changement et réclament des élections, cela pourrait être le seul espoir de chasser Trudeau du pouvoir.
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