LILLEY: L’envoi de l’armée n’est pas la solution pour mettre fin aux manifestations à Ottawa

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Nous ne devrions pas envoyer les Forces armées canadiennes à Ottawa pour faire face à une manifestation politique, mais je crains que nous ne nous retrouvions là-bas pour des raisons politiques. Le gouvernement Trudeau a d’abord dit non à l’idée, maintenant ils disent qu’il n’y a pas eu de demande, ce qui n’est pas exactement un rejet de l’idée.

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Ce qui se passe dans la capitale nationale est un échec de la police locale et des dirigeants politiques.

Ottawa a l’habitude de gérer des manifestations à grande échelle. Il y en a normalement plusieurs chaque année. Certains avec des groupes qui coopèrent avec la police mais d’autres qui sont hostiles à travailler avec les autorités. Au début de la manifestation le week-end dernier, il semblait que les processus habituels étaient en cours et que la manifestation était gérée avec succès. Il est maintenant clair que le plan exécuté par le chef de la police d’Ottawa Peter Sloly et son équipe a été un échec.

Sloly a permis à la manifestation de s’enraciner dans les rues d’Ottawa, en installant des camps et en construisant des structures. Ce n’est pas protester. C’est s’établir comme un élément permanent.

Arracher ces racines sera désormais difficile et très probablement dangereux.

C’est peut-être pourquoi plus tôt dans la semaine, Sloly et le maire d’Ottawa, Jim Watson, songeaient à faire appel à l’armée pour réparer leur échec en matière de maintien de l’ordre.

« Nous examinons chaque option, y compris l’aide militaire au pouvoir civil », a-t-il déclaré.

Au moins Sloly a admis que « cette option, en particulier, comporterait des risques énormes ». C’est la raison pour laquelle cette option ne devrait pas être considérée et encore moins mise en pratique. Heureusement, la première réponse du gouvernement Trudeau a été de rejeter l’idée.

« Les Forces canadiennes ne sont pas une force policière. En tant que tel, il n’est pas prévu que les Forces armées canadiennes soient impliquées dans la situation actuelle à Ottawa à titre d’application de la loi », a déclaré la ministre de la Défense Anita Anand.

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Lorsque le Premier ministre a été interrogé directement sur cette question jeudi, il a été moins direct en disant non.

«Il faut être très, très prudent avant de déployer l’armée dans des situations impliquant des Canadiens», a déclaré Trudeau. « Pour l’instant, il n’y a pas eu de demandes. »

Ce n’est pas la même chose que de dire que réprimer les manifestations n’est pas le travail de l’armée.

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Que se passera-t-il s’il y a une demande des autorités municipales à Ottawa?

Afin d’engager l’armée, le maire Watson devrait demander l’armée par l’intermédiaire du gouvernement provincial. Une fois cette demande reçue, elle serait évaluée par le gouvernement Ford et, si elle était approuvée, le procureur général Doug Downey demanderait une assistance militaire en vertu de la clause d’aide civile au pouvoir de la Loi sur la défense nationale.

Cette demande serait ensuite transmise au chef d’état-major de la Défense, mais resterait sous la direction du cabinet Trudeau. Il est peu probable que toute demande soit rejetée, ce qui mettrait des soldats armés dans les rues de notre capitale.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Les Canadiens semblent penser que l’armée est la solution à tout problème ces jours-ci, mais ce n’est pas le cas. Les soldats déployés pour faire face à cette manifestation ne seraient pas formés aux techniques policières et aux dernières tactiques de désescalade. Ils sont entraînés pour aller au combat.

Mettre des soldats au milieu de cela ne ferait qu’augmenter la possibilité d’une violence meurtrière.

Les manifestants auraient dû être évacués depuis longtemps. En fait, ils n’auraient jamais dû être autorisés à s’enraciner en installant des campements et en passant la nuit. On aurait dû leur dire de partir à la fin de la journée et de revenir protester plus tard.

Ce qu’Ottawa vit, c’est un échec du maintien de l’ordre. C’est quelque chose qui doit être résolu par une meilleure police, pas par la force militaire.

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