La province conclut un autre méga accord d’investissement dans le secteur automobile et s’assure une place dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques.
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L’agrandissement des installations de production de Honda Canada au nord de Toronto représentera un investissement plus important que les installations de batteries pour véhicules électriques de Volkswagen et Stellantis réunies. Honda est sur le point d’annoncer son intention de produire des véhicules électriques et des batteries pour véhicules électriques sur son campus d’Alliston et de poursuivre la production de pièces de batteries avec un partenaire.
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L’annonce, prévue jeudi matin, a failli ne pas avoir lieu alors que le gouvernement Trudeau tentait d’orienter une partie des investissements vers le Québec. Le ministre de l’Industrie, François Phillipe Champange, tente d’orienter les investissements dans la chaîne d’approvisionnement des batteries pour véhicules électriques vers le Québec.
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Dans ce cas-ci, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a insisté pour que l’intégralité des investissements soit réalisée en Ontario et il a gagné. Honda, grâce à son partenariat avec Asahi Kasei — une entreprise japonaise diversifiée spécialisée dans les produits chimiques — établira une production de pièces dans l’est et le sud-ouest de l’Ontario, l’assemblage se déroulant dans l’usine existante de Honda à Alliston.
L’usine produit déjà les populaires modèles CRV et Civic de Honda à Alliston, une usine qui compte deux usines d’assemblage qui remontent à 1986.
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Une source gouvernementale, s’exprimant à titre informatif, a déclaré que l’investissement total de Honda dans ses installations dépasserait 13 milliards de dollars.
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Cette annonce intervient alors que le secteur des véhicules électriques traverse une période difficile et que les gouvernements Trudeau et Ford sont critiqués pour avoir été trop généreux dans les accords avec VW et Stellantis. Cet accord avec Honda suivra une structure très différente en termes de soutien des gouvernements fédéral et provincial.
Avec VW et Stellantis, le gouvernement Trudeau a offert des crédits d’impôt à la production qui reflétaient ce que l’administration Biden offrait par le biais de l’Inflation Reduction Act (IRA). Selon ces conditions, les entreprises ne recevaient aucun financement initial, mais se voyaient offrir des allégements fiscaux si les quotas d’emploi et de production étaient respectés.
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En raison des délais, de la concurrence pour les intrants minéraux essentiels et d’autres facteurs, il est peu probable que l’une ou l’autre des sociétés bénéficie un jour de tous les allégements fiscaux, qui seraient évalués à 13,2 milliards de dollars pour VW et à 15 milliards de dollars pour Stellantis.
Les allégements fiscaux accordés au Canada dans le cadre de ces accords n’existeront que si l’IRA reste en place et, avec les élections américaines cet automne, cette mesure impopulaire pourrait être supprimée aux États-Unis. L’accord de Honda est décrit comme moins généreux mais plus stable que ceux conclus dans le cadre des accords Stellantis et VW.
Le gouvernement fédéral propose deux crédits d’impôt différents pour sécuriser l’investissement Honda.
Le crédit d’impôt pour investissement dans les technologies propres offre un crédit remboursable égal à 30 % du coût des investissements dans de nouvelles machines et équipements pour la production de véhicules électriques. Le crédit d’impôt pour l’investissement dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques offre 10 % supplémentaires aux entreprises qui investissent dans les trois domaines que le gouvernement cherche à investir ici : l’assemblage de véhicules électriques, la production de batteries pour véhicules électriques et le développement de cathodes.
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La contribution du gouvernement Ford à la conclusion de l’accord, dont il a pris les devants il y a des mois, se concentre sur le soutien aux investissements en capital de Honda dans ses nouvelles usines à Alliston. Cela signifie généralement aider à mettre en place l’infrastructure nécessaire pour que l’usine soit opérationnelle.
L’usine d’Alliston emploie actuellement 4 200 personnes, selon Honda. Cette expansion de l’assemblage de véhicules et de la production de batteries créera bien plus de 1 000 emplois supplémentaires tout en garantissant l’emploi et la production manufacturière existants.
Toyota Canada suivra cet accord depuis les coulisses.
Toyota a découvert, via les médias l’automne dernier, que le gouvernement Trudeau rejetait sa proposition d’installation de batteries pour véhicules électriques, la jugeant trop coûteuse. C’était un moment étrange pour un gouvernement qui a courtisé l’industrie et demandé des propositions.
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Alors que le gouvernement fédéral s’est retiré, le gouvernement Ford en Ontario a tenté de garder Toyota à la table.
Toyota a ouvert sa première usine d’assemblage au Canada en 1988 et exploite désormais trois usines — deux à Cambridge et une à Woodstock — employant plus de 8 000 personnes. La société s’est montrée moins agressive sur le marché des véhicules électriques que d’autres, affirmant qu’elle pensait que les hybrides étaient nécessaires à l’heure actuelle, avec une évolution plus progressive vers une électrification complète.
Cela dit, ils ont investi dans le secteur des véhicules électriques avec une annonce de 8 milliards de dollars en octobre 2023 pour une installation en Caroline du Nord et de 1,3 milliard de dollars plus tôt cette année dans le Kentucky.
Avec Honda désormais sécurisé, l’atterrissage de Toyota devient la prochaine grande tâche du gouvernement Ford.
« Cela arrive, ne vous inquiétez pas », a déclaré le premier ministre Doug Ford à la question de Le Soleil de Toronto à propos de Toyota.
Avec près de 40 milliards de dollars d’investissements dans l’automobile au cours des trois dernières années, l’Ontario est sur une bonne lancée, sans compter Toyota.
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