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Vendredi, lors de l’enquête sur la Loi sur les mesures d’urgence, la plus haute fonctionnaire du Canada a tenté de réécrire la loi qu’elle était là pour défendre en utilisant pour justifier ses actions.
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Avec la comparution du premier ministre Justin Trudeau et d’une grande partie de son cabinet la semaine prochaine, nous pouvons nous attendre à la même chose.
La principale question à laquelle l’enquête est chargée de répondre est de savoir si le gouvernement était justifié d’invoquer la loi et de s’accorder, ainsi qu’à la police, des pouvoirs étendus.
Janice Charette, greffière du Conseil privé, essentiellement le plus haut lieutenant bureaucratique de Trudeau, affirme qu’ils étaient justifiés mais basés sur la façon dont le gouvernement pensait de la situation plutôt que de respecter le test prévu par la loi.
La Loi sur les mesures d’urgence est une loi claire et concise qui précise comment et quand le gouvernement peut s’accorder ces pouvoirs extraordinaires. L’objectif de ceux qui ont rédigé la loi dans les années 1980 était de limiter la capacité du gouvernement à suspendre les droits garantis par la Charte et à invoquer un État policier comme le permettait l’ancienne Loi sur les mesures de guerre.
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Pourtant, vendredi, Charette et la greffière adjointe Nathalie Drouin ont répété à maintes reprises qu’elles ne croyaient pas qu’elles avaient besoin de trouver une menace à la sécurité nationale telle que définie par la loi pour invoquer la loi. C’était un exercice choquant de voir des bureaucrates tenter de changer le sens ordinaire des mots du projet de loi pour correspondre aux mesures qu’ils recommandaient au gouvernement de prendre.
La Loi sur les mesures d’urgence stipule clairement à l’article 3 qu’une urgence nationale est une urgence qui « ne peut être traitée efficacement en vertu d’aucune autre loi du Canada » et à l’article 16 qu’une urgence d’ordre public est une urgence « qui découle de menaces à la sécurité du Canada ». et qu’une menace à la sécurité du Canada « s’entend au sens de l’article 2 de la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité ».
Mais ce n’était pas suffisant pour Charette.
« Il n’y a rien dans l’article 16 qui dit que le gouverneur en conseil, qui est le décideur, à qui on demande de prendre la décision, doit demander au SCRS si c’est d’accord », a déclaré Charette.
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À certains égards, elle a raison, le gouverneur en conseil – une façon élégante de dire le cabinet – n’a pas à demander au SCRS s’il est acceptable d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence. Mais l’invocation de cet acte est nécessaire pour répondre à la définition d’une menace selon l’article 2 de la Loi sur le SCRS. Cela, en soi, devrait permettre au SCRS de déterminer s’il existe une menace à la sécurité nationale à un niveau supérieur.
Pourtant, non seulement avons-nous appris cette semaine que la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, n’a pas informé directement le Cabinet avant qu’il ne prenne la décision d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence, pas plus que le directeur du SCRS, David Vigneault.
Si vous invoquiez une législation d’urgence jamais utilisée auparavant, ne demanderiez-vous pas l’avis des deux dirigeants des principaux services de sécurité nationale du pays ?
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La plupart des gens le feraient, mais pas Justin Trudeau. Sa haute fonctionnaire Janice Charette n’a pas demandé de mises à jour et ni Vigneault ni Lucki n’ont pensé à parler.
À un moment du témoignage de vendredi, on a demandé à Charette si le rapport complet du SCRS indiquant qu’il n’y avait pas de menace à la sécurité nationale, telle que définie par la loi, avait été présenté à l’ensemble du cabinet. Après avoir bourdonné pendant un certain temps, Charette a dit qu’elle ne pouvait pas dire – ce qui signifie que ce n’était pas le cas.
Il est choquant au-delà de toute croyance que lorsque le cabinet Trudeau débattait de l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence, non seulement il n’a pas entendu les dirigeants des organismes de sécurité nationale du Canada – le SCRS et la GRC – le cabinet au complet n’a même pas reçu le rapport du SCRS à envisager.
La semaine prochaine, nous pouvons nous attendre à plus de cela, une vision révisionniste de l’histoire, de ce que signifie la Loi sur les mesures d’urgence, ce qu’elle dit et probablement plus de preuves que le gouvernement, jusqu’au cabinet, a manqué à ses devoirs.