LILLEY: Le gouvernement Trudeau utilise sa propre formulation pour justifier la Loi sur les urgences

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Nous avons vu le manuel du gouvernement Trudeau pour l’enquête sur la Loi sur les mesures d’urgence : ne niez pas que le convoi de la liberté n’a pas atteint le seuil énoncé dans la loi, utilisez simplement un bâton de mesure différent.

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Le directeur du SCRS, David Vigneault, l’a fait lundi matin lors d’un témoignage devant l’enquête, affirmant qu’il adoptait une vision plus large que celle prévue par la loi.

Nous avons appris la semaine dernière que Vigneault avait rédigé une analyse selon laquelle le convoi ne répondait pas à la définition d’une menace à la sécurité nationale telle que définie par la loi. Il a également déclaré que le fait d’invoquer la loi pourrait amener davantage de personnes à adopter des points de vue extrémistes.

Pourtant, lundi, on apprenait aussi que Vigneault recommandait d’utiliser la Loi sur les urgences après avoir entendu les avocats du gouvernement et du ministère de la Justice.

En effet, Vigneault, le chef du SCRS, s’est joint à d’autres hauts bureaucrates pour réécrire la Loi sur les mesures d’urgence afin de justifier son utilisation après coup. Alors que la loi sur les mesures d’urgence stipule spécifiquement qu’une urgence d’ordre public doit être une menace pour la sécurité nationale telle que définie par la Sec. 2 de la Loi sur le SCRS, Vigneault a qualifié cela de désuet.

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« Cette disposition a été promulguée il y a près de 40 ans et il est nécessaire d’avoir un discours public mûr autour de la réforme de la législation sur la sécurité nationale », a déclaré Vigneault dans un communiqué remis à l’enquête précédemment et déposé lundi.

Ce que pense David Vigneault sur la mise à jour de la définition d’une menace à la sécurité nationale n’est pas pertinent. C’est un bureaucrate, pas un élu, et même les élus ne peuvent pas changer les définitions sur un coup de tête.

Le témoignage de Vigneault, cependant, montre qu’il travaille en étroite collaboration avec d’autres hauts fonctionnaires.

C’est Rob Stewart, l’ancien sous-ministre de la Sécurité publique, qui a commencé à présenter cet argument selon lequel le gouvernement utilisait une définition différente d’une menace à la sécurité nationale, qu’il disposait d’autres preuves non testées par rapport au seuil légal.

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Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

La semaine dernière, en plus du rapport du SCRS indiquant que le seuil n’était pas atteint pour invoquer la loi, la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a témoigné que la GRC ne croyait pas que la loi était nécessaire. Plutôt que d’écouter les principaux organismes de sécurité nationale du Canada, plutôt que de regarder les définitions énoncées dans la loi, le gouvernement a cherché ailleurs et a inventé sa propre définition.

Le conseiller à la sécurité nationale, Jody Thomas, a qualifié la définition du SCRS de « très étroite et dépassée ». Janice Charette, la greffière du Conseil privé et la plus haute fonctionnaire au Canada, a déclaré que le gouvernement n’avait pas besoin de demander au SCRS et qu’il envisageait une définition plus large que celle de la loi.

Lundi après-midi, c’était le message délivré par le ministre Bill Blair.

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Blair a parlé de l’impact des manifestations à Ottawa et ailleurs sur les infrastructures et l’économie de ce pays pour justifier l’invocation de la loi. Le problème est que ce ne sont pas des raisons pour invoquer la Loi sur les mesures d’urgence en vertu de la loi telle qu’elle est rédigée actuellement.

La loi est très stricte.

Pour invoquer une urgence d’ordre public, il doit y avoir une menace pour la sécurité nationale telle que définie à la Sec. 2 de la Loi sur le SCRS. Il est peut-être nécessaire d’inclure les préoccupations économiques et les menaces à l’infrastructure dans la loi, mais ces préoccupations ne sont pas inscrites dans la loi actuellement.

La loi sur les mesures d’urgence accorde au gouvernement des pouvoirs étendus – suffisants pour saisir les comptes bancaires de particuliers. Ces pouvoirs ne doivent pas être accordés à la légère.

Le gouvernement Trudeau n’a clairement pas atteint le seuil lorsqu’il a invoqué la loi, et maintenant il cherche le pardon plutôt que la permission.

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