LILLEY : La taxe sur le carbone est clairement perdante alors que d’autres libéraux ne la défendent pas

La chef libérale de l’Ontario refuse de dire si elle soutient la politique signature de Trudeau

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Il semble que la taxe sur le carbone de Justin Trudeau soit si impopulaire que d’autres libéraux ne diront même pas s’ils la soutiennent. Pendant ce temps, le chef conservateur Pierre Poilievre continue de figurer en bonne place dans les sondages avec sa promesse d’éliminer la taxe.

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Il n’y a pas si longtemps, dans certains cercles politiques, une taxe carbone était considérée comme une évidence. Maintenant, c’est juste un perdant.

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Bonnie Crombie, élue chef des libéraux de l’Ontario début décembre, a nié à plusieurs reprises son soutien à la taxe Trudeau au cours de ce qui ne peut être considéré que comme une première semaine désastreuse à Queen’s Park.

Crombie a été interrogée sur sa position sur une taxe sur le carbone au moins sept fois lors d’une conférence de presse à Queen’s Park et n’a pas pu donner de réponse ou d’opinion au-delà de dire qu’elle consulterait. Puis elle est passée sur CTV Jeu de puissance et a refusé de répondre aux questions sur sa position sur une taxe carbone au moins neuf fois.

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Alors qu’elle était à Queen’s Park, on lui posait des questions sur une taxe provinciale, sur CTV, Crombie n’a même pas répondu aux questions sur la taxe fédérale sur le carbone. Imaginez cela : le chef du parti libéral dans la plus grande province du Canada ne peut même pas appuyer une politique phare du parti libéral fédéral : la taxe sur le carbone.

Il fut un temps où on nous disait qu’on ne pouvait pas gagner en politique canadienne à moins d’avoir un plan pour fixer un prix au carbone au moyen d’une taxe, d’un système de plafonnement et d’échange ou d’un autre système. Bien sûr, cela n’a jamais été vrai, c’était juste le point de vue de l’élite urbaine laurentienne qui peuple une grande partie des médias et des classes bavardes.

Doug Ford a remporté haut la main les élections ontariennes en 2018 en promettant de détruire le système libéral de plafonnement et d’échange. Jason Kenney a accédé au pouvoir en Alberta en promettant d’éliminer la taxe sur le carbone du NPD dans cette province.

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Il n’y a jamais eu non plus de taxe provinciale sur le carbone en Saskatchewan, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador ou au Nouveau-Brunswick.

Aujourd’hui, même au niveau fédéral, la taxe sur le carbone dont Trudeau se vante encore est loin d’être populaire et Poilievre conserve une avance substantielle dans les sondages avec sa promesse de supprimer la taxe. Les sondages montrent même que davantage de personnes pensent que la taxe leur nuit financièrement que ceux qui pensent qu’elle leur profite – ce qui est le faux message persistant du gouvernement.

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Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Un Sondage Abacus Data sur 2 199 adultes interrogés en janvier a montré que 43 % des Canadiens pensaient qu’ils économiseraient de l’argent si la taxe sur le carbone était éliminée, 20 % pensaient qu’ils perdraient de l’argent et 37 % ne le savaient pas. 47 % supplémentaires ont déclaré qu’ils pensaient que la taxe carbone était « une des principales raisons pour lesquelles les prix de nombreux produits ont autant augmenté ». Seuls 26 % des sondés ne sont pas d’accord avec l’idée selon laquelle la taxe carbone serait responsable de l’augmentation des prix.

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Bref, la taxe sur le carbone, la politique phare de Trudeau, est devenue un perdant politique.

Il y a près de 20 ans, un de mes amis travaillant dans le secteur des sondages a déclaré que les Canadiens étaient plutôt curieux des questions environnementales. Si l’économie se portait bien, ils diraient que le changement climatique et l’environnement étaient parmi les problèmes les plus importants auxquels le pays était confronté, mais ils s’intéressaient moins à ces questions à mesure que la situation empirait, que les pertes d’emplois augmentaient ou que les prix augmentaient.

C’est ce qui s’est produit ici et les libéraux de Trudeau — et leurs alliés comme Crombie en Ontario — ne s’en sont pas rendu compte et tentent toujours de s’accrocher à des politiques qui ne leur rapporteront plus de votes.

En fait, s’accrocher à l’idée d’une taxe carbone en 2024 ne fera que faire baisser un parti politique. Espérons que Trudeau et Crombie appliqueront cette taxe sur le carbone aussi étroitement que possible.

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