Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, interpelle les entreprises et les organismes de réglementation canadiens lors de sa visite en Chine, pays en tête en matière d’émissions
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Au Canada, il existait une convention selon laquelle les politiciens ne critiquaient pas leur propre pays lorsqu’ils visitaient d’autres pays.
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Cela s’appliquait principalement aux politiciens de l’opposition parce qu’il n’y avait aucune raison pour qu’un député du gouvernement critique le Canada en sol étranger.
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Mais la semaine dernière, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique de Justin Trudeau a décidé de critiquer le Canada à deux reprises, sur des questions environnementales, alors qu’il était en visite en Chine.
Steven Guilbeault a conclu jeudi une réunion avec le Conseil chinois pour la coopération internationale en matière d’environnement et de développement. Il s’agit d’une organisation fondée et contrôlée par le Parti communiste chinois, mais Guilbeault en est le vice-président exécutif.
« L’AGA du CCCIED a fourni au ministre Guilbeault une tribune internationale pour faire progresser la coopération et l’ambition sur un certain nombre de questions environnementales », a déclaré un communiqué de presse du Le ministère de Guilbeault a déclaré.
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Ils ont salué sa capacité à travailler avec la Chine et d’autres partenaires internationaux et ont souligné que les précédents ministres de l’Environnement – Peter Kent en 2014 sous Stephen Harper et Catherine McKenna en 2016 sous Justin Trudeau – avaient également assisté à l’assemblée générale annuelle du CCCIED.
Avec tout le respect que je dois aux anciens ministres Kent et McKenna, aucun d’eux n’a participé à ce groupe à une époque où la Chine s’ingérait dans les élections canadiennes, exploitait des postes de police illégaux pour intimider les citoyens sino-canadiens, ou après que la Chine avait kidnappé nos citoyens.
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Pour être franc, les choses ont changé avec la Chine, mais Guilbeault, et par extension Trudeau, ne le voit pas.
Guilbeault n’a pas critiqué la Chine lors de son séjour à Pékin, peut-être parce qu’il avait tenu compte des avertissements qui lui avaient été lancés à l’avance. Un article sur le Temps mondialun organe du Parti communiste, a déclaré que si Guilbeault faisait pression pour que la Chine accélère son chemin vers la neutralité carbone, « le résultat pourrait être contre-productif ».
Silencieux sur la Chine, bruyant sur le Canada
Ainsi, Guilbeault est resté silencieux sur les émissions de la Chine, mais a adressé deux réprimandes publiques aux organisations canadiennes lors de son séjour à Pékin.
«Voir le dirigeant d’une grande entreprise canadienne dire qu’il se désengage fondamentalement des changements climatiques et de la durabilité, qu’il va se concentrer sur le profit à court terme, ce sont de mauvaises réponses», a déclaré Guilbeault en entrevue à la Presse Canadienne.
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Le ministre faisait référence à Suncor, qui a déclaré lors de sa dernière conférence téléphonique sur les résultats qu’elle réaffirmait son engagement envers les sables bitumineux et tirait de la valeur de ces actifs. L’entreprise a également déclaré qu’elle restait déterminée à atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
Cela n’a pas arrêté Guilbeault de s’en prendre aux mesures prises par Suncor, les qualifiant de décevantes et les liant aux incendies de forêt qui ont ravagé une grande partie du pays cette année.
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a qualifié à juste titre les déclarations de Guilbeault de « mépris total » envers la province et son industrie.
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La prochaine critique adressée au Canada a consisté à se plaindre du fait que les régulateurs des prix du gaz avaient autorisé des augmentations de prix en juillet. Ces augmentations de prix sont intervenues lorsque la taxe nationale sur le carbone et la réglementation sur les carburants propres sont entrées en vigueur, faisant grimper les prix.
À Pékin, Guilbeault accordé une autre entrevue qualifiant ces hausses de prix d’« injustes ».
On dirait que Guilbeault a oublié que le but même de ses politiques en matière de taxe sur le carbone et de réglementation sur les carburants propres est de faire monter les prix et d’encourager les consommateurs à choisir d’autres produits.
Alors que les prix augmentent et que les consommateurs, ainsi que les électeurs, deviennent grincheux, Guilbeault s’en prend aux agences gouvernementales canadiennes qui mettent en œuvre ces politiques.
Si seulement Guilbeault était aussi dur envers la Chine qu’il l’est envers le Canada.
Avant de se rendre à Pékin et de critiquer nos industries et nos agences gouvernementales, il s’est engagé dans des luttes avec les premiers ministres provinciaux.
Sur la Chine, pays qui construit une centrale électrique au charbon par semaine, parfois plus, Guilbeault reste silencieux.
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