Il est temps pour Trudeau et son équipe de se réveiller de leur attitude somnolente envers Biden
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Joseph R. Biden, le 46e président des États-Unis d’Amérique, déclare une fois de plus la guerre à l’industrie canadienne et au commerce avec ce pays.
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Biden l’a annoncé lors de son discours sur l’état de l’Union mardi soir.
Cela ne devrait pas choquer quiconque a suivi Biden au fil des ans – l’homme est un ardent protectionniste qui fait semblant de faire du commerce tout en essayant de l’étouffer.
« J’annonce également de nouvelles normes exigeant que tous les matériaux de construction utilisés dans les projets d’infrastructure fédéraux soient fabriqués en Amérique. Bois de construction américain, verre, cloisons sèches, câbles à fibre optique », a déclaré Biden sous une ovation debout.
« Et sous ma surveillance, les routes américaines, les ponts américains et les autoroutes américaines seront également construits avec des produits américains. »
La première question que beaucoup de Canadiens se poseraient en entendant cette déclaration serait qu’en est-il du libre-échange? Nous venons de renégocier l’ALENA, dont la nouvelle version est entrée en vigueur le 1er juillet 2020, mais les accords commerciaux ne semblent pas concerner Biden, qui a assuré aux personnes réunies au Capitole que sa décision était légale.
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« C’est totalement conforme aux règles du commerce international », a assuré Biden lors de la réunion conjointe du Congrès.
Cela reste à voir, le diable sera, comme on dit, dans les détails.
Ce n’est pas la première tentative de Biden d’adopter des politiques protectionnistes qui nuiraient à l’industrie canadienne. En 2021, la proposition de budget de Biden envisageait d’ajouter une subvention massive à toute personne achetant un véhicule électrique. Le problème était que le véhicule devait être assemblé aux États-Unis, la plupart des pièces devaient provenir de là-bas et la batterie devait être construite en Amérique.
Le gouvernement Trudeau, soutenu par le gouvernement et l’industrie de l’Ontario, a fait pression sur la Maison Blanche de Biden pendant des mois. En fin de compte, c’est l’opposition de quelques sénateurs démocrates dont la propre industrie automobile locale aurait été touchée par la décision qui a tué l’initiative.
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Biden a également doublé le tarif sur le bois d’œuvre résineux canadien, nuisant à une grande partie de notre secteur forestier national. En agriculture, on s’est orienté vers un système d’étiquetage indiquant le pays d’origine qui pourrait avoir un impact très négatif sur les producteurs de boeuf et de porc du Canada en particulier.
Les mouvements et les politiques de Biden créent de l’incertitude sur le marché, font du Canada un endroit moins attrayant pour investir, et tout cela nuit aux emplois canadiens. Si vous pensiez que Donald Trump était protectionniste, détrompez-vous car Biden est bien pire, et il fait tout cela avec le sourire tout en prétendant être votre meilleur ami.
Il était une fois, les pires mesures commerciales protectionnistes qui allaient frapper le Canada venaient du Congrès et notre premier ministre pouvait demander au président du jour d’essayer d’arranger les choses. Depuis l’administration Obama, l’endroit le plus protectionniste à Washington est la Maison Blanche et avec chaque nouvel occupant, les choses n’ont fait qu’empirer pour le Canada.
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Il y a un mois, Biden était au Sommet des dirigeants nord-américains au Mexique pour parler du renforcement des chaînes d’approvisionnement avec le Canada. Maintenant, il menace à nouveau de nuire à ces mêmes chaînes d’approvisionnement par des perturbations et des mesures protectionnistes.
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Il faudra un certain temps pour découvrir toute l’étendue des plans de Biden et quel en sera l’impact sur les entreprises et les emplois canadiens, mais les premiers signes ne sont pas bons. C’est un président qui a clairement l’intention de revenir sur les gains réalisés pour les économies de nos deux pays grâce à un commerce plus libre, qui veut construire des murs à la frontière, non pas pour empêcher les gens mais les biens et les services.
Il est temps pour Trudeau et son équipe de se réveiller de leur attitude somnolente envers Biden et de lui donner le même traitement direct qu’ils ont donné aux mouvements protectionnistes de Trump.
Les emplois et le sort des familles en dépendent.