Lightrock, le bailleur de fonds basé à Londres de la néobanque Niyo et de la société de «modification du bois» Kebony, a obtenu environ 834 millions de dollars (860 millions d’euros) pour un nouveau fonds axé sur la technologie climatique. La société de capital-investissement et de capital-risque affirme qu’elle injectera de l’argent dans des startups axées sur des domaines tels que l’énergie propre, la décarbonisation et l’agriculture durable.
Lightrock prévoit d’émettre des chèques aussi petits que 10 millions de dollars et jusqu’à environ 39 millions de dollars pour des startups en Europe et en Amérique du Nord. En mai, l’investisseur a annoncé son premier fonds pour les startups en Amérique latine.
Lightrock a des liens avec la royauté par le biais d’un réseau de filiales, ce qui signifie que l’argent qu’il a levé n’était probablement pas trop difficile à trouver. L’entreprise appartient à LGT, qui fait des investissements pour les riches et les institutions. Le propriétaire de LGT est la famille royale du Liechtenstein, qui a intensifié ses investissements à impact environnemental et social depuis ce très gros scandale fiscal.
LGT se présente comme étant axée sur la durabilité et, à son crédit, l’entreprise a pris des mesures pour limiter son impact sur le climat. Pourtant, il n’a pas abandonné les combustibles fossiles.
LGT investit dans les producteurs de pétrole et de gaz, tant qu’ils sont « fortement engagés dans la transition énergétique et qu’ils tirent de faibles revenus de la production de pétrole et de gaz ». Les politiques de LGT autorisent également les investissements dans des entreprises qui génèrent des revenus via le charbon thermique (limités à « 5 % de leurs revenus totaux en janvier »).
Lightrock affirme que l’argent de son fonds pour le climat provient d’investisseurs tels que LGT, certains clients de LGT, la Fondation Grantham et Temasek, une société holding détenue par Singapour. Le portefeuille de Temasek comprend d’importants avoirs gaziers et pétroliers, qui sont à l’origine du changement climatique.