Un ancien directeur de Bungie, Christopher Barrett, poursuit Sony pour rupture de contrat et diffamation après son licenciement, lié à des messages jugés inappropriés. Sony a révélé des messages texte comme preuve de son comportement, l’accusant de harcèlement. Barrett affirme que son renvoi vise à éviter un bonus de 45 millions de dollars. Les deux parties adoptent des tactiques agressives, et l’issue du procès reste incertaine, avec des précédents de culture d’entreprise problématique chez Bungie.
Un Conflit Juridique entre Sony et un Ancien Directeur de Bungie
Le litige entre Sony et un ancien directeur de Bungie, Christopher Barrett, prend une tournure complexe. Sony a divulgué des messages texte de Barrett, qu’ils qualifient de preuves de son « comportement prédateur », justifiant ainsi son licenciement. L’année dernière, Barrett a été évincé lors d’une réorganisation majeure, et il a ensuite été révélé que son renvoi était lié à des messages jugés « inappropriés » envoyés à des employées du studio. En réaction à ces allégations, Barrett a engagé des poursuites contre Bungie et sa maison mère Sony pour rupture de contrat et diffamation, arguant que l’enquête qui a conduit à son licenciement était une « manipulation ». Selon lui, le véritable motif de son éviction était de se soustraire à un bonus de plus de 45 millions de dollars.
Les Détails des Allégations de Comportement Inapproprié
Ce conflit a déclenché l’effet Streisand, amenant Sony à dévoiler des preuves dans le cadre de ce procès. Un document judiciaire de 128 pages répond point par point aux allégations de Barrett. Ce dossier, rapporté initialement par Stephen Totilo de Game File, réitère les accusations contre lui, basées sur une enquête interne sur sa conduite.
Sony décrit le schéma de comportement de Barrett, indiquant qu’il ciblait des employées en établissant d’abord une conversation amicale avant de franchir les limites. Il aurait fait des commentaires sur leur apparence physique et exprimé un intérêt romantique. Barrett aurait également envoyé des messages à toute heure, proposé des cadeaux, et même sollicité des interactions à connotation sexuelle. De plus, il aurait été signalé que plusieurs femmes avaient peur de signaler ces incidents aux ressources humaines en raison de son statut élevé au sein de l’entreprise.
Malgré les plaintes, Barrett soutient avoir été « scapegoaté » et « diffamé » pour éviter que Sony ne lui verse un bonus substantiel, qu’il estime dû suite à l’acquisition de Bungie par Sony. Son équipe juridique a critiqué Sony pour avoir présenté des messages texte sans fournir le contexte complet, arguant que cela ne constitue pas une justification légale pour son licenciement.
Dans ce contexte, il est difficile de prédire l’issue de ce procès. Les deux parties adoptent des tactiques « agressives », et de nombreux litiges de cette nature finissent souvent par un règlement. Bungie, quant à elle, a déjà été sous le feu des critiques pour des problèmes de culture d’entreprise, et le studio a récemment assuré aux fans que son prochain jeu, un reboot de Marathon, est toujours en cours de développement sous la direction de Joe Ziegler, successeur de Barrett.