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Le gouvernement du Manitoba réexamine la décision de ne pas porter d’accusations contre l’ancien magnat de la mode Peter Nygard.
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Le ministre de la Justice, Kelvin Goertzen, a déclaré jeudi que le gouvernement chercherait des procureurs de la Couronne d’une autre province pour examiner les preuves présentées il y a plus d’un an.
L’examen pourrait entraîner des accusations, a déclaré Goertzen, mais il n’y a aucune garantie.
« Je n’ai aucune idée de ce que sera le résultat. Je pensais juste que c’était important pour la confiance des gens dans le système judiciaire », a-t-il déclaré.
« Je trouvais cela important parce que j’avais des inquiétudes. Cela m’a dérangé que nous voyions des accusations dans d’autres endroits, mais il pourrait y avoir une bonne raison.
Nygard fait face à deux accusations sexuelles au Québec et neuf en Ontario, remontant aux années 1980.
Les autorités américaines ont demandé son extradition pour faire face à des accusations de trafic sexuel et de racket dans ce pays.
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Nygard, 81 ans, a nié toutes les allégations.
À Winnipeg, la ville natale de Nygard, la police a annoncé l’année dernière qu’elle avait soumis huit cas à l’examen de la Couronne, mais les procureurs ont décidé de ne pas porter d’accusations. Comme d’habitude, il n’y avait aucun détail sur la façon dont cette décision a été prise.
Depuis lors, certaines femmes se sont manifestées au Manitoba et ont déclaré avoir été victimes de Nygard et n’ont pas été informées de la raison pour laquelle des accusations n’avaient pas été portées. Goertzen a déclaré avoir entendu ces préoccupations.
« Nous avons tous entendu parler de ceux qui ont raconté leurs histoires, et cela m’a dérangé et j’en ai perdu le sommeil », a déclaré Goertzen.
Goertzen a déclaré que si la décision est à nouveau de ne pas porter d’accusations, il vise à fournir des explications sans courir le risque de compromettre d’autres enquêtes ou procès.
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« Je sais qu’il y a certaines barrières que nous ne pouvons pas franchir … Je pense que nous sommes peut-être parfois un peu trop prudents. »
Le chef libéral du Manitoba, Dougald Lamont, qui a travaillé avec certaines des femmes de Winnipeg qui se sont manifestées, s’est réjoui de la nouvelle de l’examen.
« Il y avait de vraies questions sur … pourquoi les gens ont été informés que leurs accusations n’étaient pas acceptées », a déclaré Lamont. « C’est une lueur d’espoir. »
Nygard a fondé son entreprise de mode à Winnipeg en 1967. Il a démissionné de son poste de président après que le FBI et la police ont perquisitionné ses bureaux à New York en février 2020.
Nygard International a ensuite déposé son bilan.