L’ex-membre du club de soutien des Hells Angels, inculpé dans une guerre de motards, est sur le point d’obtenir une libération conditionnelle

Mario Lussier, un ancien membre des Jokers, a convaincu la Commission des libérations conditionnelles que le fait de se reconnecter à ses racines abénakises alors qu’il était derrière les barreaux l’avait changé.

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Un ancien membre d’un club de soutien aux Hells Angels qui a joué un rôle dans un meurtre perpétré à Pointe-aux-Trembles pendant la guerre des gangs de motards au Québec se rapproche de la libération conditionnelle après avoir convaincu la Commission des libérations conditionnelles du Canada qu’une exploration de ses racines autochtones a l’a changé.

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Le 3 février 1995, Mario Lussier a participé au meurtre de Claude (Le Pic) Rivard, un trafiquant de drogue de 38 ans qui avait choisi de se ranger du côté des Rock Machine peu après que les Hells Angels eurent commencé à informer le milieu de Montréal qu’ils devraient soit leur acheter des drogues comme la cocaïne, soit faire face à des conséquences désastreuses.

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Le conflit entre le gang de motards et un ensemble de groupes du crime organisé rivaux s’est étendu de 1994 à 2002. Il s’est étendu à tout le Québec et a fait plus de 160 personnes, dont de nombreuses victimes innocentes.

Rivard était assis dans son véhicule Suzuki à Pointe-aux-Trembles, près de l’intersection de la 8e avenue et de la rue Notre-Dame Est, lorsque quelqu’un a ouvert le feu dessus. Lussier, qui était alors membre des Jokers, admet qu’il était le conducteur du véhicule à partir duquel le tireur a ouvert le feu sur Rivard. Il admet également qu’il savait ce qui allait se passer et qu’il était armé pour la fusillade en voiture.

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Le 3 juin 1997, Lussier a été reconnu coupable de meurtre au premier degré au palais de justice de Montréal et a automatiquement été condamné à perpétuité, la période d’inadmissibilité à la libération conditionnelle étant fixée à 25 ans.

Toujours en 1997, Louis (Melou) Roy, un Hells Angel très puissant lors de la guerre des motards, est accusé de meurtre et de participation au complot visant à tuer Rivard, mais les accusations sont abandonnées six mois plus tard. En 2000, Roy a disparu dans ce que la police a cru être une purge interne au sein des Hells Angels et il n’a jamais été revu depuis.

Lussier a maintenant 60 ans et, dans une décision rendue la semaine dernière, la Commission des libérations conditionnelles du Canada a décidé de lui accorder des congés sans escorte d’un pénitencier fédéral. Il s’agit de l’étape qui précède l’octroi de la semi-liberté aux délinquants purgeant une peine d’emprisonnement à perpétuité.

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Lussier sera autorisé à rendre visite à ses proches pendant 72 heures une fois par mois. Il participe aux congés accompagnés depuis mai 2023 sans incident.

Lorsque Lussier a commencé à purger sa peine, il était admissible à la libération conditionnelle totale en 2020. Cela a changé avec le temps, car il s’est évadé à un moment donné et, en 2010, il a été surpris en train d’essayer d’introduire 300 grammes de haschisch dans un pénitencier fédéral.

Un résumé écrit de la décision de libération conditionnelle décrit comment Lussier représentait un problème pour le Service correctionnel du Canada et comment il a continué à s’associer aux Hells Angels derrière les barreaux jusqu’à ce que son comportement change en 2019.

« Il ressort de votre dossier que vous êtes autochtone, métis, d’origine abénakise. Cependant, vous n’avez jamais résidé dans une communauté autochtone ni vécu selon ses valeurs traditionnelles. Vous ne savez pas non plus si des membres de votre famille ont connu le régime des pensionnats », a écrit la commission des libérations conditionnelles en résumant comment Lussier a grandi avec peu de liens avec ses racines.

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« Les informations contenues dans votre dossier indiquent que vos parents se sont séparés lorsque vous étiez enfant. Selon vous, votre mère avait des valeurs élastiques et vous encourageait à voler des vêtements à l’occasion. Votre père, quant à lui, souffrait d’un problème d’alcool et était violent. Vous viviez avec vos grands-parents paternels tandis que votre père travaillait de nombreuses heures.

Bien qu’il ait peu de liens avec ses racines abénaquises, Lussier a été encouragé à les explorer grâce à des programmes offerts aux délinquants purgeant une peine dans les pénitenciers fédéraux. Les personnes qui le conseillent « croient qu’il est possible de faire des liens entre les événements vécus par les peuples autochtones et l’influence des répercussions sur votre crime », écrit la commission des libérations conditionnelles.

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«Ils évoquent, entre autres, la perte d’identité culturelle, le fait que vous avez grandi avec vos grands-parents, votre manque d’éducation, vos déficiences émotionnelles, l’éclatement de la famille, ainsi que vos comportements d’opposition face à l’autorité (a contribué être attiré par les Hells Angels). Vous meniez un style de vie instable, déstructuré et marginal, marqué par la consommation de substances et des associations négatives.

« Il semble qu’aujourd’hui la voie autochtone de guérison et de découverte de ses origines vous ait permis de vous définir tranquillement différemment et de développer votre appartenance à ce groupe qui prône des valeurs prosociales et est beaucoup plus cohérent avec la personne que vous désirez. devenir aujourd’hui. Votre implication dans les activités proposées est, en apparence, sincère et n’est pas étrangère aux changements importants que vous avez apportés jusqu’à présent à votre mode de vie.

La Commission des libérations conditionnelles a été informée que Lussier avait demandé en 2021 à être considéré comme désaffilié des Hells Angels et qu’« un agent du renseignement de sécurité n’a aucune inquiétude quant à son projet de sortie proposé ». Un agent de liaison autochtone a informé le conseil que Lussier rencontre un aîné de l’établissement toutes les deux semaines. Il participe également à un projet de murale dans un centre autochtone.

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