L’étrangeté


The Uncanny est un recueil d’essais de Sigmund Freud, qui utilise principalement l’approche psychanalytique pour tenter de comprendre l’esprit créatif. Certains des essais, notamment « Screen Memories » et « Family Romances », sont plus généraux et s’appliquent au développement psychologique en général, et pas seulement au développement ou à l’esprit des artistes.

« Souvenirs d’écran » est ce premier souvenir et traite de pseudo-souvenirs d’enfance que Freud appelle « souvenirs d’écran ». Un souvenir d’écran ressemble à un souvenir d’enfance, mais il est souvent trop précoce pour provenir réellement de l’enfance et présente souvent des caractéristiques qui le font ressembler à une fabrication plutôt qu’à un souvenir réel. Dans cet essai, Freud examine plusieurs études de cas différentes pour montrer le fonctionnement des « mémoires d’écran ». Dans l’essai suivant, « Écriture créative et rêverie », Freud examine comment le phénomène de la rêverie est lié à la fois au développement d’idées créatives pour des histoires et au rêve nocturne. La plupart des histoires créatives, affirme Freud, ont la même forme que les rêveries et sont similaires aux rêves nocturnes dans la mesure où elles montrent l’ego vivant des fantasmes qui ne sont pas possibles dans la vie quotidienne normale. L’essai suivant, « Family Romances », examine le développement mental de l’enfant, à mesure que l’enfant développe un intérêt sexuel pour ses parents et les membres de sa famille tout en mûrissant mentalement.

Tous ces essais sont nécessaires jusqu’à présent pour comprendre l’essai le plus long de la collection, « Léonard de Vinci et un souvenir de son enfance ». Freud se penche sur un souvenir de l’enfance de Léonard de Vinci impliquant un vautour pour tenter de mieux comprendre l’esprit du génie créatif Léonard de Vinci. Freud soutient que la mémoire de Léonard de Vinci dissimule un fort intérêt sexuel sublimé pour sa mère et une propension homosexuelle. De toute évidence, Léonard de Vinci était asexuel et son intérêt homosexuel devait donc rester idéalisé plutôt qu’actualisé. En expliquant la mémoire de Léonard de Vinci comme une mémoire-écran, Freud doit déployer de nombreux outils de son arsenal psychanalytique pour donner un sens à l’étrange mémoire de Léonard de Vinci. Même si Freud se trompe sur les pulsions sexuelles de Léonard de Vinci et son histoire avec son père et sa mère, l’essai constitue un regard fascinant sur la méthode psychanalytique et la vie de Léonard de Vinci.

L’essai final et titre examine également un phénomène littéraire à travers une lentille psychanalytique, l’étrangeté. L’étrangeté, du moins en allemand, est étroitement liée étymologiquement à son contraire, et Freud utilise cette relation linguistique pour affirmer que l’étrangeté n’est pas quelque chose d’étrange, mais plutôt quelque chose de familier qui a été réprimé ou modifié d’une manière ou d’une autre. Nous trouvons que les fantômes ou les doubles sont étranges et de nombreux hommes trouvent souvent des aspects de l’étrangeté féminine. Il y a une similitude avec le sujet dans toutes ces choses, mais toutes ont aussi une différence importante qui les rend étranges. Dans cet essai, Freud étudie de nombreuses formes différentes d’étrangeté pour tenter de comprendre la racine qui les relie toutes dans l’esprit de la personne qui les observe.



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