L’étrange affaire de Spring Heeled Jack par Mark Hodder


Ce super premier roman est comme une tasse sucrée et délicate de Thé anglais… s’il était agrémenté de Absinthe, versé dans un gobelet en laiton lourd et servi avec Laudanum-lacé des cookies en forme d’expériences médicales qui ont mal tourné. En d’autres termes, un bon mélange de prim, de bon et d’étrangement bizarre… quelqu’un passe le narguilé, celui-ci va devenir bizarre.

Situé en 1861 dans un victorien L’Angleterre albertienne, Mark Hodder a créé l’un des mondes steampunk les plus étranges et intrigants que j’ai rencontrés au cours de mes voyages littéraires. Charles Darwin a presque assassiné la religion, Londres s’étouffe avec la pollution qui est le sous-produit de ses innovations industrielles galopantes et le gouvernement contrôlé par le parlement est une poudrière de factions.

Les technologues créent des merveilles modernes allant des robots en laiton, des crabes à ordures mécaniques brûlant des déchets et des engins volants pour un seul homme appelés « rotochairs ». Les eugénistes s’épissaient et bricolaient pour créer des espèces spécialisées et génétiquement modifiées pour agir comme une main-d’œuvre bon marché. Ces deux groupes ont beaucoup en commun avec les « Clankers » et les « Darwinistes » de l’excellente série YA « Leviathan » de Scott Westerfeld, bien qu’il y ait un sentiment beaucoup plus gothique, Vandermeer/Mieville dans ce travail.

Socialement, nous avons les Libertins qui adhèrent à une célébration moralement douteuse de la liberté appelant à une société sans lois restrictives qui célèbre la beauté, l’art et la libération de l’humanité du fardeau des conventions sociales. J’ai surnommé ces gars les « Dorian Gray » fête, sans la peinture effrayante et un jeune Oscar Wilde est en fait un personnage de l’histoire.

Enfin, nous avons les « Rakes »… qui prennent tout ce en quoi croient les libertins et le poussent à onze. Ils sont plus sombres, plus sexuellement déviants et bien plus insensibles. Leur rêve est un monde où l’humanité vit sous le contrôle de leurs instincts primitifs pour le sexe, la violence et l’anarchie et ils habitent une grande partie des entreprises «criminelles» les plus sombres de la ville (c’est-à-dire les drogues, les clubs sexuels, etc.).

En parcourant ce monde, nous sommes guidés par une paire de « messieurs scélérats » impétueux et espiègles qui pourraient s’avérer être des personnages principaux exceptionnels dans les futurs romans. Sir Richard Francis Burton (oui… celui-là) est un célèbre explorateur, érudit, épéiste et un linguiste extrêmement rusé. Algernon Charles Swinburne est un poète libertin intelligent et moralement décontracté qui a un sérieux fétiche de la douleur et ne creuse rien de plus qu’une flagellation très ferme du fond … ou n’importe où ailleurs d’ailleurs. D’ailleurs, Algy est aussi un ivrogne sérieux, mais je ne me sens pas qualifié pour juger sur ce point…« Celui qui n’a pas la gueule de bois peut lancer le premier verre à liqueur »…ou quelque chose comme ça.

Voici donc le résumé de l’intrigue :


RÉSUMÉ DE L’INTRIGUE

Malgré la renommée de Burton, il est tombé en disgrâce après avoir subi un scandale humiliant perpétré par un groupe qui comprend son plus vieil ami, John Hanning Speke. Richard retourne à Londres incertain de ce que son avenir lui réserve alors que Londres est harcelé par un croque-mitaine légendaire et qu’un possible « serait un violeur » connu sous le nom de Spring-heeled Jack. Après une étrange rencontre avec cette mystérieuse apparition, Burton est engagé comme agent spécial de Prince Le roi Albert pour résoudre le mystère des étranges apparences de l’entité.

Dans le même temps, un groupe de voleurs d’enfants loup-garous (alias, discours fantaisiste pour les loups-garous) terrorisent les quartiers les plus pauvres de Londres et arrachent les jeunes membres de la League of Chimney Sweeps. Richard et son acolyte presque fidèle Algy commencent à se demander si les deux séries d’événements pourraient être liées… Que trouvent-ils ?… euh, euh… ce serait révélateur.


LES PENSÉES

En termes d’idées et d’intrigue, ce livre ne ressemble pas à un premier roman. Cet homme a des côtelettes habiles pour créer des histoires et ne manquera pas de faire sentir sa présence dans les années à venir. À l’exception d’un léger dérapage dans les 50 dernières pages où l’histoire semblait un peu incontrôlable, Hodder garde une bonne maîtrise de son récit. De plus, il fait quelque chose que je n’ai jamais vu auparavant dans un roman steampunk. Il fournit une base crédible et compréhensible pour expliquer exactement comment une telle technologie existe et ne demande pas simplement au lecteur de l’accepter comme une évidence. Cette explication fait partie de la «grande révélation» qui a lieu à mi-parcours de l’histoire et place celle-ci bien au-dessus de la norme en termes d’inventivité et d’intrigue.

Il y a des choses que le livre aurait pu mieux faire. J’ai adoré les deux personnages principaux, mais j’ai pensé qu’ils auraient pu être un peu mieux développés. Cependant, comme il y a déjà une suite avec un troisième livre qui sortira bientôt, je suis convaincu que les personnages de Burton et de Swinburne seront complétés et développés. De plus, aussi merveilleusement bien ficelée que soit l’intrigue, je pensais que la toute fin était un peu précipitée et j’avais un peu l’impression que Hodder devait garroter le point culminant parce qu’il avait peur du jaillissement de l’histoire et avait besoin d’attacher les choses et de les emballer.

Pourtant, un début incroyablement impressionnant. Une prose de qualité, des personnages très attachants, un monde superbement et SUPERBEMENT imaginé et une histoire centrale formidable impliquant un mélange de tropes de SF qui se réunissent dans un merveilleux ragoût.

4,0 à 4,5 étoiles. HAUTEMENT RECOMMANDÉ!!



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