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Simone De Beauvoir (1908-1986) est une philosophe existentialiste et féministe française du milieu du XXe siècle, membre prolifique d’un groupe qui comprend Jean-Paul Sartre et Albert Camus. L’éthique de l’ambiguïté est sa tentative d’exposer une éthique existentialiste. Son travail met constamment l’accent sur l’importance de la liberté et de la responsabilité et sur la reconnaissance des véritables ambiguïtés de la vie. Son livre, The Second Sex, est l’un des documents fondateurs du féminisme moderne.
L’éthique de l’ambiguïté fait suite à l’essai précédent de Beauvoir Pyrrhus et Cineas. Beauvoir croit que notre existence est radicalement contingente, en ce sens que les êtres humains pourraient bien ne pas avoir existé sous leur forme actuelle. De plus, il n’existe aucune essence de norme de valeur qui existe en dehors des êtres humains. Elle soutient également l’idée existentialiste selon laquelle l’individu ne peut être libre que lorsque les autres sont libres. Le travail est commencé lorsque Beauvoir constate que l’être humain vit une situation tragique. Les humains vivent leur liberté comme une volonté de devenir plus qu’ils ne le sont actuellement malgré la résistance écrasante du monde. L’existence humaine est ambiguë en ce qu’elle mélange un désir intérieur d’aller au-delà du monde tout en se sentant hors de contrôle. Pour vivre une vie éthique, cette ambiguïté doit être affrontée.
Beaucoup d’êtres humains nient cet être paradoxal mais ces individus sont voués au malheur et à la tyrannie. Nous ne pouvons pas définir nos fins et nos objectifs comme des absolus et nous ne devons pas non plus compter sur une source de valeur externe. Nous agissons de manière éthique lorsque nous acceptons l’ampleur de nos choix. La véritable liberté humaine vient du fait de se considérer comme l’auteur de toutes les valeurs. Des philosophies comme celles de Kant, Hegel et Marx fondent la valeur et le sens humains sur l’universel alors qu’il appartient plutôt au concret. L’existentialiste enracine la valeur humaine dans l’individu mais s’efforce d’éviter l’individualisme égoïste.
L’argument le plus éclairant de Beauvoir pour sa thèse est sa description du développement de l’homme et de l’ordre des êtres humains face à l’ambiguïté de l’existence. Les enfants ne peuvent pas être moraux, mais en grandissant, ils adoptent des attitudes différentes qui affectent leur moralité. La première de ces personnes est le « sous-homme » qui abandonne la spontanéité et nie sa liberté. « L’homme sérieux » peut le recruter dans l’immoralité et la mauvaise action. L’homme sérieux repose sa vie sur une norme extérieure. L’homme libre doit résister à l’attitude du sérieux. Vient ensuite le « nihiliste » qui est déçu par le sérieux et désespère en conséquence. L’homme suivant est cet « aventurier » proche de la morale authentique mais qui ne se soucie que de sa liberté et de ses projets et devient ainsi égoïste et potentiellement tyrannique. Le dernier homme est vraiment libre.
Alors que Sartre croyait que les hommes pouvaient transcender n’importe quelle situation, Beauvoir note que souvent les humains érigent des barrières qui détruisent vraiment la liberté des autres. C’est de l’oppression, comme l’oppression des femmes et des enfants sous le patriarcat qui adoptent de faux objectifs pour eux-mêmes parce qu’ils ne connaissent rien d’autre. Nous devons nous révolter pour les libérer et nous libérer nous-mêmes.
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