L’étalement du revenu est une vieille idée qui mérite une autre chance

Kim Moody : Repenser les critiques à l’égard de l’étalement du revenu pour rétablir la justice et l’équité

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Il y a beaucoup de bonnes choses à vieillir. L’un d’eux dans ma vie professionnelle est que je me souviens du « bon vieux temps » en ce qui concerne certaines questions fiscales.

Oui, en effet, de nombreuses bonnes choses dans la politique fiscale ont été éliminées au fil des ans, mais avec le temps, on se demande s’il ne faudrait pas envisager de réfléchir aux leçons apprises et si ces leçons signifient donner une autre chance à ces politiques.

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L’une de ces leçons concerne l’étalement des revenus. Avec le système d’imposition progressif du Canada, vous payez plus d’impôt sur le revenu des particuliers à mesure que votre revenu augmente. C’est généralement juste.

Mais que se passe-t-il si vous vivez un événement de monétisation unique, tel qu’un licenciement de votre emploi, et que vous recevez une indemnité de départ importante ? Ou vous recevez une sorte de dommages importants suite à un procès et ces montants sont imposables (certaines formes de dommages ne sont pas imposables et je ne parle pas de ces formes). Ou vous avez retiré, pour diverses raisons financières, une somme importante de vos différentes caisses de retraite agréées ? Ou vous recevez une offre de rêve pour la vente de votre entreprise ?

Tous les exemples ci-dessus illustrent des cas où vous pourriez payer des impôts sur le revenu importants pendant une courte période, dans de nombreux cas, au cours de la seule et unique année, puis vos revenus régresseraient au cours des années suivantes vers des niveaux plus modestes et normaux. Est-il juste que ce type de hausse des revenus entraîne une imposition importante ? Certains économistes appellent cette hausse supplémentaire des impôts le «pénalité de fluctuation

Le premier et le seul au Canada Commission royale sur la fiscalité de 1962 à 1966 (qui a étudié le système d’impôt sur le revenu et publié un rapport et ses recommandations) a consacré beaucoup de temps à cette question. Il a recommandé que des formes d’étalement du revenu soient disponibles pour permettre aux contribuables d’étaler leurs revenus sur une période donnée afin de normaliser l’impôt à payer et d’apporter une certaine équité dans de telles situations. En d’autres termes, réduire la pénalité de fluctuation.

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Quelques formes de dispositions d’étalement du revenu ont été introduites lorsque le Canada a introduit une réforme fiscale majeure le 1er janvier 1972. Cependant, elles n’ont pas duré très longtemps et ont finalement été complètement abrogées en 1997.

De plus, les « allocations de retraite » versées à une personne à la retraite d’un emploi pouvaient être versées à votre régime enregistré d’épargne-retraite (selon une formule liée aux années de service) en plus des plafonds normaux de cotisation à un REER. Il s’agissait également d’une forme d’étalement du revenu puisqu’elle permettait des déductions supplémentaires dans la mesure où ces montants étaient cotisés en temps opportun à votre REER. Ces règles ont également été entièrement abrogées pour toutes les années de service après 1995.

Après toutes les abrogations de l’étalement du revenu, le gouvernement a introduit une nouvelle disposition (pour les connaisseurs de l’impôt, il s’agit de l’article 120.31 de la Loi de l’impôt sur le revenu) qui était et demeure une tentative très inefficace (en raison de sa mauvaise conception) pour prévoir l’étalement rétroactif de certains types. de versements forfaitaires de revenus. Son utilisation est quasiment inexistante depuis 1995 et devrait être abrogée.

Les partisans de l’abrogation de l’étalement du revenu ont fait valoir que les tranches de taux d’imposition avaient été considérablement simplifiées au fil des ans, de sorte qu’il n’était pas nécessaire d’étaler ou de normaliser le revenu pour profiter des tranches inférieures. En outre, ils ont soutenu que les dispositions d’étalement du revenu n’atteignaient pas leurs objectifs et étaient complexes à administrer.

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À mon avis, et à celui de nombreux autres fiscalistes et économistesil est temps de repenser ces critiques afin de rétablir la justice et l’équité.

Illustrons avec un exemple simple. Disons que Mme Apple, une résidente de l’Ontario, travaille comme employée pour OrangeCo depuis environ 25 ans. Elle gagne un revenu modeste et son taux marginal d’imposition des particuliers est de 20 pour cent. Mme Apple et OrangeCo ont convenu de se séparer et l’entreprise lui a offert 500 000 $ à titre de paiement forfaitaire en règlement de tous ses droits en matière d’emploi.

Mme Apple a accepté une telle offre, qui lui sera imposable l’année de sa réception et augmentera considérablement son taux d’imposition marginal. Supposons que son nouveau taux marginal soit désormais de 40 pour cent (ces pourcentages sont uniquement à des fins d’illustration). Elle a déjà une autre offre d’emploi, mais malheureusement, celle-ci concerne un revenu annuel inférieur. Si son taux marginal est maintenant de 40 pour cent, environ 200 000 $ de son règlement seront épuisés pour l’impôt, ne lui laissant que 300 000 $ pour l’aider à répondre à ses besoins de retraite. Il s’agit d’une pénalité de fluctuation importante, d’autant plus qu’elle occupe désormais un emploi moins bien rémunéré.

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Dans ce cas, il ne faudra pas beaucoup de revenus pour augmenter son taux marginal. Cependant, une telle augmentation peut-elle être un peu plus raisonnable afin de lui laisser plus d’argent pour l’aider à faire face à ses besoins de retraite ? Oui, et c’est le but de l’étalement du revenu.

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Il est temps de retirer les vieilles leçons tirées des dispositions sur l’étalement du revenu et de les renouveler. C’est seulement équitable et juste.

Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est la fondatrice de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancienne présidente de la Fondation canadienne de fiscalité, ancienne présidente de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein du secteur canadien. communauté fiscale. Il est joignable au [email protected] et son profil LinkedIn est www.linkedin.com/in/kimmoody.


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