Les vols reprennent après que CrowdStrike a provoqué une panne informatique mondiale

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Les avions redécollaient progressivement samedi après que les compagnies aériennes, les banques et les médias du monde entier ont été plongés dans la tourmente par l’une des plus grandes pannes informatiques de ces dernières années, provoquée par une mise à jour d’un programme antivirus.

Les foules de passagers ont afflué dans les aéroports vendredi, des dizaines de vols ayant été annulés après qu’une mise à jour d’un programme fonctionnant sous Microsoft Windows a fait planter des systèmes dans le monde entier.

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Samedi, les autorités ont déclaré que la situation était revenue pratiquement à la normale dans les aéroports d’Allemagne et de France, alors que Paris se préparait à accueillir des millions de personnes pour les Jeux olympiques à partir de vendredi.

Plusieurs compagnies aériennes américaines et aéroports à travers l’Asie ont déclaré avoir repris leurs opérations, avec des services d’enregistrement rétablis à Hong Kong, en Corée du Sud et en Thaïlande, et en grande partie revenus à la normale en Inde, en Indonésie et à l’aéroport Changi de Singapour à partir de samedi après-midi.

« Il n’y a pas de longues files d’attente dans les aéroports comme nous l’avons connu hier », a déclaré aux journalistes le président des aéroports de Thaïlande, Keerati Kitmanawat.

CrowdStrike s’excuse

Microsoft a déclaré que le problème a commencé à 19h00 GMT jeudi, affectant les utilisateurs de Windows exécutant le logiciel de cybersécurité CrowdStrike Falcon.

Dans un article de blog publié samedi, CrowdStrike a déclaré avoir publié une mise à jour jeudi soir qui a provoqué un crash du système et le tristement célèbre message d’erreur fatal « écran bleu de la mort ».

CrowdStrike a déclaré avoir déployé un correctif pour le problème et le patron de l’entreprise, George Kurtz, a déclaré à la chaîne d’information américaine CNBC qu’il souhaitait « présenter personnellement ses excuses à chaque organisation, chaque groupe et chaque personne qui a été impactée ».

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La société a également déclaré qu’un retour complet à la normale pourrait prendre quelques jours.

L’équipe du président américain Joe Biden s’est entretenue avec CrowdStrike et les personnes touchées par le problème « et se tient prête à fournir une assistance si nécessaire », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

« D’après ce que nous comprenons, les opérations aériennes ont repris dans tout le pays, même si une certaine congestion subsiste », a déclaré un haut responsable de l’administration américaine.

Des rapports en provenance des Pays-Bas et de Grande-Bretagne suggèrent que les services de santé pourraient avoir été affectés par la perturbation, ce qui signifie que l’impact total pourrait ne pas être encore connu.

Les sociétés de médias ont également été touchées, la chaîne britannique Sky News ayant déclaré que le problème avait mis fin à ses émissions d’informations du vendredi matin, et la chaîne australienne ABC faisant également état de difficultés majeures.

Les autorités australiennes, britanniques et allemandes ont mis en garde contre une augmentation des tentatives d’escroquerie et de phishing après la panne, notamment des personnes proposant d’aider à redémarrer les ordinateurs et demandant des informations personnelles ou des détails de carte de crédit.

Les banques au Kenya et en Ukraine ont signalé des problèmes avec leurs services numériques, tandis que certains opérateurs de téléphonie mobile ont été perturbés et que les services clients d’un certain nombre d’entreprises ont été interrompus.

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« L’ampleur de cette panne est sans précédent et restera sans aucun doute dans l’histoire », a déclaré Junade Ali, de l’Institution britannique d’ingénierie et de technologie, ajoutant que le dernier incident approchant la même ampleur remontait à 2017.

Chaos en vol

Alors que certains aéroports ont interrompu tous les vols, dans d’autres, le personnel des compagnies aériennes a dû procéder à l’enregistrement manuel des passagers, ce qui a entraîné de longues files d’attente et des voyageurs frustrés.

La Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis avait initialement ordonné l’immobilisation de tous les vols « quelle que soit la destination », mais les compagnies aériennes ont ensuite déclaré qu’elles rétablissaient leurs services et résolvaient le retard.

La plus grande compagnie aérienne indienne, Indigo, a déclaré que les opérations avaient été « résolues », dans un communiqué publié sur X.

« Nous travaillons avec diligence pour reprendre nos opérations normales, et nous prévoyons que ce processus se prolongera jusqu’au week-end », a déclaré le transporteur samedi.

La compagnie aérienne low cost AirAsia a indiqué qu’elle essayait toujours de se remettre en marche et qu’elle travaillait « 24 heures sur 24 pour récupérer ses systèmes de contrôle des départs ». Elle a recommandé aux passagers d’arriver tôt dans les aéroports et de se préparer à un « enregistrement manuel » aux comptoirs des compagnies aériennes.

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Les médias d’État chinois ont déclaré que les aéroports de Pékin n’avaient pas été touchés.

‘Cause commune’

Les entreprises ont dû réparer leurs systèmes et essayer d’évaluer les dégâts, tandis que les autorités tentaient de calmer la panique en excluant tout acte criminel.

Selon le blog de CrowdStrike publié samedi, le problème n’était « pas le résultat ou lié à une cyberattaque ».

Le patron de CrowdStrike, Kurtz, a déclaré dans un communiqué que ses équipes étaient « pleinement mobilisées » pour aider les clients concernés et qu’« un correctif a été déployé ».

Mais Oli Buckley, professeur à l’université britannique de Loughborough, fait partie des nombreux experts qui s’interrogent sur la facilité avec laquelle il est possible de mettre en place une solution adaptée.

« Bien que les utilisateurs expérimentés puissent mettre en œuvre la solution de contournement, s’attendre à ce que des millions de personnes le fassent n’est pas réaliste », a-t-il déclaré.

D’autres experts ont déclaré que l’incident devrait inciter à reconsidérer largement la dépendance des sociétés à l’égard d’une poignée d’entreprises technologiques pour une telle gamme de services.

« Nous devons être conscients que de tels logiciels peuvent être une cause fréquente de défaillance de plusieurs systèmes en même temps », a déclaré John McDermid, professeur à l’Université York en Grande-Bretagne.

Il a déclaré que les infrastructures devraient être conçues « pour être résilientes face à de tels problèmes d’origine commune ».

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