Des coupes budgétaires préoccupantes menacent les services d’assistance aux victimes, selon la baronne Helen Newlove. Elle alerte sur les conséquences de ces réductions, qui pourraient entraîner des licenciements et nuire au soutien des victimes de crimes graves. Les organisations comme Rape Crisis et Victim Support mettent en garde contre l’impact de l’augmentation des cotisations d’assurance nationale, qui pourrait compromettre leurs services essentiels. Newlove insiste sur l’importance d’un soutien continu pour les victimes tout au long de leur parcours judiciaire.
Des coupes budgétaires menaçent le soutien aux victimes
Les services d’assistance aux victimes font face à des réductions « inadmissibles » en raison des récentes décisions budgétaires du Parti travailliste, a mis en garde un conseiller gouvernemental. La baronne Helen Newlove, commissaire aux victimes pour l’Angleterre et le pays de Galles, a exprimé ses préoccupations concernant les groupes qui aident les victimes de crimes graves à naviguer dans le système judiciaire. Elle a évoqué la possibilité de fermetures régionales et de licenciements, craignant que certaines victimes ne renoncent à rechercher justice sans soutien spécialisé à leur disposition.
Les conséquences dévastatrices des coupes de financement
La baronne Newlove a récemment interpellé les ministres pour demander que les organismes d’aide aux victimes soient exemptés de l’augmentation controversée des cotisations d’assurance nationale des employeurs, tout en faisant face à des réductions de financement. Elle a déclaré : « On ne dirigerait pas une entreprise ainsi. Sans investissement, votre entreprise s’effondre. C’est tout simplement absurde. Il semble que seules des miettes soient laissées pour les victimes. » Elle a ajouté qu’il serait « logique » d’exclure les services d’assistance aux victimes de cette augmentation, soulignant que ces organismes sont des œuvres de charité qui se sentent abandonnées.
Des organisations comme Rape Crisis, Victim Support et Women’s Aid ont adressé une lettre au Premier ministre, alertant sur les dangers que représente cette hausse pour leurs services, menaçant de licencier du personnel ou de réduire leurs offres. La baronne Newlove a souligné que le soutien juridique est crucial, car des études montrent que les victimes ayant accès à un avocat sont 49 % moins susceptibles de se retirer du processus judiciaire.
Alors que le nombre de procès non entendus a atteint des niveaux records, les victimes de crimes graves, comme le viol, pourraient attendre jusqu’à quatre ans pour voir leurs agresseurs jugés. La baronne Newlove a déclaré que cette situation, combinée aux coupes de financement et aux hausses d’impôts, créait un tableau « sombre » pour les services aux victimes. Elle a insisté sur l’importance de soutenir les victimes non seulement au début de leur parcours, mais aussi pendant les années d’attente pour le procès, soulignant que les bénévoles ne peuvent pas remplacer des experts qualifiés dans ce domaine.
À travers son engagement depuis la perte tragique de son mari, la baronne Newlove met en lumière la nécessité d’un soutien adéquat pour les victimes, affirmant que les défis auxquels elles font face après le procès sont souvent négligés. Elle a exprimé sa frustration face à un système qui semble ignorer les besoins des victimes et a plaidé pour un meilleur accompagnement, notamment en matière de réhabilitation et de soutien émotionnel.