Des tensions émergent au sein du gouvernement allemand concernant l’aide à l’Ukraine, les Verts demandant trois milliards d’euros supplémentaires, tandis qu’Olaf Scholz hésite à agir avant les élections. La situation en Ukraine reste critique, aggravée par des interruptions d’aide. Bien que des demandes de soutien militaire existent, Scholz privilégie une approche attentiste, suscitant des critiques des Verts et d’autres responsables. Malgré cela, certains membres du SPD soutiennent la nécessité de légitimité démocratique avant de prendre des décisions.
Division au sein du gouvernement allemand sur l’aide à l’Ukraine
Le débat autour des aides additionnelles destinées à l’Ukraine crée des tensions au sein du gouvernement fédéral allemand. Les Verts militent pour l’octroi de trois milliards d’euros supplémentaires, tandis que le chancelier Olaf Scholz semble hésiter à agir avant les élections fédérales.
Situation actuelle en Ukraine et réponses du gouvernement
Depuis près de trois ans, l’Ukraine est plongée dans un conflit armé, et la situation demeure critique, exacerbée par des interruptions de l’aide internationale et des livraisons d’armements en attente en provenance d’Allemagne. Actuellement, le gouvernement, composé des Verts et du SPD, est en désaccord sur l’allocation de trois milliards d’euros supplémentaires pour soutenir le pays envahi par la Russie.
Dans le projet de budget 2025, la coalition précédente avait prévu quatre milliards d’euros pour l’aide militaire. Les Verts, cependant, réclament l’ajout de trois milliards d’euros supplémentaires. Initialement, Scholz avait proposé de créer un fonds spécial pour ces dépenses, mais cette initiative a été rejetée par le ministre des Finances, Christian Lindner, entraînant l’effondrement de la coalition.
Scholz, selon plusieurs sources, ne considère pas la situation comme urgente, ne souhaitant pas allouer ces fonds à l’Ukraine avant les élections, malgré les demandes de la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et du ministre de la Défense, Boris Pistorius. Les deux ministères ont élaboré une liste des besoins, comprenant des systèmes de défense aérienne et d’autres armements.
Pistorius a indirectement abordé ce débat, affirmant que son ministère se préparait à d’éventuelles décisions futures concernant l’armement. Il a également mentionné des projets d’acquisition de quatre sous-marins supplémentaires pour renforcer la défense ukrainienne.
Les critiques des Verts se font entendre avec force. Le député Robin Wagener a dénoncé la position de Scholz, soulignant l’insuffisance des fonds proposés par rapport aux besoins réels de l’Ukraine. De plus, Agnieszka Brugger, de retour d’un voyage à Kiev, a exprimé son indignation face à la représentation de la situation militaire par le chancelier.
La ministre de la Défense du FDP, Marie-Agnes Strack-Zimmermann, a également exprimé son choc face à la décision de Scholz, affirmant que cela contredit les besoins exprimés par l’Ukraine et les évaluations des ministres concernés.
Malgré ces critiques, Scholz reçoit le soutien de Rolf Mützenich, chef de groupe SPD, qui défend la position du chancelier en soulignant l’importance de la légitimité démocratique avant les élections. La porte-parole adjointe du gouvernement, Christiane Hoffmann, a précisé que le soutien à l’Ukraine reste une priorité, bien que le gouvernement ne souhaite pas commenter les détails de ces discussions internes.