Les ventes au détail chutent en raison des taux d’intérêt élevés qui pèsent sur les consommateurs

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Les consommateurs canadiens ont probablement continué à se serrer la ceinture en juin après une forte baisse des dépenses en mai, marquant un premier semestre faible pour les ventes au détail dans le pays.

Les recettes des détaillants ont diminué de 0,3 % en juin, selon une estimation préliminaire de Statistique Canada a publié vendredi. Cela fait suite à une baisse de 0,8 % en mai, inférieure aux attentes d’une baisse de 0,6 % dans une enquête Bloomberg.

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Si l’on ajoute à cela la hausse de 0,6 % enregistrée en avril (la seule augmentation mensuelle des ventes jusqu’à présent cette année), les chiffres indiquent une baisse de 0,2 % au deuxième trimestre, après une baisse de 0,4 % au cours des trois premiers mois de 2024.

Cette annonce devrait renforcer la position de la Banque du Canada en faveur d’une baisse de taux d’intérêt lors d’une deuxième réunion consécutive mercredi prochain. Le huard a perdu près de 0,2 pour cent sur la journée à 72,8 cents US, alors que les traders estiment à plus de 95 pour cent la probabilité d’une baisse en juillet.

Les recettes ont diminué dans huit des neuf sous-secteurs en mai, en raison de la baisse des ventes dans les quincailleries, les détaillants d’aliments et de boissons et les vendeurs de vêtements. Les seuls détaillants à avoir vu leurs ventes augmenter sont les concessionnaires automobiles, qui ont enregistré leur troisième hausse mensuelle en quatre mois.

Dans l’ensemble, le rapport montre que les consommateurs réduisent leurs achats discrétionnaires, qui comprennent les meubles, les appareils électroniques et les articles de sport. La Banque du Canada a abaissé son taux directeur à 4,75 % en juin, mais la politique monétaire restrictive continue de peser sur les Canadiens.

« Les dépenses de consommation des Canadiens continuent de souffrir de l’impact des hausses de taux passées et de la hausse du coût de la vie », a déclaré Robert Kavcic, économiste principal à la Banque de Montréal, dans un rapport aux investisseurs. « Et cela va à l’encontre du rapport sur les ventes au détail aux États-Unis, qui a été robuste et résilient, publié plus tôt cette semaine. »

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Ces données concordent avec l’estimation initiale de Statistique Canada, qui tablait sur une croissance du produit intérieur brut inférieure à 2 % pour le deuxième trimestre, a indiqué M. Kavcic. Elles font également suite à une enquête de la Banque du Canada qui a fait état d’un ralentissement de la croissance des intrants et des prix de vente des entreprises et d’une décélération de l’inflation globale en juin.

En volume, les ventes au détail ont reculé de 0,7% en mai. Hors automobiles, les ventes au détail ont reculé de 1,3%, un chiffre nettement inférieur à la baisse de 0,5% attendue par les économistes.

Au niveau régional, les ventes ont diminué dans neuf provinces en février, la plus forte baisse ayant été enregistrée en Alberta, en raison de la baisse des ventes de voitures, ce qui va à l’encontre de la tendance nationale. La Colombie-Britannique et sa plus grande ville, Vancouver, ont également connu des baisses importantes. La seule province où l’activité de vente au détail a augmenté en mai est la Nouvelle-Écosse, grâce à la hausse des ventes de véhicules.

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L’agence de statistiques n’a pas fourni de détails sur l’estimation rapide de juin, qui se basait sur les réponses de 50,3 % des entreprises interrogées. Le taux de réponse final moyen à l’enquête au cours des 12 mois précédents était de 90 %.

—Avec l’aide de Jay Zhao-Murray.

Bloomberg.com

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