dimanche, décembre 22, 2024

Les vagues de Virginia Woolf

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Je suis fiévreux.
La sensibilisation est renforcée.
Les mots ont des ombres violettes.
Les phrases brillent en jaune-vert
Les paragraphes sont bordés d’or rougeâtre
Tout scintille, tranchant comme des vagues au soleil.
La normale est abolie

Des voix roulent vers moi, les unes sur les autres,
déclamer leur vérité et rouler à nouveau, l’un sur l’autre,
l’arc de chaque voix différent, le rythme le même :
Bernard, Suzanne, Louis, Bernard.
Rhoda, Neville, Jinny, Bernard.
Louis, Neville, Susan, Bernard
Susan, Louis, Neville, Bernard,
Bernard, Bernard, Bernard, Bernard.

Six noms, six visages, déferlant vers la lumière.
Six noms, six visages, s’effondrant, chacun à son tour,
Jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un : Bernard.

Et Bernard dit, Assied toi avec moi, et je fais.
Et il décrit les voix, les décrit toutes.
Et il laisse tomber les phrases les unes sur les autres.
Mesure la vie, goutte à goutte,
Je frappe la table avec une cuillère.
Si je pouvais mesurer les choses avec des boussoles, je le ferais,
mais comme ma mesure est une phrase, je fais des phrases.

Et en attendant, les femmes passent devant la fenêtre
Et l’horloge tourne au.
Et Bernard fait ses phrases.

Je me conçois appelé à fournir, une nuit d’hiver,
un sens à toutes mes observations,
une ligne qui va de l’un à l’autre
un résumé qui s’achève…
Mais les soliloques dans les ruelles pâlissent bientôt.
J’ai besoin d’un public.
C’est ma chute.

Bernard ponctue de répétitions,
une symphonie avec sa concorde et sa discorde,
et ses airs dessus et ses basses compliquées dessous
.

Et en attendant, les femmes passent avec des sacs à provisions
Et toujours la bête enchaînée piétine.
Et les phrases de Bernard.

Je n’existe que lorsque le plombier,
ou le marchand de chevaux, ou qui que ce soit,
dit quelque chose qui m’embrase.
Alors comme la fumée de ma phrase est belle,
montant et descendant, exhibant et descendant,
sur les homards rouges et les fruits jaunes,
les enrouler en une seule beauté.

Et en attendant, femmes portant des paniers
Et la nappe et sa tache jaune
Et la goutte récurrente qui tombe.

Et le temps, dit Bernard, laisse tomber sa goutte.
La goutte qui s’est formée sur le toit de l’âme tombe.
Sur le toit de mon esprit le temps, se formant, laisse tomber sa goutte….
Cette goutte tombante est le temps qui se rétrécit jusqu’à un point.
Lorsqu’une goutte tombe d’un verre chargé de sédiments, le temps tombe.

Et en attendant, femmes portant des cruches sur la tête
Et le nom constant des jours : Le mardi suit le lundi : mercredi, mardi. Chacun répand la même ondulation.

Goutte sur goutte, dit Bernard, le silence tombe.
Il se forme sur le toit de l’esprit et tombe dans des bassins en dessous.
Pour toujours seul, seul, seul – entends le silence tomber
et balayez ses anneaux jusqu’aux bords les plus éloignés.
Gorgé et rempli, solide avec un contenu d’âge moyen,
Moi, que la solitude détruit, je laisse tomber le silence, goutte à goutte.

………………………………………………………… ………..

Il y a le thème récurrent de l’aileron de requin, tournant loin dans les vagues,
la nageoire de l’inspiration :
… penché sur ce parapet, je vois au loin un gaspillage d’eau. Une nageoire tourne,
l’aileron qui monte dans le des pertes de silence, et puis… retombe dans les profondeurs,
répandant autour d’elle un peu de satisfaction, de contentement…

Il y a les moutons, avançant sans remords à travers le récit de leur façon de bois, pas à pas sur des jambes raides et pointues

Il y a la meule, la ruée de la grande meule à moins d’un pouce de ma tête.

Il y a des papillons qui naviguer à travers la pièce avait ombragé l’immense solidité des chaises et des tables aux ailes flottantes
Et L’écharpe jaune de Jinny est colorée par la lumière

Il y a l’amour et la haine.

Il y a la couleur violette.

Il y a un oeillet rouge dans un vase

Il y a des hermines clouées aux portes des écuries.

Il y a des navires à pétales blancs flottant dans les océans bruns.

Et la voix de Bernard, ne faisant plus de phrases :
Rien, rien, rien n’a cassé avec sa nageoire qui plombe les eaux usées

Mais toujours les vagues tombaient ; se retira et retomba, comme le bruit sourd d’une grande bête piétinant.

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