Les troubles politiques pèsent-ils sur les startups israéliennes ?

L’investissement en capital-risque a encore diminué en Israël qu’il ne l’a fait dans le monde, selon un rapport

Maintenant que le premier semestre 2023 est officiellement derrière nous, nous allons obtenir une multitude de données sur les investissements en capital-risque dans le monde. Cela nous permettra de brosser un tableau global et de zoomer sur les pays où des facteurs spécifiques pourraient être en jeu.

Aujourd’hui, nous examinons Israël à travers un nouveau rapport de la société israélienne de capital-risque Viola. Il offre des données sur le montant de capital que les startups israéliennes ont levé au premier semestre et comment cela se compare aux années précédentes. Mais ses auteurs avancent aussi quelques hypothèses sur les raisons de ce déclin.


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À la fois dans mon esprit et dans celui de Viola, bien sûr, la crise politique dans laquelle se trouve Israël depuis le début de 2023.

Après que le gouvernement Netanyahu a annoncé son intention de remanier le système judiciaire et l’équilibre des pouvoirs du pays, une série de manifestations anti-gouvernementales se sont poursuivies à travers le pays.

L’écosystème technologique d’Israël n’est pas resté à l’écart des troubles politiques ; les entrepreneurs et les investisseurs sont devenus des acteurs clés derrière les manifestations anti-gouvernementales. Et plus généralement, des inquiétudes sont apparues sur les dommages qui pourraient être causés à l’économie du pays, dont le secteur technologique représente une part importante.

Dans cet esprit, examinons les données compilées par Viola pour voir comment les investissements de capital-risque en Israël se sont comportés jusqu’à présent cette année – de manière défavorable – et ce qui pourrait expliquer son déclin.

Ça ne s’annonce pas bien

Avec un décompte provisoire de 3,2 milliards de dollars pour le premier semestre de l’année, l’activité de financement en Israël a chuté de 73 % par rapport à la même période en 2022, selon les données d’IVC.

Abonnez-vous à TechCrunch +Les données du PitchBook interprétées par Viola révèlent une baisse de 50 % d’une année sur l’autre à l’échelle mondiale, ce qui signifie qu’Israël s’en est sorti moins bien que le reste du monde. Et 3,2 milliards de dollars, c’est aussi moins que les décomptes israéliens des années antérieures à 2022.

Sans surprise, les startups israéliennes ont moins levé au cours des six premiers mois de cette année qu’au cours de la même période de 2021 (13 milliards de dollars). Dans le pays, comme ailleurs, 2021 était une valeur aberrante. Mais le premier semestre 2023 est également inférieur au total de 5,7 milliards de dollars du premier semestre 2020. Il ne parvient pas non plus à atteindre les niveaux pré-pandémiques ; au premier semestre 2018 et au premier semestre 2019, les startups israéliennes ont collectivement levé respectivement 3,7 milliards de dollars et 4,7 milliards de dollars.

La ventilation des données par étape révèle que les cycles les plus récents et les plus importants sont les plus touchés. Le montant de capital que les startups israéliennes ont levé par le biais de méga-tours a chuté de 80 % par rapport au premier semestre 2022 ; les cycles de croissance se sont élevés à 71 % de moins d’une année sur l’autre ; et les rondes préliminaires ont connu une baisse de 56 %.

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