Kim Moody : Le Canada a besoin d’un système d’imposition des particuliers qui concurrence, sur le plan des taux, celui des États-Unis.
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Les taux d’imposition des particuliers au Canada sont trop élevés, comme beaucoup d’entre nous le réalisent. Il existe de nombreuses sources de données qui mettent systématiquement la situation de ce pays les taux d’imposition des particuliers parmi les plus élevés sur Terre. Oui, il existe des pays où les taux personnels marginaux sont plus élevés, mais il y en a beaucoup d’autres qui sont plus faibles. Toutefois, la plupart des Canadiens sont plus souvent préoccupés par leur plus grand et plus important voisin, les États-Unis.
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Pourquoi? Eh bien, il existe énormément d’échanges personnels et économiques entre le Canada et les États-Unis, ce qui a un impact direct et indirect sur la prospérité économique des Canadiens. Le Canada était autrefois le plus grand partenaire commercial des États-Unis, mais il a perdu sa première place au profit de la Chine il y a quelques années et les deux pays se disputent depuis lors la première place. Cependant, Le Mexique a dépassé le Canada en 2023 et la Chine est passée sous le Canada.
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Le Canada se bat souvent pour trouver une main-d’œuvre qualifiée afin de l’aider à maintenir son niveau de vie élevé. Cette main-d’œuvre peut inclure des talents tels que des cadres, des ingénieurs, des gens de métier et même des athlètes professionnels. Le Canada se bat également pour attirer les investissements étrangers afin de s’assurer qu’il peut créer et maintenir des emplois grâce à l’expansion des entreprises ou au démarrage de nouvelles entreprises.
La fiscalité des personnes physiques n’est pas le seul facteur dans la concurrence pour la main-d’œuvre qualifiée avec son plus grand partenaire commercial, mais elle est certainement un facteur important. Les taux élevés d’imposition des particuliers constituent également un freiner la productivité globale et l’innovation. Disposer d’un terrain fertile pour une bonne productivité et l’innovation sont des attributs bien connus de la réussite des créateurs d’emplois. Mais le produit intérieur brut et la productivité du Canada chutent à un rythme alarmant. Pas bon.
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Comment le Canada se compare-t-il à son voisin du Sud en matière d’imposition des particuliers ? Pour illustrer cela, j’ai créé quatre scénarios aléatoires décrits ci-dessous. Tous les scénarios impliquent un couple marié qui a deux très jeunes enfants.
Pour les États-Unis, j’ai choisi un État à fiscalité élevée (Californie) et un autre à faible fiscalité (Floride). De même, j’ai choisi une province à fiscalité élevée (l’Ontario) et une province à fiscalité faible (l’Alberta) pour les calculs de l’impôt canadien. Les différences de change ont été ignorées puisque tout ce que je veux illustrer est la charge fiscale de la famille dans tous les cas.
Les États-Unis ont un système d’imposition familial modifié qu’un couple marié peut choisir d’utiliser, « mariés déclarant conjointement » (MFJ), ou non, « mariés déclarant célibataires » (MFS). J’ai montré les deux scénarios. (Merci à Peter Blomfield de Taxe de Blomfield pour les calculs américains et Jay Goodis de Modèles fiscaux Inc. pour les calculs canadiens).
Les scénarios sont les suivants :
- Scénario 1 : Maman et papa gagnent chacun 65 000 $ ;
- Scénario 2 : Maman et papa gagnent chacun 150 000 $ ;
- Scénario 3 : Maman gagne 350 000 $ et papa gagne 150 000 $ ;
- Scénario 4 : Maman gagne 1 million de dollars et papa gagne 65 000 $.
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Les résultats de la charge fiscale familiale sont les suivants :
- Scénario 1 : Californie (MFJ et MFS) : 10,57 pour cent ; Floride (MFJ et MFS) : 7,02 pour cent ; Ontario : 16,72 pour cent; Alberta : 17,13 pour cent;
- Scénario 2 : Californie (MFJ et MFS) : 22,94 pour cent ; Floride (MFJ et MFS) : 16,2 pour cent ; Ontario : 28,47 pour cent; Alberta : 26,35 pour cent;
- Scénario 3 : MFJ de Californie : 30,03 pour cent ; MFS : 30,54 pour cent ; Floride : MFJ : 22,27 pour cent ; MFS : 22,77 pour cent ; Ontario : 37,56 pour cent; Alberta : 33,68 pour cent;
- Scénario 4 : Californie : MFJ : 39,26 pour cent ; MFS : 41,96 pour cent ; Floride : MFJ : 30,15 pour cent ; MFS : 31,95 pour cent ; Ontario : 47,31 pour cent; Alberta : 42,44 pour cent.
Comme vous pouvez le constater, le fardeau fiscal des familles américaines, dans tous les scénarios, est sensiblement inférieur à celui du Canada. Il est bien inférieur si l’on considère les scénarios de la Floride.
Par exemple, dans le scénario 1, l’impôt fédéral et étatique combiné pour un résident de la Floride est inférieur de 9,7 points de pourcentage à celui d’un résident de l’Ontario. Dans le scénario 4, il est inférieur de 17,16 %. Ce sont des différences très significatives. Oui, on peut pinailler et critiquer ces scénarios simples, mais il suffit de dire qu’il faudrait créer un scénario très rare pour que le fardeau fiscal des familles américaines soit plus élevé qu’au Canada. Pour ceux qui souhaitent revoir les calculs, vous pouvez les consulter ici.
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Des taux d’imposition des particuliers plus élevés ont-ils réellement un impact sur la capacité concurrentielle du Canada? Vous pariez que oui. Et cela incite également les personnes qui réussissent et qui sont productives à envisager de quitter le Canada.
L’une des premières choses que les libéraux ont faites lorsqu’ils sont arrivés au pouvoir en 2015 a été de créer une nouvelle tranche d’imposition des particuliers la plus élevée, qui entrera en vigueur en 2016. ) pour payer juste un peu plus. Vous pouvez rapidement comprendre pourquoi cette phrase est offensante lorsque vous comprenez combien les salariés à revenu élevé paient déjà en pourcentage du total.
Les taux élevés d’imposition des particuliers et la menace persistante d’augmentations plus ciblées (telles que la menace de l’introduction d’un impôt sur la fortune, l’augmentation du taux d’inclusion des plus-values et les récentes horribles modifications de l’impôt minimum alternatif) ont également contribué à l’augmentation considérable des taux d’imposition des personnes physiques. aux Canadiens à revenu élevé d’envisager de quitter le Canada.
Dans ma pratique, le nombre de dossiers sur lesquels j’ai travaillé au cours des cinq dernières années concernant des Canadiens qui envisageaient de partir (ou qui sont maintenant partis) a largement dépassé le nombre cumulatif de dossiers au cours de mes 30 années de carrière jusqu’à présent.
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Le nombre réel de Canadiens qui partent est faible par rapport au nombre récent d’immigrantsmais c’est la quantité démesurée de richesse, de revenus et la perte de recettes fiscales futures associées à ce petit nombre de Canadiens hautement productifs qui font peur.
Inévitablement, chaque fois que je donne une conférence ou que j’écris sur le nombre de Canadiens qui ont réussi à explorer ou à quitter le Canada, je reçois des réfutations (principalement de la part d’universitaires et de bureaucrates gouvernementaux) que j’exagère. Je ne suis pas. Et je mets ces personnes au défi de fournir leurs preuves pour réfuter mon expérience pratique.
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Le Canada doit rivaliser fortement pour recruter des talents qualifiés et contribuer à créer un terrain fertile pour les entreprises prospères.
Avoir un système d’imposition des particuliers qui concurrencerait, sur le plan des taux, celui des États-Unis serait un bon début.
Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est la fondatrice de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancienne présidente de la Fondation canadienne de fiscalité, ancienne présidente de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein du secteur canadien. communauté fiscale. Il est joignable au [email protected] et son profil LinkedIn est www.linkedin.com/in/kimmoody.
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