Volkswagen devrait recevoir 13,2 milliards de dollars et Stellantis, la société mère de Chrysler et Jeep, devrait recevoir 15 milliards de dollars.
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OTTAWA – Il faudra 20 ans aux gouvernements fédéral et provincial pour atteindre le seuil de rentabilité grâce aux subventions massives accordées aux géants de l’automobile Volkswagen et Stellantis, et non les cinq ans que le gouvernement avait initialement promis, selon le directeur parlementaire du budget.
Volkswagen, qui prévoit une immense usine de batteries pour véhicules électriques à St. Thomas, en Ontario, et Stellantis, qui construit une usine avec LG à Windsor, en Ontario, ont toutes deux reçu des subventions de production massives de la part des gouvernements provincial et fédéral.
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Ces subventions paieront aux entreprises pour chaque batterie qu’elles produisent dans les nouvelles installations, en plus de l’argent que les deux entreprises ont reçu pour la construction des usines. Volkswagen devrait recevoir 13,2 milliards de dollars et Stellantis, la société mère de Chrysler et Jeep, devrait recevoir 15 milliards de dollars.
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Le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a défendu les subventions lorsqu’elles ont été annoncées, insistant sur le fait qu’elles seraient rentables en seulement cinq ans.
« Parlez à n’importe quel banquier. Il dirait que si vous obtenez votre argent dans cinq ans pour une usine qui sera là pendant 100 ans, c’est une très bonne affaire pour les Canadiens », a-t-il déclaré lors de l’annonce de l’accord avec Volkswagen.
Directeur parlementaire du budget Yves Giroux j’ai regardé les chiffres et a déclaré qu’il faudrait en fait beaucoup plus de temps aux gouvernements pour obtenir un retour sur leurs investissements.
« Nous estimons que les recettes fiscales des gouvernements fédéral et provincial générées par les usines de fabrication de batteries Stellantis-LGES et Volkswagen EV sur la période 2024 à 2043 seront égales au montant total des subventions à la production », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.
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« Le délai d’équilibre pour les 28,2 milliards de dollars de subventions à la production annoncés pour Stellantis-LGES et Volkswagen est estimé à vingt ans, soit beaucoup plus long que l’estimation du gouvernement d’un retour sur investissement d’ici cinq ans. »
Champagne a déclaré que le rapport du directeur parlementaire du budget indique toujours clairement qu’il s’agit d’une bonne entente pour les Canadiens.
« L’analyse du directeur parlementaire du budget publiée aujourd’hui démontre que les investissements de Stellantis-LGES et de Volkswagen constituent de bonnes affaires pour les Canadiens, le secteur automobile et nos travailleurs », a-t-il déclaré. « Ces investissements transformationnels créeront des milliers d’emplois tout au long de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques. »
Le député Rick Perkins, porte-parole conservateur dans ce dossier, a déclaré que le ministre n’était pas honnête quant au coût de ces accords.
« Le rapport d’aujourd’hui révèle que le ministre libéral a menti aux contribuables et au Parlement au sujet des accords conclus avec Volkswagen et Stellantis. Les libéraux ont dit aux Canadiens que les près de 30 milliards de dollars en subventions attendues seraient récupérés grâce à de nouvelles recettes dans cinq ans, mais le directeur parlementaire du budget a maintenant confirmé qu’il faudrait vingt ans, soit quatre fois plus, pour recouvrer les coûts », a-t-il déclaré. a déclaré dans un communiqué.
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« Le ministre doit enfin dire la vérité aux Canadiens, partager les détails de ces projets que le gouvernement a retenus et libérer les contrats. »
Perkins a déclaré que son parti soutient les emplois dans le secteur manufacturier, mais que les libéraux doivent être plus transparents quant aux coûts réels.
« Les conservateurs sont de fervents partisans du secteur manufacturier canadien, mais nous ne pouvons clairement pas faire confiance aux libéraux pour créer des emplois, mener à bien des projets ou même les faire construire.
Le rapport du DPB révèle que le gouvernement comptait sur la croissance du reste de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques pour étayer son argument selon lequel l’argent serait remboursé en moins de cinq ans.
Le réseau Trillium pour la fabrication avancée, un groupe à but non lucratif, a compilé des chiffres montrant les répercussions des accords avec Volkswagen et Stellantis sur l’extraction de minéraux critiques, l’assemblage de véhicules et même le recyclage. Ils prévoyaient que le gouvernement recevrait plusieurs millions de plus en impôts de ces industries grâce aux deux accords.
En utilisant les chiffres du Réseau Trillium, le gouvernement a estimé que si toutes ces répercussions étaient prises en compte, les contribuables récupéreraient leur argent en seulement 3,3 ans. Le DPB a fait valoir qu’il existe une grande incertitude quant à la croissance du reste de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques et que le gouvernement ne peut pas miser sur tous ces autres investissements.
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Champagne a déclaré qu’il était toujours clair que l’économie canadienne en bénéficierait.
« Même si le rapport du directeur parlementaire du budget ne rend pas compte de bon nombre des répercussions économiques plus vastes sur la chaîne d’approvisionnement, il souligne, une fois de plus, que ces investissements généreront des retombées économiques bien supérieures à la contribution de notre gouvernement.
Les subventions offertes aux deux installations ont été conçues pour correspondre aux subventions similaires disponibles aux États-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act, qui offre des incitations aux entreprises vertes. Les accords avec les deux sociétés stipulent que si l’Amérique supprime ses incitations en vertu de la loi, le Canada fera de même.
En juin dernier, lors de son premier examen de l’accord, le DPB a constaté que le coût total serait en réalité 2,8 milliards de dollars de plus que ce que le gouvernement avait calculé, car les subventions américaines sont offertes en franchise d’impôt.
Twitter: RyanTumilty
Courriel : [email protected]
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