Les sénateurs ajoutent plus de protection de la vie privée au projet de loi controversé sur le streaming en ligne

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OTTAWA — Les sénateurs ont renforcé la protection de la vie privée dans le projet de loi controversé sur la diffusion en ligne du gouvernement libéral, bien que d’autres amendements visant à exclure les petites plateformes et à ajouter une référence au choix du consommateur aient été rejetés par les sénateurs nommés par les libéraux.

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Le comité sénatorial des transports et des communications est en train de modifier article par article le projet de loi C-11, qui met en place le CRTC pour réglementer des plateformes comme Netflix et YouTube. Le comité n’a pas encore atteint la section la plus controversée de la législation qui traite des exemptions pour le contenu généré par l’utilisateur de la réglementation du CRTC.

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La sénatrice Julie Miville-Dechêne a proposé un amendement qui, selon elle, avait été suggéré pour la première fois par le commissaire à la protection de la vie privée Philippe Dufresne.

Lorsque Dufresne a comparu devant le comité en septembre, il a déclaré que des problèmes de confidentialité pourraient émerger autour des dispositions de découverte du projet de loi – les parties de la législation qui permettraient au CRTC de mandater les plateformes pour promouvoir le contenu canadien. Dufresne a déclaré que le projet de loi pourrait « potentiellement nécessiter l’adaptation d’algorithmes existants qui s’appuient sur des informations personnelles ou l’analyse d’informations personnelles pour déterminer si le contenu généré par l’utilisateur est canadien ».

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Miville-Dechêne a déclaré que son amendement exigerait que la protection de la vie privée soit interprétée dans l’ensemble du projet de loi. Alors qu’un responsable du ministère du Patrimoine canadien a déclaré aux sénateurs que le CRTC est déjà tenu de respecter la Loi sur la protection des renseignements personnels, Miville-Dechêne a déclaré que son amendement serait plus large.

« Cela ne traite pas seulement du CRTC, cela concerne beaucoup d’entreprises privées, de plateformes, étrangères aussi », a-t-elle expliqué en français, selon la traduction simultanée. « Ma priorité ici est d’essayer de protéger toutes les parties qui auront à faire face à cet acte, que ce soit les publics, mais aussi les créateurs de contenu, les petits acteurs comme les grands. »

L’amendement a été adopté, le gouvernement s’étant abstenu. Le sénateur Marc Gold, le représentant du gouvernement au Sénat, a parlé au nom du gouvernement libéral du projet de loi en comité pendant l’étude article par article.

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Une question cruciale sur ce qu’il adviendra du projet de loi consiste à savoir où les sénateurs nommés par le gouvernement libéral, mais qui siègent en tant qu’indépendants et constituent la majorité du comité, finiront par amender les aspects les plus controversés du projet de loi. Le comité pourrait commencer à s’attaquer à ces articles dès mercredi soir.

Mardi, les sénateurs nommés par les libéraux ont voté contre un amendement qui aurait ajouté des seuils de revenus à la facture, exemptant les plateformes numériques dont les revenus sont inférieurs à 150 millions de dollars.

Un certain nombre d’experts et de détracteurs du projet de loi, dont l’ancien président du CRTC Konrad von Finckenstein et l’ancien vice-président Peter Menzies, ainsi que « plusieurs créateurs en ligne », ont recommandé d’établir une sorte de seuil, a noté la sénatrice Pamela Wallin.

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Gold a répondu que le gouvernement s’opposait aux seuils sur les « entreprises en ligne », les entités soumises à la réglementation en vertu du projet de loi. Il a déclaré que la création de telles règles de «ligne claire» permettrait aux entreprises d’utiliser des pratiques comptables et de se structurer pour s’assurer qu’elles tombent en dessous du seuil.

Thomas Ripley, sous-ministre adjoint associé aux affaires culturelles à Patrimoine canadien, a déclaré que de tels seuils de revenus exempteraient probablement des services comme le service de diffusion en continu Gem de CBC de la législation. Il a également noté que les entreprises qui créent du contenu, mais utilisent des plates-formes tierces comme YouTube pour le distribuer, ne seraient pas considérées comme des « entreprises en ligne », quels que soient leurs revenus.

Le sénateur conservateur Don Plett a plaidé en faveur de l’amendement, citant von Finckenstein disant que «la législation ne devrait cibler que les grands diffuseurs, qui peuvent concurrencer de manière significative les diffuseurs établis. Les petits acteurs Internet innovants devraient pouvoir donner libre cours à leurs efforts d’innovation pour contribuer à la productivité globale de l’économie canadienne.

Le sénateur conservateur Fabian Manning a proposé un amendement qui, selon lui, aurait inscrit le principe du choix du consommateur dans le projet de loi, afin que les Canadiens puissent, dans la mesure du possible, regarder ce qu’ils veulent et ne pas être limités par les efforts du CRTC pour forcer les entreprises à promouvoir Cancon dans les algorithmes. Les sénateurs nommés par les libéraux l’ont rejeté.

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