vendredi, novembre 22, 2024

Les risques sont nombreux pour les investisseurs canadiens, mais voici trois stratégies pour les atténuer

Martin Pelletier : Le déploiement de tactiques de gestion des risques en période de complaisance aide particulièrement les investisseurs plus âgés

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Lors d’un investissement, il est utile d’avoir une vision à court terme équilibrée par une vision à plus long terme, à la recherche de tendances qui pourraient se transformer en opportunités ou en risques réalisés.

Au cours des 12 prochains mois, des différences importantes apparaîtront entre le Canada et les États-Unis qui, si vous n’y prenez pas garde, pourraient avoir des répercussions sur votre portefeuille et votre vie quotidienne. Nous craignons notamment que le Canada soit déjà en récession, masquée par notre niveau élevé d’immigration. On le constate dans la hausse du taux de chômage et dans le produit intérieur brut réel par habitant négatif.

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Ce n’est donc pas le moment de prendre des risques tels que le recours à un endettement excessif pour acheter une maison ou même une entreprise, en supposant même que vous ayez accès à un financement. Ajoutez à cela les changements importants apportés aux taux d’inclusion des plus-values ​​et il pourrait être intéressant de se débarrasser de tout bien locatif ou de revenu et de reconsidérer le réinvestissement de tout flux de trésorerie disponible dans une opportunité commerciale existante ou dans le lancement d’une nouvelle, au moins jusqu’à ce que nous ayons une meilleure idée du niveau plancher du paysage économique général.

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Pendant ce temps, l’économie américaine se porte bien et repose sur des bases beaucoup plus solides que celle du Canada, avec une croissance modérée, une inflation en baisse et un faible taux de chômage. En fin de compte, l’Américain moyen est nettement mieux loti que le Canadien moyen, qui est freiné par d’importants problèmes d’accessibilité financière, conjugués à une fiscalité beaucoup plus élevée.

Cela aura sans aucun doute un impact sur notre monnaie, car la Banque du Canada devra réduire ses taux à un rythme plus rapide que la Réserve fédérale américaine. Nous craignons que la situation ne s’aggrave à mesure que notre gouvernement fédéral redouble d’efforts pour mettre en œuvre les politiques qui nous ont amenés là où nous sommes, afin de nous faire réélire en 2025.

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À plus long terme, cela signifie que les États-Unis continueront probablement à surperformer largement les pays développés du monde, en particulier le Canada. Ce pays a besoin d’un changement radical de politique économique pour inverser sa trajectoire actuelle, ce qui semble très peu probable pour l’année prochaine, du moins jusqu’aux prochaines élections.

En ce qui concerne les implications pour les marchés boursiers, les investisseurs se sont tournés vers les secteurs offrant le plus grand potentiel, tels que les mégacapitalisations technologiques américaines et, plus récemment, les segments plus exposés à l’économie au sens large, comme le Russell 2000.

Dans l’ensemble, nous craignons que certains risques ne soient pas pris en compte, comme le niveau d’endettement du système, comme nous l’avons vu il y a deux semaines avec le dénouement partiel du carry trade sur le yen. Cela dit, des baisses comme celles-ci se sont révélées être de bonnes opportunités pour les jeunes investisseurs qui visent une croissance à long terme, mais elles peuvent être des pièges pour les investisseurs plus âgés et plus conservateurs. Par conséquent, le déploiement de tactiques de gestion des risques en période de complaisance est utile.

Comme la majorité de nos clients appartiennent à cette dernière catégorie, nous nous concentrons sur trois stratégies principales. La première est celle des obligations structurées en remplacement des obligations, avec une concentration plus récente sur celles que l’on appelle les obligations contingentes mensuelles, c’est-à-dire qu’elles versent un coupon mensuel à un chiffre élevé et à deux chiffres bas, sous réserve que l’indice sous-jacent ne soit pas inférieur à un certain seuil.

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Nous apprécions également les secteurs sensibles aux taux d’intérêt, comme les services publics, les télécommunications et les infrastructures mondiales, qui bénéficieront de la baisse des taux d’intérêt. Nous apprécions également les secteurs dont les revenus sont basés aux États-Unis, comme le pétrole et le gaz canadiens, où le potentiel de hausse est énorme, comme en témoigne l’offre de rachat à prime de 70 % de Crew Energy Inc. de Tourmaline Oil Corp. la semaine dernière.

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Enfin, nous apprécions également l’exposition couverte aux actions américaines via une superposition d’options directes sur un fonds négocié en bourse d’actions américaines plus large tel que le SPDR S&P 500 ETF Trust ou l’iShares Russell 2000 ETF, les ETF tamponnés et les ETF couverts comme le Simplify Hedged Equity ETF.

Martin Pelletier, CFA, est gestionnaire de portefeuille principal chez Wellington-Altus Private Counsel Inc., qui exerce ses activités sous le nom de TriVest Wealth Counsel, une société de placements privés et institutionnels spécialisée dans les portefeuilles à risque discrétionnaire, l’audit et la surveillance des placements et la planification avancée en matière de fiscalité, de succession et de patrimoine. Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles de Wellington-Altus.

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