À partir du début de l’année prochaine, les constructeurs automobiles souhaitant faire de la publicité pour leurs produits en France doivent inclure des messages encourageant des habitudes de transport responsables qui réduisent la pollution inutile, comme la marche ou le vélo vers des destinations proches et le covoiturage. S’ils ne le font pas, ils devront payer une amende de 50 000 €, soit environ 56 500 $ en Amérique.
Selon La France locale, les phrases seront standardisées et les fabricants auront la possibilité de choisir l’une des trois suivantes :
Toutes les annonces automobiles devront contenir l’un des messages suivants :
Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo – Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo
Pensez à covoiturer – Pensez au partage des remontées mécaniques
Au quotidien, prenez les transports en commun – Au quotidien, prendre les transports en commun
Il existe des règles sur la taille des messages sur les publicités imprimées ou affichées, ainsi que sur le moment où ils doivent être vocalisés pour des supports non visuels. Il y a aussi un hashtag qui doit aussi être inclus – #SeDéplacerMoinsPollue, qui se traduit par « Move Less Pollute ». De plus, les constructeurs seront tenus de divulguer la classe d’émissions à laquelle appartient le véhicule particulier faisant l’objet de la publicité.
Naturellement, les constructeurs automobiles n’aiment pas que le gouvernement attache de force des messages négatifs à leurs produits, comme le dit le plus haut dirigeant de Hyundai en France aux médias :
« Cela stigmatise les conducteurs », a déclaré Lionel French Keogh, PDG de Hyundai en France.
« C’est la première fois que nous recevons un message aussi direct du gouvernement. Mais si je fais un petit trajet et que je dois emprunter une route principale, je ne le ferai ni à pied ni à vélo », a-t-il déclaré à l’AFP.
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D’un côté, je suis moi aussi assez certain que je serais tué si je devais faire du vélo sur les routes étroites d’Europe, donc je peux en quelque sorte comprendre l’hésitation là-bas – du moins à la campagne. Mais la suggestion que les conducteurs seront vilipendés et humiliés à cause de ce mandat est hilarante. Les constructeurs automobiles ne veulent tout simplement pas que les consommateurs prennent en compte les ramifications environnementales de l’utilisation de leurs produits, même pour le plus bref instant, et c’est douloureusement transparent.
Cette initiative va-t-elle changer le comportement des consommateurs ? Peut-être — j’ai l’impression qu’il est difficile de ne pas être influencé dans une certaine mesure par les messages relayés par tous les canaux commerciaux. Cela a fonctionné dans le lutte contre l’industrie du tabac, après tout. Certains esprits seront influencés, même un peu, et ce n’est pas la pire chose au monde quand nous avons tous tendance à acheter plus de voitures que nous n’en avons besoin.
Mais transférera-t-il le fardeau sur le public aider de manière significative à lutter contre la pollution? Quand les experts croient 100 entreprises sont responsables de 71 % des émissions mondiales depuis la fin des années 1980, eh bien – je suis enclin à croire que non.