vendredi, novembre 22, 2024

Les projets financiers du parti travailliste pourraient engendrer un déficit colossal de 80 milliards de livres sterling et affecter le PIB.

L’article analyse les conséquences potentielles des politiques économiques du gouvernement, suggérant qu’elles pourraient nuire à la croissance et réduire le PIB de près de 9 % d’ici 2030. Les mesures telles que l’augmentation des impôts sur les plus-values, des cotisations d’assurance nationale et des droits des travailleurs pourraient entraîner une baisse de l’activité économique et des recettes fiscales. L’évaluation conclut que ces politiques pourraient aggraver la situation financière du pays au lieu de stimuler la croissance, inversant ainsi les ambitions affichées du gouvernement.

Loin de favoriser la croissance, les initiatives économiques du gouvernement pourraient finalement causer des dommages considérables à la situation financière du pays d’ici la fin de la décennie. Selon un groupe de réflexion, l’impact global pourrait réduire le produit intérieur brut (PIB) national de près de 9 % d’ici 2030, à condition que le parti travailliste reste au pouvoir et que ses politiques ne soient pas modifiées.

Cette situation découle en partie d’uneaugmentation des impôts qui incite à des changements de comportements, tant chez les particuliers que les entreprises, mais aussi à cause de politiques fiscales plus restrictives qui ralentissent la croissance économique.

Bien que ces politiques puissent initialement augmenter les recettes fiscales, les « gains fiscaux statiques » — qui supposent une absence de modification des comportements — pourraient rapidement disparaître alors que les agents économiques chercheront à éviter d’accroître leurs paiements. Ces réflexions s’inscrivent dans le cadre d’un projet plus large, le budget de croissance pour l’automne 2024 de la Growth Commission, qui sera présenté mardi.

Douglas McWilliams, cofondateur de la Growth Commission, prévient que les trois propositions les plus nuisibles d’un point de vue économique sont l’alignement de l’impôt sur les plus-values sur celui de l’impôt sur le revenu, la révision des droits des travailleurs et l’adoption précoce de politiques liées au net-zéro.

Malgré les affirmations du gouvernement selon lesquelles la croissance est au cœur de ses priorités, cette analyse indépendante indique que ses politiques pourraient avoir l’effet inverse, entraînant une réduction des recettes fiscales à long terme.

Si ce rapport est exact, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’économie. Voici les impacts des principales mesures envisagées :

L’impôt sur les plus-values

Une hausse de l’impôt sur les plus-values pourrait freiner l’activité économique. Bien que le gouvernement n’ait pas confirmé que cet impôt sera aligné sur celui du revenu, tel que suggéré au départ, la Growth Commission estime qu’une telle mesure pourrait provoquer une baisse de 0,9 % du PIB d’ici 2030. Même une hausse plus modeste pourrait entraîner une diminution de l’épargne, de l’investissement et de l’activité entrepreneuriale.

Cotisations d’assurance nationale

Une augmentation de deux points de pourcentage des cotisations d’assurance nationale des employeurs pourrait générer 16,2 milliards de livres sterling par an. Cependant, cela risquerait de réduire les embauches, de provoquer des licenciements et de ralentir les augmentations de salaires. Par conséquent, non seulement les recettes fiscales seraient diminuées, mais le PIB pourrait aussi en pâtir, avec une baisse de plus de 1 % d’ici 2030.

Réforme du lieu de travail

Un des projets comprend un durcissement des règles entourant les licenciements, renforçant ainsi les droits des employés. Cette volonté de satisfaire les syndicats pourrait entraîner une tension avec certains investisseurs étrangers, comme l’a récemment souligné le conflit avec P&O Ferries. Les recherches prévoient une chute de la productivité dans les secteurs syndiqués, avec un impact négatif de 1,3 % sur le PIB d’ici la fin de la décennie.

Les pensions non imposables

Actuellement, les retraités ont la possibilité de retirer 25 % de leur capital de pension sans imposition. Si cette exonération était supprimée, une collecte potentielle de 5,5 milliards de livres sterling pourrait être envisagée. Cependant, une telle décision pourrait aggraver la précarité des retraités et réduire l’épargne, entraînant une baisse du PIB de près de 1 % d’ici 2030.

L’impôt sur les successions

La suppression de l’abattement sur les biens professionnels pour l’impôt sur les successions pourrait rapporter 3,4 milliards de livres sterling par an. Toutefois, cette évaluation ne prend pas en compte l’effet de cette mesure sur la croissance, ce qui pourrait entraîner une baisse de 0,3 % du PIB d’ici 2030, et une perte de 10,7 milliards de livres sterling en autres recettes fiscales.

Taux d’imposition

Selon l’étude, une hausse des taux d’imposition de 20 % pourrait générer 5,9 milliards de livres sterling supplémentaires aux 29,5 milliards de livres sterling de recettes fiscales. Cependant, elle ne considère pas l’impact sur la croissance, notamment pour le secteur de la consommation, ce qui pourrait annuler ces gains avec une

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