Les problèmes du logement au Canada ne seront pas résolus en s’attaquant aux maux perçus par le biais du système fiscal

Kim Moody : Une super taxe n’incitera pas les propriétaires de locations à court terme à placer leurs propriétés dans le domaine de la location à long terme

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Il y a eu beaucoup de réactions à la proposition horriblement réfléchie du gouvernement fédéral de super-taxer les propriétaires de locations à court terme en leur refusant les déductions pour dépenses s’ils louent dans une zone qui l’interdit. La plupart des commentaires que j’ai reçus étaient extrêmement positifs, mais certains des commentaires négatifs (et même certains positifs) montraient quelque chose qui, selon moi, doit être amélioré dans l’environnement actuel.

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La plupart d’entre nous formons des opinions fondées sur des idéologies fortes et nous renforçons ces idéologies en nous entourant de personnes partageant les mêmes opinions. De telles chambres d’écho ne nous permettent pas de réfléchir de manière critique et d’examiner tous les aspects d’un problème. Et de telles opinions deviennent très rapidement politiques.

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Dans cet esprit, revenons sur la proposition de location à court terme du gouvernement, mais d’abord quelques commentaires pour apaiser quelques-uns des commentaires négatifs que j’ai reçus.

1. Non, je ne possède aucune location à court terme. 2. Oui, j’ai vécu dans une communauté avec des locations à court terme et je suis bien conscient de la dynamique. 3. Peu importe qui je soutiens politiquement, cette proposition est tout simplement mal pensée. 4. Il est trop simpliste de penser qu’une super taxe – ou des amendes élevées et un registre comme celui-ci La Colombie-Britannique a récemment introduit – amènera les propriétaires de locations à court terme à placer leurs propriétés dans le domaine de la location à long terme, en particulier avec les lois provinciales biaisées sur la location qui favorisent les locataires. 5. Désolé, vous avez peut-être une opinion, mais vous ne savez pas réellement si votre voisin propriétaire d’une location à court terme déclare ses revenus à des fins fiscales.

La fiscalité est l’un des sujets sur lesquels les gens ont des opinions bien arrêtées, mais elle justifie en fin de compte une réflexion approfondie et une prise en compte de nombreux autres domaines politiques afin d’élaborer de bonnes politiques pour tous.

UN épisode classique de Seinfeld illustre magnifiquement ce point. Kramer propose d’aider Jerry à obtenir un remboursement sur sa chaîne stéréo, deux ans après l’expiration de sa garantie. Quelques jours plus tard, un colis arrive pour Jerry par la poste, qui s’avère être sa propre chaîne stéréo brisée. Kramer intervient alors et explique qu’il a volontairement cassé la chaîne stéréo parce que la garantie de Jerry avait expiré et, par conséquent, la seule façon de récupérer l’argent de Jerry est d’encaisser la police d’assurance de 400 $ que Kramer avait achetée à la poste.

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Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

« Alors, tu vas faire payer la poste pour ma nouvelle chaîne stéréo ? » » demande Jerry, incrédule. « Toutes ces grandes entreprises annulent tout », lui assure Kramer. Alors que Jerry continue de faire des trous dans le stratagème de Kramer, Kramer ne cesse de répéter l’expression « déduction fiscale » jusqu’à ce que Jerry finisse par bluffer, pariant que Kramer ne sait même pas ce qu’est une déduction fiscale. Il se trouve qu’il a raison : Kramer n’a aucune idée du fonctionnement des déductions fiscales, et Jerry non plus.

Revenons donc à la proposition de location à court terme. Comparons la proposition à un trafiquant de drogue qui vend de la cocaïne pour gagner sa vie. Une telle activité est clairement criminelle et peut entraîner la prison du trafiquant de drogue. Les revenus de la vente de médicaments sont imposables. La plupart des trafiquants de drogue ne déclarent pas leurs revenus, ce qui constitue une autre activité criminelle : l’évasion fiscale. Mais s’ils le faisaient, ils seraient probablement en mesure de déduire les coûts de leur « entreprise de vente de médicaments », tels que les coûts d’acquisition des « stocks » qui ont été vendus, les dépenses automobiles, les frais de vente, etc.

Il n’existe aucune interdiction explicite dans la Loi de l’impôt sur le revenu empêchant la déduction de telles dépenses de ce type de revenu illégal. Le montant net serait alors inclus dans le revenu du trafiquant de drogue et dans les impôts payés.

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Comparez cela au locataire à court terme qui perçoit illégalement des revenus en vertu des restrictions municipales. De telles activités ne sont clairement pas criminelles. Mais désormais, ils seront traités, du point de vue fiscal, moins bien qu’un criminel qui se conforme aux règles fiscales en raison des taux d’imposition exorbitants qui leur seront imposés en raison de la proposition mal réfléchie du gouvernement. Soit dit en passant, tant le trafiquant de drogue que le petit groupe de locataires à court terme qui le font pas déclarer leurs revenus seront, bien entendu, à la fois des fraudeurs fiscaux criminels et sur un pied d’égalité.

Le plan du gouvernement a le fort potentiel d’augmenter le nombre de propriétaires d’immeubles locatifs à court terme qui ne déclareront tout simplement pas ces revenus s’ils veulent être traités plus mal qu’un criminel.

Les politiques fiscales globales du Canada doivent encourager l’observation des règles, et non la décourager. C’est l’un des principes fondamentaux d’un bon système fiscal, tel que le défend l’économiste écossais Adam Smith il y a plus de 200 ans.

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Les problèmes de logement de notre pays ne seront certainement pas résolus en s’attaquant aux maux perçus par le biais du système fiscal. Au lieu de cela, cela entraînera davantage de complexité et de division dans une société déjà divisée et polarisée.

Les défis du logement au Canada nécessitent une réflexion solide dans plusieurs domaines politiques différents. Déployer des réponses d’annulation d’impôts à la Kramer – telles que le refus fédéral proposé de dépenses – est scandaleusement stupide et n’obtiendra certainement pas la réponse attendue, si ce n’est pour apaiser une base électorale déjà alimentée par l’idéologie.

Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est la fondatrice de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancienne présidente de la Fondation canadienne de fiscalité, ancienne présidente de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein du secteur canadien. communauté fiscale. Il est joignable au [email protected] et son profil LinkedIn est www.linkedin.com/in/kimmoody.


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