Les prêteurs adoptent une approche plus conciliante des insolvabilités – et cela signifie moins de faillites

Mais la clémence des prêteurs ne suffira pas à sauver tout le monde

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Les emprunteurs ont du mal à faire face au remboursement de leurs dettes dans l’ère post-pandémique, mais l’approche plus conciliante envers les clients très endettés que les prêteurs canadiens ont adoptée à la suite de la crise financière mondiale semble réduire au minimum les faillites pures et simples.

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Les données de mars du Bureau du surintendant des faillites ont montré que les insolvabilités des consommateurs et des entreprises ont bondi de 28 % d’un mois à l’autre, signe que les taux d’intérêt élevés commencent à pousser certains ménages et entreprises au bord du gouffre. La bonne nouvelle, cependant, est que les propositions de consommateur – un processus par lequel les emprunteurs concluent un accord avec les prêteurs pour rembourser une partie de ce qui est dû – dépassent largement les faillites.

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Au cours de la période de 12 mois se terminant en mars, les propositions de consommateurs ont augmenté de plus de 29 % tandis que les faillites ont diminué de près de 2 %.

Tout cela indique aux observateurs du marché, comme l’économiste Derek Holt de la Banque de Nouvelle-Écosse, que les prêteurs travaillent avec leurs clients pour éviter des faillites coûteuses.

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« La publication (le 10 mai) des chiffres sur l’insolvabilité des consommateurs canadiens a mis en valeur mon argument de longue date en ce sens qu’il a souligné comment – dans la mesure du possible – les prêteurs canadiens travaillent avec leurs clients pendant les périodes de stress pour éviter le pire scénario de faillite et ses coûts plus élevés pour prêteurs et emprunteurs », a écrit Holt dans une note du 12 mai.

Holt a également fait valoir que, comme les prêteurs détiennent un recours complet sur les revenus et les actifs en cas de faillite, les emprunteurs sont généralement suffisamment disciplinés pour respecter la « barre de performance » et faire face aux remboursements de la dette pour la plupart.

«Je pense que cette approche sert les intérêts des emprunteurs et des prêteurs au Canada en évitant les explosions déstabilisatrices qui se produisent assez régulièrement aux États-Unis», a-t-il déclaré.

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Les données de Scotiabank Economics montrent que les faillites ont grimpé en flèche pendant la crise financière de 2008. Mais dans la décennie qui a suivi, le nombre de défauts de paiement s’est érodé tandis que le nombre de propositions de consommateurs a augmenté régulièrement. Alors que les deux ont plongé dans les premiers jours de la pandémie, les chiffres des faillites sont restés bas, tandis que les propositions ont rebondi. Holt a déclaré que la tendance à la baisse des faillites était particulièrement frappante puisque les hausses agressives des taux d’intérêt de l’année dernière se frayaient un chemin dans l’économie.

Pourtant, de nombreux ménages canadiens commencent à s’effondrer sous la pression des taux plus élevés et la clémence des prêteurs ne suffira pas à sauver tout le monde.

Charles St-Arnaud, économiste en chef chez Alberta Central, a noté que l’augmentation des insolvabilités dans de nombreuses provinces était le double du taux normal. Cependant, il est trop tôt pour dire ce que signifie ce pic.

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« Il n’est pas clair si les insolvabilités rattrapent leur retard après une certaine faiblesse fin 2022 ou s’il s’agit d’une nouvelle tendance d’augmentation accélérée des insolvabilités », a déclaré St-Arnaud.

Un autre risque est que la dette des ménages est proche des sommets historiques à 180,5 % au quatrième trimestre, selon les données de Statistique Canada. Ce chiffre est inférieur au niveau de 184,3 % enregistré au troisième trimestre. Ces niveaux rendent les Canadiens plus vulnérables à des taux plus élevés, car beaucoup se sont entassés dans des dettes hypothécaires pendant la pandémie.

Les observateurs du marché auront une meilleure idée de la façon dont les insolvabilités et les problèmes d’endettement des ménages affectent les résultats financiers des banques lorsqu’ils rendront compte des bénéfices du deuxième trimestre à la fin du mois, en commençant par la Banque Scotia et la Banque de Montréal le 24 mai.

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Les provisions pour pertes sur créances, ou le montant que les banques ont mis de côté pour les prêts qui tournent mal, ainsi que la croissance des prêts seront quelques-uns des indicateurs que les analystes bancaires surveilleront. L’analyste de Barclays PLC, John Aiken, s’attend à ce que le total des pertes sur créances reste inchangé, estimant que les provisions pour pertes sur créances atteindront 2,53 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 2,46 milliards de dollars au premier trimestre. Il anticipe également une « croissance modeste, bien que positive des prêts », car les hausses de taux d’intérêt n’ont pas complètement réduit la demande de prêts.

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