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Les salaires ne diminuent pas encore au Canada alors que le marché du travail se détend et que la production par travailleur ralentit, un scénario qui, selon la banque centrale du pays, pourrait faire dérailler les progrès en matière d’inflation.
Le salaire horaire moyen offert pour les postes vacants était de 27,25 $ au premier trimestre, en hausse de 7,3 pour cent par rapport à l’année précédente. Statistique Canada a rapporté mardi. Une partie de cette hausse est due à un changement dans la composition des offres d’emploi, selon l’agence, vers des offres mieux rémunérées plutôt que des offres moins élevées. Après ajustement en fonction de la composition, Statistique Canada estime que les salaires offerts ont augmenté de 4,7 pour cent d’une année sur l’autre.
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Cela correspond à d’autres mesures des enquêtes sur la population active et sur les salaires, qui montrent toujours que les salaires augmentent à un rythme annuel compris entre 4,5 pour cent et 5,5 pour cent. Les pressions sur les rémunérations pourraient être à la traîne par rapport au ralentissement du marché du travail, dans la mesure où les salaires ont tendance à s’ajuster lentement à la hausse des prix en raison de la durée des contrats, et où les entreprises et les demandeurs d’emploi pèsent sur l’évolution des tendances de l’offre et de la demande de main-d’œuvre.
Pourtant, la Banque du Canada a averti que sans gains de productivité ou de production intérieure brute par travailleur, des gains salariaux annuels compris entre 4 et 5 pour cent ne seraient pas compatibles avec l’atteinte de l’objectif d’inflation de 2 pour cent.
Le Canada est embourbé dans une « urgence » de productivité, a déclaré la banque centrale. La productivité du travail s’est contractée au cours de six des sept derniers trimestres, chutant de 0,3 pour cent au cours des trois premiers mois de cette année. Même si les théories abondent sur les causes de la crise, certaines ont souligné les investissements démesurés du pays dans le logement au détriment des technologies ou des équipements destinés à rendre les travailleurs plus productifs.
Dans le même temps, les données publiées mardi confirment que le marché du travail se détend, ce qui devrait éventuellement atténuer certaines pressions sur les rémunérations dans les mois à venir.
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Les postes vacants ont chuté de 3,6 pour cent à 648 600 au cours des trois premiers mois de l’année, le niveau le plus bas depuis le premier trimestre de 2021. Le taux de postes vacants – le nombre de postes vacants par rapport à la demande totale de main-d’œuvre – a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 3,6 pour cent. cent, le niveau le plus bas depuis le premier trimestre 2020, juste au début de la pandémie de COVID-19.
Depuis le sommet atteint au deuxième trimestre de 2022 – juste après que la Banque du Canada a commencé à augmenter de manière agressive les taux d’intérêt – le nombre de postes vacants a diminué de 334 980. Le taux de chômage a également augmenté et les créations d’emplois ont été inférieures à la croissance démographique.
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