vendredi, décembre 27, 2024

Les premiers militants afghans des droits humains arrivent au Canada six mois après la promesse d’aide des libéraux

Avec les arrivées de lundi, le gouvernement dit qu’il a jusqu’à présent réinstallé environ 6 750 des 40 000 réfugiés afghans promis au Canada

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OTTAWA — Six mois après que le gouvernement fédéral a promis d’aider des milliers de femmes afghanes dirigeantes, militantes des droits de la personne et journalistes à fuir au Canada, le premier avion a atterri.

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Le ministre de l’Immigration Sean Fraser a annoncé mardi l’arrivée de 252 réfugiés afghans, dont les 170 premiers admis dans le cadre d’un programme spécial pour les personnes que le gouvernement considère comme des défenseurs des droits humains.

« C’est un privilège d’accueillir aujourd’hui cette cohorte de réfugiés afghans, qui font face à la persécution en raison de leur travail pour protéger les droits humains des autres », a déclaré Fraser dans un communiqué.

« Je suis reconnaissant pour leur travail visant à documenter et à prévenir les violations des droits humains et je suis fier qu’ils aient désormais élu domicile dans notre pays. »

Le gouvernement libéral a lancé le programme spécial en juillet après que des semaines de critiques de la part d’anciens combattants canadiens en colère ont contrarié Ottawa n’en faisait pas plus pour aider les Afghans face à d’éventuelles représailles des talibans pour avoir travaillé avec le Canada dans le passé.

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Il n’était pas immédiatement clair quand les réfugiés qui sont arrivés à Calgary via un vol affrété en provenance du Pakistan mardi ont fui pour la première fois l’Afghanistan, qui est sous la domination des talibans depuis août.

Le bureau de Fraser a déclaré que les 170 personnes arrivées dans le cadre du programme spécial avaient été référées au Canada par l’organisation de défense des droits humains basée en Irlande, Front Line Defenders, qui s’efforce d’identifier les personnes les plus à risque.

Les 82 Afghans restants avaient occupé des emplois impliquant une « relation importante et/ou durable » avec le gouvernement canadien, ainsi qu’avec des membres de leur famille.

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Une grande partie des préoccupations exprimées par les anciens combattants canadiens tournaient autour du sort des anciens interprètes et autres travailleurs de soutien qui ont soutenu la mission militaire du Canada en Afghanistan et sont maintenant coincés, incapables de fuir.

Les anciens combattants et les groupes de défense des réfugiés avaient créé un réseau de refuges pour accueillir 1 700 anciens interprètes, cuisiniers, gardes et leurs familles restent à Kaboul jusqu’à ce que le gouvernement puisse traiter leurs demandes d’asile et les faire sortir.

Mais avec la lenteur du gouvernement à agir avant que les talibans ne prennent le pouvoir et alors que les coûts augmentaient avec peu de chances d’en tirer davantage, le réseau a été fermé en novembre et des centaines d’Afghans ont été forcés de descendre dans les rues de Kaboul.

Les libéraux ont promis de réinstaller 40 000 réfugiés afghans au Canada, mais la quasi-totalité d’entre eux devraient être des personnes vivant dans des camps de l’ONU au Pakistan et dans d’autres pays voisins.

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Avec les arrivées de lundi, le gouvernement dit qu’il a jusqu’à présent réinstallé environ 6 750 réfugiés afghans au Canada. Fraser a laissé entendre le mois dernier qu’il pourrait falloir jusqu’à deux ans au gouvernement pour tenir sa promesse de faire venir 40 000 Afghans.

Les vétérans et les groupes de réfugiés ne sont pas les seuls à déplorer le rythme des efforts du gouvernement pour aider les Afghans à s’échapper au Canada, les partis d’opposition se joignant également au chœur des critiques ces derniers mois.

Le NPD a critiqué ce qu’il croit être une bureaucratie excessive imposée aux Afghans désespérés, tandis que le chef conservateur Erin O’Toole a déposé une motion demandant la création d’un comité spécial pour examiner les événements qui ont mené à la chute de l’Afghanistan aux mains des talibans.

Les députés ont voté le mois dernier pour établir le comité, qui examinera également les efforts visant à évacuer les citoyens canadiens bloqués en Afghanistan ainsi que les interprètes qui ont aidé les Forces armées et d’autres organisations canadiennes.

Mais la motion conservatrice a été amendée par le Bloc québécois qui a déclaré que l’objectif premier du comité devrait être de se pencher sur l’aide humanitaire pour aider le peuple afghan.

Il a également imposé des restrictions sur les documents à communiquer au comité et a déclaré que certains, par exemple ceux qui pourraient compromettre la sécurité nationale, pourraient être expurgés.

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