Les politiciens canadiens s’éloignent de la politique consistant à dissimuler les transitions de genre aux parents

Il s’agit d’un revirement marqué pour un establishment politique canadien qui était auparavant extrêmement réticent à s’opposer à toute question présentée comme faisant progresser les droits des personnes trans.

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Après avoir vigoureusement évité pendant des années tout ce qui aurait une odeur d’opposition aux droits des LGBT, les politiciens canadiens s’éloignent maintenant d’une politique selon laquelle les écoles publiques affirment incontestablement l’identité de genre autoproclamée des enfants sans en informer leurs parents.

Dans les conseils scolaires canadiens, depuis les régions rurales de l’Alberta jusqu’aux banlieues de Toronto, la politique en vigueur est que le personnel doit immédiatement affirmer l’identité de genre autoproclamée des élèves. Si un enfant exprime le désir d’être connu sous un nom et des pronoms différents – et de commencer à utiliser les toilettes et autres installations conformes à sa nouvelle identité – les enseignants et le personnel sont tenus de s’adapter à la transition et de cacher cette information aux parents sur demande.

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« Ne parlez à personne de l’identité (d’un élève), y compris aux parents/tuteurs, à qui il n’a pas déjà révélé son identité de genre », lit-on dans le texte. directives officielles sur « l’identité de genre à l’école » publié par l’Agence de la santé publique du Canada.

Dans une décision surprise en juin dernier, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a modifié la politique 713 – un document régissant l’expression de genre dans les écoles publiques – pour exiger le consentement des parents avant qu’un élève puisse effectuer une transition sociale.

« L’utilisation formelle du prénom préféré pour les étudiants transgenres ou non binaires de moins de 16 ans nécessitera le consentement des parents », indique la politique modifiée. Higgs a fait face à une révolte du caucus à propos du changement, mais contré qu’il était prêt à déclencher des élections sur cette question.

La semaine dernière, la Saskatchewan a également annoncé que le consentement parental serait désormais requis pour qu’un élève de moins de 16 ans puisse adopter de nouveaux pronoms ou un nouveau nom (les étudiants de plus de 16 ans peuvent le faire sans le consentement parental).

« On m’a demandé quels experts nous avions consultés pour créer la politique d’inclusion et de consentement parental », a déclaré le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, dans une publication largement diffusée dimanche sur les réseaux sociaux. Il a ajouté : « Je crois que les principaux experts en matière d’éducation des enfants sont leurs parents. »

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Heather Stefanson, première ministre du Manitoba plans annoncés plus tôt ce mois-ci pour modifier la Loi sur les écoles publiques de la province afin d’élargir les « droits parentaux » concernant l’identité de genre. « Les parents veulent savoir ce qui se passe dans la vie quotidienne de leurs enfants », a déclaré Stefanson aux journalistes le 17 août.

Et lundi seulement, le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce a déclaré lors d’une conférence de presse que « les parents doivent être pleinement impliqués » dans les circonstances où un enfant décide d’utiliser des pronoms différents à l’école.

Selon les sondages, les Canadiens sont largement favorables à cette nouvelle approche.

Même avant que Higgs ne rende publics les changements apportés à la politique 713, un sondage May Leger révélait que 57 pour cent des Canadiens étaient favorables à une certaine forme de notification parentale dans les cas où un élève changeait d’identité de genre. Seulement 18 pour cent étaient favorables au statu quo consistant à dissimuler la transition de genre d’un étudiant sur demande.

Les résultats d’un sondage de l’Institut Angus Reid libéré lundi furent encore plus décisifs. Parmi les personnes interrogées, 78 pour cent ont déclaré que les écoles devraient informer les parents si un élève change ses pronoms, et 43 pour cent ont déclaré que cela ne devrait pas se faire sans le consentement explicite des parents. Seuls 14 pour cent étaient d’accord avec l’affirmation selon laquelle « les parents ne devraient ni être informés ni avoir leur mot à dire – c’est à l’enfant de décider ».

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Les politiciens progressistes et les groupes de défense des droits LGBT n’ont pas tardé à qualifier les changements proposés de transphobes, voire de haineux. Dans une chronique de CTV, l’ancien chef du NPD Thomas Mulcair a dit des personnalités comme Higgs et Moe « faisaient la promotion de la discrimination et de l’intolérance » dans une tentative cynique d’obtenir des votes.

L’ancienne première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, a accusé Lecce d’utiliser ses droits parentaux pour « couvrir leur trans et leur homophobie ».

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Dans un éditorial publié mardi dans le National Post, la femme trans ontarienne Julia Malott a adopté un ton différent. « Ce n’est pas anti-trans, et ce n’est pas nécessairement anti-transition. C’est une relation parent-enfant favorable », a écrit Malott.

Même si la résistance vient exclusivement des gouvernements conservateurs, il s’agit d’un revirement marqué pour un establishment politique canadien qui était auparavant extrêmement réticent à s’opposer à toute question présentée comme une nouvelle frontière des droits des personnes trans.

Il y a à peine deux ans, le Parti conservateur du Canada a voté à l’unanimité en faveur d’un projet de loi libéral présenté comme interdisant les « thérapies de conversion ». Et ce malgré les craintes que la législation était si large qu’il criminalisait effectivement le simple acte d’un thérapeute remettant en question la décision d’un patient d’adopter un nouveau nom et une nouvelle identité de genre.

Contrairement à sa récente déclaration sur les transitions entre les sexes à l’école, Lecce a été beaucoup plus prudent dans sa réponse à la saga de Kayla Lemieux, d’Oakville, en Ontario. professeur d’atelier qui a commencé à se présenter en classe en septembre dernier avec des prothèses mammaires surdimensionnées.

Lecce a refusé à plusieurs reprises d’intervenir dans l’affaire, au-delà de déclarations exhortant la commission scolaire de Lemieux à maintenir des « normes de professionnalisme » plus élevées.

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