Les organismes de production mondiaux s’unissent pour demander aux gouvernements de garantir que les streamers investissent davantage dans le contenu local Les plus populaires doivent lire Inscrivez-vous aux newsletters variées Plus d’informations sur nos marques

A man is holding a remote control of a smart TV in his hand. In the background you can see the television screen with streaming entertainment apps for video on demand

Un groupe de 20 organisations de premier plan du secteur du cinéma s’est uni pour demander aux gouvernements du monde entier d’adopter des réglementations garantissant que les géants mondiaux du streaming comme Netflix et Disney+ investissent davantage de ressources dans le contenu local. Ce plaidoyer commun – émanant d’organismes de production d’Europe, du Canada, d’Australasie et d’Amérique latine – intervient alors que les services de streaming ont réduit l’année dernière leurs acquisitions et commandes de contenu local sur de nombreux marchés afin d’augmenter leur rentabilité.

« Ensemble, nous représentons des milliers d’entreprises de l’industrie de l’écran et partageons un engagement à obtenir une réglementation de nos gouvernements respectifs qui garantira que notre industrie continue à être durable et préserve la souveraineté culturelle de notre nation », indique la déclaration commune.

Cette déclaration sans précédent est signée par une multitude d’organismes de production européens, notamment le Club des producteurs européens qui représente les principaux producteurs indépendants de films et de fictions télévisées d’Europe continentale ; l’association italienne des producteurs de télévision APA ; l’Association espagnole des producteurs de cinéma indépendant ; l’Association canadienne des producteurs médiatiques; la Fédération ibéro-américaine des producteurs de cinéma et d’audiovisuel d’Amérique latine ; et la Screen Production and Development Association en Nouvelle-Zélande, entre autres organisations.

Les principes énoncés dans la déclaration commune de l’organisation vont au cœur de la bataille menée en Europe pour changer les règles d’engagement avec les streamers alors que les pays mettent en œuvre la directive européenne sur les services de médias audiovisuels (AVMS), qui oblige les services de streaming étrangers à investir une partie de leurs revenus. leurs revenus dans des productions locales mais laisse les modalités de cette obligation à chaque pays. La France a été le premier pays à établir de nouvelles règles et réglementations dans le cadre du SMAV. Depuis 2021, les services de streaming, dont Netflix, Amazon et Disney+, sont tenus d’investir entre 20 et 25 % de leurs revenus français dans le contenu français.

Parallèlement et lié à cette bataille sur l’investissement dans le contenu des services de streaming, il y a l’effort concerté de la part des producteurs européens pour conserver la propriété intellectuelle lorsqu’une société de production indépendante a acquis, créé ou co-développé cette propriété intellectuelle, même lorsque le produit est commandé par un streamer. . Les préoccupations concernant les banderoles soulevées pour la première fois par les producteurs et les régulateurs européens trouvent désormais un écho et sont portées au premier plan dans une grande partie du monde.

Vous trouverez ci-dessous la liste complète des principes que les organisations commerciales aimeraient voir guider la réglementation gouvernementale des streamers géants mondiaux :

  • Le contenu local a à la fois importance culturelle et économique importante et constitue un atout stratégique national.
  • Le public local devrait avoir accès à un large gamme de nouvelles histoires locales sur toutes les plateformes qu’ils utilisent.
  • Toutes les plateformes qui tirent un avantage financier de leurs activités sur le marché local devraient contribuer financièrementproportionnellement, au création de nouveaux contenus locaux au profit des publics locaux.
  • Pour répondre aux attentes du public, il est nécessaire de maintenir et de soutenir un secteur de l’écran sain (développement, production (y compris post-production), distribution) qui offre emploi, activité économique, perfectionnement des compétences industrielles, exportations et opportunités de croissance.
  • Le gouvernement a un rôle à jouer pour remédier aux défaillances du marché et à tout déséquilibre du pouvoir de négociation commerciale. dans la création et la diffusion de nouveaux contenus d’écran locaux de qualité.
  • Les entreprises de cinéma indépendantes (PME) sont essentielles à atteindre cet objectif culturel et économique.
  • Il y a un potentiel de croissance important dans les niveaux existants de production, d’investissement, d’emploi, d’heures de contenu commandé et d’exportations, à condition qu’une réglementation adaptée, qui protège les biens culturels locaux, soit en place.
  • Les entreprises d’écran indépendantes doivent posséder et/ou conserver le contrôle de la propriété intellectuelle (PI), et leurs droits dans leur travail, y compris le droit de participer financièrement au succès généré par leur travail sur une plateforme, créée dans le cadre du patrimoine culturel unique d’une nation.
  • Tout cadre d’investissement réglementé par le gouvernement devrait préciser que la majorité de cet investissement doit être réalisée à travers des projets où La propriété intellectuelle est sous le contrôle d’entreprises d’écran indépendantes. Ce principe aidera les entreprises à rester solide et durablerenforçant ainsi leur capacité à investir dans le développement et la production de nouvelle propriété intellectuelle.

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