Le contrat-cadre de SAG-AFTRA avec les plus grands employeurs d’Hollywood doit expirer dans deux semaines, et les négociateurs qui sont en pourparlers depuis le 7 juin ont de nombreuses propositions à élaborer avant cette date limite.
Le manque de temps a soulevé la possibilité que les pourparlers du syndicat avec l’Alliance des producteurs de films et de télévision puissent dépasser la date limite du 30 juin, selon plusieurs sources qui ont demandé à ne pas être identifiées.
Le conseil d’administration de SAG-AFTRA a le pouvoir de déclencher une grève à partir du 1er juillet si aucun accord n’est trouvé. Cela mettrait immédiatement fin à toute production cinématographique et télévisuelle qui n’a pas encore été interrompue par la grève des scénaristes.
Mais si des progrès sont réalisés à la table des négociations, il est possible que les négociateurs puissent ajouter quelques jours de pourparlers supplémentaires, étant entendu qu’un accord pourrait être antidaté au 1er juillet.
Les négociations se sont déroulées sous un black-out médiatique depuis que les parties se sont réunies pour la première fois la semaine dernière. Les représentants de SAG-AFTRA et de l’AMPTP ont refusé de commenter cette histoire.
SAG-AFTRA recherche des protections sur l’utilisation de l’intelligence artificielle, des limites sur les auditions auto-enregistrées, des augmentations des minimums et une meilleure formule résiduelle de diffusion. Mais ces éléments – dont le syndicat a discuté publiquement – ne représentent que la pointe de l’iceberg, ont indiqué les sources.
Le syndicat est également entré en pourparlers avec des dizaines d’autres propositions touchant toutes les circonscriptions couvertes par l’accord de base.
SAG-AFTRA est la troisième guilde à négocier cette année, après la Writers Guild of America et la Directors Guild of America. La WGA est en grève depuis le 2 mai. La DGA organise un vote de ratification de son nouvel accord triennal, les scrutins étant attendus le 23 juin.
SAG-AFTRA ne devait durer que trois semaines et deux jours de négociation avant la date limite de son contrat, ce qui est un calendrier compressé par rapport aux cycles de négociation précédents.
En 2017, les deux parties ont discuté pendant un mois avant de parvenir à un accord. En 2014, les pourparlers ont duré près de deux mois complets. Les deux fois, les négociations ont été prolongées de trois jours supplémentaires, l’accord final étant intervenu le 4 juillet.
La dynamique cette fois-ci pourrait être différente car les membres du SAG-AFTRA sont exceptionnellement engagés, grâce à la grève des écrivains et à l’appel du SAG-AFTRA à un vote d’autorisation de grève. La guilde a annoncé que 98% des membres votants ont soutenu l’autorisation, dans une démonstration d’unité.
De nombreux membres du SAG-AFTRA ont rejoint les écrivains sur les lignes de piquetage. Duncan Crabtree-Ireland, directeur exécutif national et négociateur en chef de SAG-AFTRA, a participé à des événements de grève avec les dirigeants de la WGA. À l’un d’eux, il a prédit un «été de travail chaud».
Si les négociateurs parviennent à un accord, ils devront encore le faire ratifier par les membres. Contrairement aux autres guildes, les votes de ratification du SAG-AFTRA impliquent fréquemment une forte dissidence.
Le conseil recommande généralement la ratification à une majorité importante, mais pas à l’unanimité, et les opposants ont parfois la possibilité de fournir un «rapport minoritaire» exposant leurs objections.
En 2020, 74 % des membres votants ont soutenu la ratification.