Les modifications proposées par le gouvernement libéral à l’impôt sur les gains en capital entrent en vigueur aujourd’hui

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OTTAWA — Les changements apportés par le gouvernement libéral à l’imposition des gains en capital sont entrés en vigueur mardi, malgré les fortes résistances des groupes d’entreprises et de médecins.

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Le budget du printemps de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, proposait de rendre imposables les deux tiers des gains en capital – les bénéfices réalisés sur la vente d’actifs comme une résidence secondaire ou des actions – plutôt que la moitié.

Pour les gains en capital des particuliers de 250 000 $ ou moins, le taux d’inclusion demeurerait le même, à 50 pour cent.

À l’heure où les libéraux cherchent à séduire les jeunes électeurs, le premier ministre Justin Trudeau a présenté l’augmentation effective des impôts comme un moyen d’assurer l’équité générationnelle.

Le gouvernement libéral affirme que les 19,4 milliards de dollars qu’il espère récolter d’ici cinq ans grâce aux changements aideront à financer le logement et d’autres priorités pour les jeunes.

Freeland a présenté une motion autonome sur les changements, qui a été facilement adoptée par la Chambre des communes au début du mois.

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Le NPD, le Bloc québécois et les Verts ont voté avec les libéraux en faveur de la motion tandis que les conservateurs, jusqu’alors restés silencieux sur les modifications fiscales, ont voté contre.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a insisté sur le fait que les riches trouveront des moyens de sortir leur argent du Canada pour éviter de payer la taxe, ce qui aura des conséquences négatives sur les agriculteurs, les petites entreprises, les médecins et les constructeurs d’habitations.

Les changements ont suscité des réactions négatives de la part des groupes d’entreprises qui affirment que le taux d’inclusion plus élevé nuirait à l’économie en réduisant la concurrence et l’innovation.

Des groupes de médecins se sont également prononcés contre cette mesure, soulignant que de nombreux médecins ont utilisé leur cabinet médical constitué en société pour investir et épargner en vue de leur retraite.

Mais les libéraux ont écarté l’opposition, arguant que seule une petite partie des Canadiens fortunés devra faire face à une facture fiscale plus élevée.

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Lors d’un discours prononcé plus tôt ce mois-ci, Freeland a interrogé les plus riches du Canada sur le type de pays dans lequel ils souhaitent vivre. Le ministre des Finances a dressé un sombre tableau de l’alternative à l’augmentation des impôts et à l’augmentation des dépenses en matière de soins de santé et de services sociaux.

« Voulez-vous vivre dans un pays où ceux qui sont au sommet vivent dans le luxe, mais doivent le faire dans des communautés fermées, derrière des clôtures de plus en plus hautes, utilisant des soins de santé privés et des avions, parce que la sphère publique est tellement dégradée et que la colère des la grande majorité de leurs compatriotes les moins privilégiés brûle si fort ? dit Freeland.

Ottawa estime qu’au cours d’une année donnée, 0,13 pour cent des Canadiens paieraient des impôts plus élevés sur leurs gains en capital.

Pour encourager l’entrepreneuriat, le gouvernement propose également l’Incitatif canadien aux entrepreneurs, qui réduira le taux d’inclusion au tiers sur un maximum à vie de 2 millions de dollars en gains en capital admissibles.

Une déclaration du Fonds monétaire international du 11 juin, rédigée par le personnel du FMI à l’issue d’une visite régulière au Canada, était discrètement positive quant à l’évolution des gains en capital.

La déclaration finale préliminaire indique que le changement « améliore la neutralité du système fiscal à l’égard des différentes formes de revenus du capital et n’aura probablement pas d’impact significatif sur l’investissement ou la croissance de la productivité ».

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