mardi, novembre 19, 2024

Les membres de SAG-AFTRA votent à 97,9 % en faveur de l’autorisation de grève.

Les membres du SAG-AFTRA ont voté à une écrasante majorité pour approuver une autorisation de grève, maximisant ainsi l’influence de la guilde avant les négociations qui commencent mercredi.

La guilde a annoncé lundi soir que 97,91% des membres votants soutenaient l’autorisation. La participation a été de 47,69 %.

Le vote intervient alors que la grève de la Writers Guild of America entre dans sa sixième semaine. De nombreux membres du SAG-AFTRA ont déjà rejoint les membres de la WGA marchant sur les lignes de piquetage. Les dirigeants des deux guildes se sont exprimés plusieurs fois solidaires cette année.

La grève des scénaristes a provoqué une forte baisse de la production, notamment à la télévision. Si SAG-AFTRA se mettait en grève, toute production cinématographique et télévisuelle restante s’arrêterait immédiatement. Le syndicat représente 160 000 artistes interprètes.

SAG-AFTRA poursuit un programme qui comprend des restrictions sur l’utilisation de l’intelligence artificielle, des résidus de streaming plus élevés et des limitations sur les auditions auto-enregistrées.

Fran Drescher, présidente de SAG-AFTRA, a déclaré dans un communiqué que le vote envoyait un message de « force et de solidarité ». Duncan Crabtree-Ireland, directeur exécutif de la guilde, a déclaré que cela signalait « qu’il est temps d’évoluer dans ce contrat ».

L’Alliance of Motion Picture and Television Producers, qui représente les studios, a publié une réponse laconique : « Nous abordons ces négociations dans le but de parvenir à un nouvel accord qui soit bénéfique pour les membres de la SAG-AFTRA et l’industrie dans son ensemble. »

Le vote intervient deux jours après que la Directors Guild of America a annoncé un accord de principe sur son nouveau contrat de trois ans. L’accord prévoit des hausses de salaires et une augmentation de 76% des résidus internationaux sur les plus grandes plateformes, selon une synthèse de la DGA.

Crabtree-Ireland a félicité la DGA d’avoir conclu un accord, mais a ajouté que le syndicat des artistes interprètes ne serait pas lié par les conditions négociées par les réalisateurs.

Le vote est une décision inhabituellement agressive de la part de SAG-AFTRA, qui résout généralement ses contrats avec l’AMPTP sans recourir à une menace de grève. En 2017, la guilde a menacé de tenir un vote d’autorisation de grève dans les derniers jours des pourparlers, mais a attendu que l’accord soit conclu.

Le syndicat s’est mis en grève contre l’industrie du jeu vidéo de 2016 à 2017, ainsi que contre les producteurs commerciaux en 2000. Mais il n’a pas déclenché de grève contre l’industrie du cinéma et de la télévision depuis 1980. Cette année-là, SAG et AFTRA – alors séparés syndicats – ont fait grève pendant 94 jours à propos des résidus de la télévision payante et des vidéocassettes.

En 1986, les syndicats votent à 86,8% en faveur d’une autorisation de grève sur le contrat AMPTP, mais un accord est conclu sans grève.

En 2008 et 2009, le SAG – toujours un syndicat distinct – s’est fracturé en interne à cause d’un projet d’appel à un vote d’autorisation de grève. Le directeur exécutif qui avait fait pression pour cela a été évincé et un accord a finalement été conclu sans recours à un vote de grève. Les deux guildes ont fusionné en 2012.

Source-111

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