Les « méchants » sont libérés tandis que les Canadiens dociles se voient imposer de nouvelles règles de confiance

Kim Moody : Les règles échoueront lamentablement à atteindre leurs objectifs

Contenu de l’article

Les pays du monde entier se sont précipités pour introduire des exigences de transparence dans de nombreux domaines différents du droit. Les exemples incluent les registres des actionnaires des sociétés, les informations requises lors de la mise en œuvre de certaines transactions fiscales et les exigences de déclaration des bénéficiaires de fiducie.

Le Canada n’est pas à l’abri de cette tendance. Ces dernières années, le pays a élargi certaines de ses lois existantes en augmentant la quantité d’informations qui doivent être divulguées sur les formulaires existants (comme la propriété de certains biens étrangers sous les formulaires). T1135 et T1134). Il a également introduit un nouveau fédéral registre de propriété des sociétés (d’autres provinces comme l’Ontario et la Colombie-Britannique ont emboîté le pas), la divulgation obligatoire des certaines opérations fiscalesla débâcle qu’est le Taxe d’habitation sous-utilisée et règles de déclaration de confiance. Toutes les nouvelles règles sont accompagnées de sanctions importantes en cas de non-respect.

Publicité 2

Contenu de l’article

Contenu de l’article

Le gouvernement canadien utilise la rhétorique habituelle selon laquelle les règles proposées sont introduites pour se conformer aux « meilleures pratiques internationales », réduire le blanchiment d’argent, contribuer à l’application d’une conformité fiscale appropriée, etc. Mais ces types de règles font-ils réellement cela ? Ou encouragent-ils encore plus de non-conformité ?

On peut débattre éternellement des avantages et des inconvénients de ce type de règles, mais j’ai déclaré publiquement que les « méchants » ne se conformeront jamais à de telles exigences et, par conséquent, les règles échoueront lamentablement à atteindre leurs objectifs.

Entre-temps, ces nouvelles exigences massives en matière de déclaration sont imposées au contribuable moyen qui souhaite se conformer à la loi. Malheureusement, la quantité de divulgation requise pour se conformer est souvent volumineuse, peut ne pas être disponible et peut entraîner une augmentation significative des honoraires professionnels. Tout ça pour quoi ? Pour faciliter l’examen ou la vérification du travail de l’Agence du revenu du Canada (ou de celui d’autres administrateurs gouvernementaux) ? Peut-être.

Il devrait être évident pour l’observateur occasionnel que les avantages globaux pour un pays du respect des lois sont évidents. Mais il existe un équilibre délicat entre une bonne conformité et l’imposition de charges de déclaration sur les contribuables. À un moment donné, la balance penche en faveur du gaspillage de ressources précieuses pour peu ou pas de résultats positifs. En d’autres termes, la quantité d’énergie et de ressources dépensées pour garantir la conformité n’entraîne que peu ou pas d’avantages sociétaux globaux.

Contenu de l’article

Publicité 3

Contenu de l’article

Pour ceux qui pourraient penser que les règles de déclaration élargies ou nouvelles sont une aubaine pour la profession comptable/fiscale (plus de frais), détrompez-vous. Peu de comptables/préparateurs de déclarations de revenus apprécient ces nouvelles règles. Ils sont déjà surmenés compte tenu de l’énorme pénurie de comptables et exige beaucoup de leur temps.

Par exemple, les nouvelles règles de déclaration des fiducies sont très lourdes. Après avoir déterminé si les nouvelles règles s’appliquent à une fiducie, la fiducie exige alors des divulgations distinctes sur tout un tas d’informations telles que l’identité des bénéficiaires (vivants ou à naître), la ou les personnes qui ont créé la fiducie et l’identification de ceux qui ont créé la fiducie. contrôler la fiducie, y compris tous leurs numéros d’identification fiscale.

Les nouvelles règles s’appliquent également aux « fiducies nues » – un type d’accord en vertu duquel le fiduciaire de la fiducie peut raisonnablement être considéré comme agissant en tant qu’agent de tous les bénéficiaires de la fiducie en ce qui concerne toutes les transactions portant sur tous les biens de la fiducie.

Les nues trusts sont couramment utilisées dans de nombreux types de transactions courantes (telles que les transactions d’achat et de cession de biens immobiliers). Des scénarios simples et courants, comme cosigner l’hypothèque d’un enfant ou s’inscrire sur les comptes bancaires de vos parents vieillissants, peuvent créer une simple fiducie et une obligation de déclaration en vertu des nouvelles règles.

Publicité 4

Contenu de l’article

Il existe probablement des centaines de milliers de ces types d’arrangements, et de nombreux nouveaux sont créés quotidiennement. Il est rare de commettre des malversations fiscales en utilisant de tels dispositifs puisque les bénéficiaires sont en fin de compte responsables de toute déclaration fiscale et de toutes les conséquences. Cependant, comme nous l’avons mentionné, l’existence de ce type d’accords doit désormais être déclarée en vertu des nouvelles règles. Pourquoi? Bonne question.

Compte tenu des exigences ci-dessus, les questions ne manquent pas quant à la manière dont les contribuables canadiens et leurs comptables pourront se conformer adéquatement aux nouvelles règles de déclaration des fiducies. S’ils ne le font pas, les sanctions peuvent être sévères, les sanctions les plus sévères étant réservées à ceux qui ne déposent pas de déclaration dans des circonstances équivalant à une négligence grave – le plus élevé de 2 500 $ ou cinq pour cent du montant le plus élevé de la juste valeur marchande de la fiducie. biens détenus au cours de l’année. Aie. Par conséquent, méfiez-vous de ceux qui envisagent de ne pas déposer de déclaration ou de respecter vaguement les règles.

Envisagez de cosigner un prêt hypothécaire pour votre enfant sur une maison de 500 000 $ – probablement un accord de simple fiducie – pour apprendre des années plus tard qu’il y a des pénalités de 25 000 $ par an plus les intérêts. Est-ce là l’intention des règles et est-ce juste pour le Canadien moyen qui n’a pas accès à des fiscalistes?

Publicité 5

Contenu de l’article

La première année de ces nouvelles exigences de déclaration des fiducies inquiète de nombreux contribuables canadiens et leurs conseillers. Nous avons eu environ cinq ans pour nous préparer à ces règles, mais la quantité d’informations requises pour déposer correctement une déclaration et éviter les pénalités peut être intimidante. (Pour les personnes intéressées, Questions fiscales canadiennes (une organisation dont je suis copropriétaire) met en place un webinaire sur les nouvelles règles de déclaration des fiducies plus tard ce mois-ci.)

Recommandé par l’éditorial

Dans l’ensemble, je m’interroge sur la vague de nouvelles exigences de « transparence ». Certains applaudiront évidemment ces nouvelles règles (« plus il y a d’informations fournies au gouvernement, mieux c’est »), mais l’approche la plus équilibrée consiste à assurer une divulgation raisonnable et obligatoire des informations (avec des sanctions appropriées et non écrasantes en cas de non-respect) et non surcharger le Canadien moyen conforme avec des informations inutiles puisque les « méchants » ne se conformeront jamais à ces exigences.

Il faut rétablir l’équilibre.

Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est la fondatrice de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancienne présidente de la Fondation canadienne de fiscalité, ancienne présidente de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein du secteur canadien. communauté fiscale. Il est joignable au [email protected] et son profil LinkedIn est www.linkedin.com/in/kimmoody.


Si vous avez aimé cette histoire, inscrivez-vous pour en savoir plus dans la newsletter FP Investor.


Contenu de l’article

Source link-28