Il s’agit déjà de l’un des cycles de resserrement les plus agressifs de l’histoire de la Banque
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Les paris montent rapidement pour une hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada le mois prochain, dans la foulée des attentes d’un mouvement de 75 points de base de la Réserve fédérale cette semaine.
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Les échanges de swaps au jour le jour suggèrent maintenant qu’il y a 80% de chances d’une hausse de trois quarts de point à la décision de la banque centrale canadienne du 13 juillet, ce qui porterait le taux d’intérêt directeur du pays à 2,25%. La semaine dernière, les traders ont estimé la probabilité d’un mouvement de cette ampleur à environ la moitié.
Le changement rapide des attentes survient alors que les investisseurs pèsent les conséquences d’une inflation plus rigide qui s’installe en Amérique du Nord et la perspective de mesures plus agressives de la part des décideurs politiques pour lutter contre les pressions sur les prix.
Les obligations à court terme ont fortement chuté en réaction à l’aggravation de l’inflation. Le rendement de la dette canadienne de référence à deux ans a augmenté d’environ 78 points de base ce mois-ci pour atteindre 3,437 % en fin de matinée mardi, le plus élevé depuis janvier 2008.
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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a laissé passer la semaine dernière l’occasion de revenir sur les attentes du marché pour une action plus agressive. Interrogé sur la capacité des ménages à gérer une augmentation des coûts d’emprunt supérieure à 50 points de base, Macklem n’a pas hésité.
Les détails du prochain rapport sur l’inflation au Canada, attendu le 22 juin, seront un élément clé. La plupart des économistes s’attendent à ce que les pressions sur les prix à la consommation continuent d’augmenter par rapport au rythme annuel de 6,8% établi en avril, le plus élevé depuis le début de 1991.
« Si le marché est pleinement évalué et que l’inflation augmente comme nous l’avons vu aux États-Unis, il sera difficile pour la Banque du Canada de laisser passer l’occasion d’augmenter les taux avec plus de force », a déclaré Benjamin Reitzes, stratège des taux à la Banque de Montréal, par e-mail.
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Macklem et ses fonctionnaires se sont déjà lancés dans l’un des cycles de resserrement les plus agressifs de l’histoire de la Banque du Canada, faisant passer le taux du financement à un jour d’un creux d’urgence de 0,25 % en mars à 1,5 % actuellement. Les marchés s’attendent à ce que les taux atteignent au moins 3,5 % d’ici la fin de l’année.
Les décideurs politiques ont tardé à commencer à normaliser la politique monétaire au Canada, mais ils ont accéléré à la fois le rythme et l’ampleur de la hausse, en procédant à des hausses consécutives d’un demi-point des taux d’intérêt en avril et en juin pour ralentir l’accumulation de pressions inflationnistes.
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