Les libéraux se préparent à une session parlementaire difficile sans l’aide du NPD

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OTTAWA — Sans l’aide du NPD, les libéraux devront se préoccuper de bien plus que de simples votes de confiance au cours de la session d’automne du Parlement qui commence lundi, car ils n’auront plus de partenaire pour les aider à faire avancer leur projet de loi à la Chambre des communes.

Au cours des deux dernières années, en plus de protéger les libéraux des votes de confiance, le NPD a aidé les libéraux à adopter des lois et à éviter certains des retards procéduraux que les partis d’opposition peuvent utiliser pour bloquer le programme du gouvernement.

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Les députés de l’opposition peuvent prolonger le débat à la Chambre des communes pendant plusieurs jours afin de retarder un projet de loi, présenter d’autres motions qui retardent les délibérations et entraver le travail des comités afin de ralentir la législation même si elle a finalement le soutien nécessaire pour être adoptée.

Lors de la retraite du caucus de son parti, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a déclaré que toute aide offerte par son parti aux comités parlementaires ou à la Chambre des communes ne devrait plus être prise en compte.

« Tout est ouvert. Nous avons rompu l’accord avec les libéraux. Cela signifie qu’ils ne peuvent s’attendre à aucune aide ni à aucun soutien de notre part, a-t-il déclaré. Tout ce qui se passera au Parlement sera fondé sur l’intérêt supérieur des Canadiens. »

Au cours des sessions précédentes, le NPD a appuyé les libéraux à quelques reprises pour invoquer la clôture, limitant ainsi la durée du débat afin que les projets de loi puissent être adoptés plus rapidement.

La leader parlementaire du Parti libéral, Karina Gould, a déclaré qu’elle espérait que son parti parviendrait à trouver une solution pour travailler avec le NPD et le Bloc québécois afin de faire avancer le projet de loi. Elle a déclaré que les deux partis en avaient assez des tactiques dilatoires des conservateurs au cours de la session du printemps.

« Que vous soyez député libéral, néo-démocrate ou bloquiste, vous êtes venu à Ottawa pour travailler pour les Canadiens. Je pense donc que c’est ce que nous allons continuer à faire, simplement faire progresser le travail des parlementaires malgré les manigances des députés conservateurs. »

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En plus des nouvelles lois que les libéraux pourraient déposer, le parti au pouvoir avait plusieurs projets de loi en suspens de la session de printemps.

Le projet de loi sur les « Canadiens perdus », qui rétablirait la citoyenneté des personnes nées à l’étranger dont les parents sont Canadiens et sont également nés à l’extérieur du pays, n’en était qu’aux premiers stades du débat lorsque la Chambre des communes a ajourné ses travaux en juin.

Un nouveau projet de loi qui apporterait des changements radicaux au système de justice militaire est également à l’étude, tout comme des modifications proposées pour ouvrir davantage de jours de vote lors d’une élection générale.

Le projet de loi des libéraux sur les préjudices en ligne, qui proposait de créer un nouveau commissaire à la sécurité numérique et d’obliger les entreprises de médias sociaux à supprimer les contenus préjudiciables, n’a également été adopté qu’en première lecture à la Chambre des communes.

Gould a déclaré que tous ces projets de loi seront prioritaires au début de la session.

La Chambre des communes contient également des règles qui autorisent les journées d’opposition, au cours desquelles les partis d’opposition établissent les règles régissant ce qui est débattu.

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Il y aura sept de ces journées au cours de la session d’automne, mais c’est au gouvernement de les fixer. Les conservateurs en bénéficieront en majorité.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a clairement indiqué la semaine dernière qu’il utiliserait la première journée d’opposition de son parti comme un vote de confiance et tenterait de renverser le gouvernement.

Gould a déclaré qu’elle n’avait pas l’intention d’aborder les journées d’opposition différemment des sessions parlementaires précédentes.

« C’est comme d’habitude », a-t-elle déclaré. « Je vais les faire avancer comme nous le faisons habituellement. »

National Post
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