Les libéraux nomment un comité d’experts pour aider à élaborer une stratégie indo-pacifique

La nouvelle politique est largement considérée comme un moyen de réduire la dépendance économique et commerciale du Canada envers la Chine et sa politique étrangère de plus en plus belliciste

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OTTAWA – Le gouvernement fédéral a recruté un groupe de conseillers – comprenant des universitaires, des hommes d’affaires, un commandant militaire et d’anciens politiciens libéraux et conservateurs – pour guider la conception de sa stratégie de politique étrangère indo-pacifique destinée à réduire la dépendance du Canada à l’égard de la Chine.

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La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, annoncera jeudi les 14 membres du nouveau Comité consultatif indo-pacifique, a appris le National Post.

Le comité sera chargé de fournir à Affaires mondiales Canada (AMC) des conseils et des recommandations non contraignants alors qu’il travaille à la création de sa nouvelle stratégie phare de politique étrangère qui vise à diversifier et à renforcer les relations diplomatiques, commerciales et militaires du pays en Asie et dans le Pacifique. .

La nouvelle politique est largement perçue comme un moyen de réduire la dépendance économique et commerciale du Canada envers la Chine et sa politique étrangère de plus en plus belliciste.

Le National Post avait précédemment rapporté que GAC avait commencé à élaborer une stratégie indo-pacifique en 2019 après que la Chine eut emprisonné les Canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig en 2018 et imposé des restrictions commerciales sur le porc et les graines de canola canadiens en 2019.

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« Nous vivons dans un monde avec des menaces croissantes pour la stabilité mondiale. Pour le bénéfice à la fois des habitants de la région et des Canadiens, le Canada investit activement dans la région indo-pacifique pour soutenir un Indo-Pacifique libre, ouvert et inclusif qui contribue à un ordre international fondé sur des règles », lit-on dans un communiqué d’Affaires mondiales Canada. déclaration obtenue par le National Post.

Le comité sera présidé par trois personnes : Janice Stein, politologue et directrice fondatrice de la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto, Pierre Pettigrew, ancien ministre libéral des Affaires étrangères sous Jean Chrétien, et Farah Mohamed, une militante des droits des femmes et ancienne PDG du Fonds Malala et employée libérale de longue date.

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Les développements dans la région indo-pacifique auront de profondes répercussions sur la vie des Canadiens

Ils seront rejoints par 11 membres provenant d’un large éventail de secteurs, tels que l’homme d’affaires et ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick Frank McKenna, le sénateur et ancien dirigeant syndical Hassan Yussuf, le dernier ambassadeur du Canada en Chine Dominic Barton et l’ancien gestionnaire de fonds de couverture et dirigeant de Goldman Sachs Jonathan Hausmann.

Les libéraux ont également recruté parmi la chef conservatrice par intérim Rona Ambrose et le major-général à la retraite. Tammy Harris, la première femme à être nommée commandante adjointe de l’Aviation royale canadienne.

Sont également membres du comité les hommes d’affaires Salim Teja et Kasi Rao, la militante des droits humains Odette McCarthy, la PDG du Conseil canadien pour le commerce autochtone, Tabatha Bull, l’expert en relations internationales sino-canadiennes et universitaire Darren Touch.

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« Au cours des prochaines décennies, les développements dans la région indo-pacifique auront de profondes répercussions sur la vie des Canadiens », a déclaré Joly dans un communiqué.

« Le Canada s’est engagé à renforcer sa présence et à approfondir ses partenariats dans toute la région indo-pacifique. Les avis d’experts de ce comité contribueront à une solide stratégie conçue au Canada.

Le Canada a déjà commencé à diversifier ses relations économiques avec l’Asie et le pourtour du Pacifique au cours des dernières années, notamment en explorant de nouveaux accords de libre-échange avec des économies en croissance comme l’Inde, l’Indonésie et d’autres pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

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Mardi, la ministre du Commerce international, Mary Ng, a publié une déclaration marquant des « progrès » dans les pourparlers avec l’Inde sur un nouvel accord commercial entre le Canada et l’Inde, qui est considéré comme le précurseur d’un éventuel accord de libre-échange entre les deux pays.

Des experts dans le domaine du commerce et des relations extérieures affirment depuis des années que le Canada devrait établir une stratégie ferme dans la région indo-pacifique, affirmant que cela diversifierait les exportations canadiennes et protégerait les chaînes d’approvisionnement sensibles.

Les approvisionnements en semi-conducteurs, par exemple, sont fortement concentrés dans la région générale de l’Indo-Pacifique, tandis que les exportateurs canadiens de produits agricoles comme le canola dépendent fortement de la Chine.

Le mois dernier, les États-Unis ont annoncé leur propre stratégie indo-pacifique, l’Indo-Pacific Economic Framework for Prosperity, un consortium de 13 pays qui a notamment exclu le Canada.

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Une pléthore d’experts soutiennent depuis des années qu’il est plus que temps que le Canada investisse davantage dans l’Indo-Pacifique.

« Le Canada doit jouer un plus grand rôle dans le développement de l’Indo-Pacifique et soutenir un ordre fondé sur des règles, sinon il risque de se voir exclu des avantages économiques, diplomatiques et de sécurité de la région », a écrit Stephen Nagy, de l’Institut canadien des affaires mondiales. dans un papier publié l’année dernière.

« Bien que la région indo-pacifique soit une dynamo économique, elle est également sous-développée sur le plan institutionnel et la source de nombreux problèmes de sécurité traditionnels et non traditionnels. »

Nagy a également fait valoir que le Canada ne devrait pas ignorer la Chine lors de l’élaboration de sa nouvelle stratégie, affirmant qu’il devrait développer une « relation constructive avec la Chine pour atténuer les défis régionaux tels que le changement climatique ».

Avec des reportages supplémentaires de Jesse Snyder.

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