Les libéraux lancent des négociations pour acheter des avions de chasse F-35

Le gouvernement espère avoir un contrat définitif d’ici la fin de l’année, avec livraison du premier avion en 2025

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OTTAWA — Le gouvernement libéral entame les dernières négociations sur l’achat de l’avion de chasse F-35.

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La ministre des Achats Filomena Tassi et la ministre de la Défense Anita Anand ont annoncé la décision tant attendue lors d’une conférence de presse lundi.

Cette décision ne signifie pas qu’un accord pour acheter le chasseur furtif du géant américain de la défense Lockheed Martin est officiellement conclu.

Le gouvernement a toujours la possibilité d’entamer des pourparlers avec Saab au sujet de son chasseur Gripen si les négociations avec Lockheed Martin s’enlisent.

« Cet approvisionnement a été un processus ouvert, transparent, compétitif et rigoureux, pour une raison simple », a déclaré Anand.

« Nous avons besoin du bon avion au bon prix. Cette compétition a été âprement disputée et nous remercions tous les soumissionnaires pour leur participation. »
Le Canada prévoit acheter 88 nouveaux avions de chasse pour remplacer ses CF-18, budgétisant jusqu’à 19 milliards de dollars pour l’achat.

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Anand a déclaré lundi que le coût serait « encore affiné ».

Le gouvernement a précédemment déclaré qu’il espérait avoir un contrat définitif pour le prochain avion de chasse canadien d’ici la fin de l’année, la livraison du premier avion étant prévue pour 2025 et la dernière vers 2032.

Le passage aux négociations finales pour le F-35 boucle la boucle de la recherche du Canada pour un nouvel avion de chasse et suscitera sans aucun doute des questions quant à savoir si Ottawa aurait dû poursuivre son accord initial il y a dix ans.

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper s’est engagé à acheter 65 F-35 sans concours en 2010, avant que les inquiétudes concernant le coût et les capacités du chasseur furtif ne l’obligent à revenir à la planche à dessin.

Les libéraux ont promis en 2015 de ne pas acheter les F-35, mais plutôt de lancer un concours ouvert pour remplacer les CF-18. Plus tard, ils ont prévu d’acheter 18 Super Hornets sans concours comme mesure « provisoire » pour s’assurer que le Canada avait suffisamment d’avions jusqu’à l’arrivée des remplaçants permanents.

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Certains à l’époque ont remis en question ce plan, suggérant que les libéraux essayaient de trouver un moyen d’enfermer le Canada dans le Super Hornet sans s’exposer à une contestation judiciaire de Lockheed Martin ou de tout autre fabricant d’avions à réaction.

Mais le gouvernement a annulé le plan après que Boeing a lancé un différend commercial avec la société aérospatiale montréalaise Bombardier au sujet des avions C-Series de cette dernière. Ottawa a lancé le processus d’appel d’offres actuel en juillet 2019, date à laquelle le Super Hornet et le F-35 ont été autorisés à concourir.

Pendant ce temps, le gouvernement a été contraint d’investir des centaines de millions de dollars supplémentaires dans la flotte de CF-18 pour la faire voler jusqu’à ce qu’un remplaçant puisse être livré. En 2032, les CF-18 existeront depuis 50 ans.

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Depuis le lancement officiel du concours, le F-35 est considéré comme le favori.

Le Canada a contribué 613 millions de dollars américains au développement du F-35 depuis 1997, avec un autre paiement de plusieurs millions de dollars dû dans les semaines à venir. Le chasseur furtif est utilisé par les États-Unis et de nombreux autres alliés.

De nombreux observateurs considéraient le Boeing Super Hornet et le F-35 comme la seule véritable concurrence en raison des relations étroites du Canada avec les États-Unis, qui incluent l’utilisation conjointe d’avions de combat pour défendre quotidiennement l’espace aérien nord-américain.

Ces perceptions n’ont été amplifiées qu’après que deux autres entreprises européennes se sont retirées de la compétition avant même qu’elle ne commence, se plaignant que les exigences du gouvernement avaient empilé le jeu en faveur de leurs rivaux américains.

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En particulier, Airbus et Dassault s’étaient plaints de ce qu’ils considéraient comme des exigences onéreuses associées à l’adaptation de leurs avions – l’Eurofighter et le Rafale respectivement – pour répondre aux exigences du Canada en matière de partage de renseignements.

Ces exigences consistaient notamment à s’assurer que leurs avions pouvaient s’intégrer au réseau de renseignement canado-américain top secret connu sous le nom de «Two Eyes», qui est utilisé pour défendre l’Amérique du Nord.

La Suède n’est pas membre de l’OTAN ni du Norad, le commandement de défense conjoint canado-américain chargé de protéger le continent contre les menaces étrangères. Cela avait suscité des questions sur la compatibilité du Gripen avec les avions américains.

Airbus, qui a abandonné la course en août 2019, a également exprimé sa frustration face à la décision du gouvernement de modifier une politique de longue date qui oblige les soumissionnaires à des contrats militaires à s’engager légalement à investir au Canada.

Ce changement fait suite à des plaintes américaines selon lesquelles la politique précédente violait un accord signé par le Canada en 2006 pour devenir l’un des neuf pays partenaires dans le développement du F-35. L’accord stipule que les entreprises des pays partenaires seront en concurrence pour le travail.

Beaucoup ont donc été surpris lorsque Boeing a été expulsé de la compétition en décembre, ouvrant la voie à un combat aérien final entre le F-35 et le Gripen.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 28 mars 2022.

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