Les libéraux du Québec demandent à la province d’adopter sa propre constitution « unificatrice »

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MONTRÉAL — Le Parti libéral du Québec propose que la province se dote de sa propre constitution, un projet qu’il qualifie de « rassembleur ».

Lundi, les membres de la commission politique du parti — Julie White et Antoine Dionne Charest, fils de l’ancien premier ministre libéral du Québec Jean Charest — ont annoncé l’idée dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

« Une constitution nous permet d’affirmer qui nous sommes vraiment, avec notre langue, notre loi civile et les pouvoirs du gouvernement du Québec », explique White dans la vidéo.

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Le Québec a refusé de signer la Constitution canadienne, rapatriée du Royaume-Uni en 1982. Depuis, les dirigeants politiques de la province ont proposé diverses idées sur la place du Québec dans la fédération, certains militant pour la souveraineté, et d’autres prônant des liens plus étroits avec le Canada.

En 2017, l’ancien premier ministre libéral Philippe Couillard avait appelé à un « dialogue » avec le gouvernement fédéral et les autres provinces, dans le but de rouvrir la Constitution pour une éventuelle signature du Québec. Le premier ministre Justin Trudeau avait rapidement dit non.

« Vous connaissez mon opinion sur la Constitution », avait alors déclaré Trudeau. « Nous ne rouvrirons pas la Constitution. »

Alors que les sondages montrent que la majorité francophone ne recueille que 10 % des voix, les libéraux réclament une fois de plus un débat constitutionnel. Dans la vidéo, Dionne Charest affirme que cette proposition est une réponse aux politiques de la Coalition avenir Québec au pouvoir qui, selon lui, divisent les Québécois, et au projet du Parti québécois de « nous séparer du Canada ».

Une constitution, a-t-il dit, c’est « ce qui nous unit contre le PQ, pour qui les immigrants et le Canada sont la source de tous les problèmes. C’est ce qui nous protège contre la CAQ, notamment contre ses lois qui stigmatisent les Québécois qui parlent une autre langue que le français. »

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Le projet de constitution a été présenté l’an dernier par un comité libéral qui cherchait à relancer le parti, qui ne s’est pas remis des élections de 2018, lorsque les libéraux de Couillard ont perdu face à la CAQ dirigée par le premier ministre François Legault. En 2022, les libéraux sont passés de 31 à 21 sièges, mais sont restés l’opposition officielle à la CAQ.

Les récents sondages placent le PQ en première place, et le chef Paul St-Pierre Plamondon promet de tenir un référendum sur la souveraineté si le parti remporte les prochaines élections, prévues en octobre 2026.

D’ici là, les libéraux doivent choisir un nouveau chef en juin. Denis Coderre, ancien maire de Montréal et ancien ministre libéral fédéral, s’est officiellement inscrit dans la course, tout comme Charles Milliard, qui a récemment démissionné de la direction de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Le ministre libéral fédéral des Transports, Pablo Rodriguez, a déclaré avoir été courtisé par le parti québécois.

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