Les libéraux déposent une proposition qui leur permettrait de vendre les actifs des Russes sanctionnés

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que le Canada deviendrait le premier du G7 à autoriser ces actions

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OTTAWA – À la lumière de l’invasion russe de l’Ukraine, le gouvernement fédéral veut se donner le pouvoir non seulement de geler ou de saisir, mais aussi de vendre des actifs au Canada appartenant à des individus visés par des sanctions internationales.

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Avions, yachts, hélicoptères, manoirs, condos, comptes bancaires et même portefeuilles de crypto-monnaie.

Ce ne sont là que quelques-uns des actifs que les libéraux veulent pouvoir saisir puis revendre aux étrangers sanctionnés en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales (LMES) et de la loi Magnitsky, selon une nouvelle proposition contenue dans une motion de voies et moyens déposée mardi à la Chambre des communes. Cette motion est un précurseur du projet de loi d’exécution du budget qui suivra après son approbation par les députés.

Les lois actuelles permettent uniquement au gouvernement de geler les avoirs et d’interdire les transactions dans et hors des comptes ciblés d’individus et d’organisations sanctionnés.

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La motion propose également une définition plus large de la propriété que le gouvernement pourrait sanctionner, telle que « tout type de propriété… et comprend l’argent, les fonds, la monnaie, les actifs numériques et la monnaie virtuelle ».

Cela permettrait également au gouvernement de faire don de la valeur équivalente des ventes pour aider les victimes d’individus ou d’organisations sanctionnés.

« Nous recherchons la capacité non seulement de saisir mais de permettre la confiscation des biens des personnes et entités sanctionnées et de nous permettre d’indemniser les victimes avec le produit », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly dans un communiqué.

« Ces changements feraient du régime de sanctions du Canada le premier du G7 à autoriser ces actions.

La proposition intervient alors que les libéraux font face à une pression accrue au niveau national pour imposer des sanctions plus sévères que le simple gel des avoirs des alliés du président russe Vladimir Poutine ou des partisans de son invasion «illégale» de l’Ukraine.

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Il y a deux semaines, le NPD a appelé les libéraux à « étendre » les sanctions contre Poutine et ses alliés, notamment que le gouvernement commence à vendre les actifs saisis.

Mardi, le gouvernement fédéral a sanctionné plus de 1 100 individus et organisations russes, ukrainiens ou biélorusses considérés comme proches ou aidant le régime de Poutine depuis le début de son invasion de l’Ukraine voisine.

Mais pour aller jusqu’à vendre un cul saisi, Ottawa devrait d’abord convaincre un juge de la Cour supérieure d’approuver la confiscation et la vente, selon la nouvelle requête.

Le travail du juge consistera à déterminer si la propriété est en fait détenue, détenue ou contrôlée « directement ou indirectement » par un État étranger sanctionné directement, quelqu’un dans un État étranger ou un ressortissant étranger qui peut occasionnellement « mais ne réside pas habituellement » dans Canada.

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« Avant de rendre l’ordonnance relative au bien, le tribunal doit exiger qu’un avis soit donné à toute personne qui, de l’avis du tribunal, semble avoir un intérêt ou un droit sur le bien, et le tribunal peut entendre une telle personne, » lit l’amendement proposé.

Les créanciers sur n’importe quel actif, disons un prêteur hypothécaire sur un bien immobilier saisi qui est ensuite vendu par Ottawa, conserveraient leur droit de réclamer les parties dues du produit de la vente de liquidation (tant qu’ils ne sont pas également sanctionnés par le Canada).

Le gouvernement propose également de se donner le pouvoir de donner ensuite le montant équivalent à la valeur de vente des biens saisis à l’un ou l’autre :

  • la « reconstruction » d’un État étranger touché par une « atteinte grave » à la paix ou à la sécurité ;
  • la « restauration » de la paix et de la sécurité internationales ;
  • pour indemniser les victimes de guerre, de terrorisme, de « violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme » ou de « corruption importante ».

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La nouvelle motion des libéraux propose également de donner au ministre des Affaires étrangères le pouvoir d’obliger « toute personne » à fournir des informations jugées « fondées sur des motifs raisonnables » comme étant pertinentes pour l’imposition et l’application de sanctions.

En d’autres termes, le gouvernement pourrait obliger des organisations telles que des banques à leur faire part des comptes, propriétés et autres actifs détenus ou contrôlés par des individus ou des groupes étrangers sanctionnés. Mais le projet de loi ne contient aucun détail sur la façon dont le pouvoir sera circonscrit.

Des sources libérales fédérales qui ont obtenu l’anonymat afin de parler librement des propositions ont déclaré qu’elles s’attendaient à ce que le projet de loi budgétaire soit adopté au Parlement pour la plupart sans entrave, en grande partie grâce à l’accord de soutien conclu entre leur parti et le NPD fédéral le mois dernier.

L’accord garantit que le NPD appuiera les libéraux sur tout vote de confiance, comme sur un projet de loi budgétaire comme celui-ci, jusqu’en 2025 en échange de la mise en œuvre des promesses néo-démocrates telles qu’un programme national d’assurance-médicaments et de soins dentaires.

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