Les jeux sont faits de Jean-Paul Sartre


L’espoir meurt en dernier… ou ne meurt pas du tout…

… comme en témoigne le fait que j’ai commencé à lire un roman de SARTRE et que je me suis retrouvé à espérer une fin plus heureuse que le début triste et meurtrier (j’allais m’exclamer : « A quoi pensais-je ? la réponse doit être : « Pas tant que ça ! »). Espérer que Sartre me donne de l’espoir est la chose la plus désespérément optimiste que je puisse faire, je suppose. Alors bien sûr, je serai déçu. Sartre, après tout, ne déçoit jamais à cet égard.

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L’espoir meurt en dernier… ou ne meurt pas du tout…

… comme en témoigne le fait que j’ai commencé à lire un roman de SARTRE et que je me suis retrouvé à espérer une fin plus heureuse que le début triste et meurtrier (j’allais m’exclamer : « A quoi pensais-je ? la réponse doit être : « Pas tant que ça ! »). Espérer que Sartre me donne de l’espoir est la chose la plus désespérément optimiste que je puisse faire, je suppose. Alors bien sûr, je serai déçu. Sartre, après tout, ne déçoit jamais à cet égard.

Pouvez-vous bien vivre votre vie si on vous donne la chance de vivre à nouveau ?

Nan !

Mais vivre, c’est essayer contre vents et marées, espérer et espérer de déception en déception.

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Comme c’est vrai, et comme c’est tristement inutile tant que la vie continue de laisser tomber l’espoir pour aucune autre raison que parce qu’elle le peut. Nous voulons être liquidés et souffrir du suspense créé par l’espoir et la peur de sa demi-soeur, apparemment. Sinon, pourquoi continuons-nous comme nous le faisons, nous mêlant de notre bonheur dans l’ESPOIR de quelque chose d’autre ? Doom est dans le fait que le bonheur peut être transformé en un comparatif et un superlatif. Plus heureux et plus heureux rendent le bonheur indésirable.

Les jeux sont faits, je ferme les yeux et j’espère… j’espère… j’espère…

Et puis, quand les dés sont jetés, la vie devient : « si seulement… »

Sartre connaissait son jeu, et sa vie imaginaire dans le monde souterrain signifie la répétition éternelle de la folie humaine pour la seule raison que le temps ne s’arrête pas.



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