Giorgia Meloni et Elon Musk développent une relation étroite, soulignant l’importance de leur collaboration pour l’Italie et les États-Unis. Le projet Starlink vise à améliorer l’accès à Internet en Italie, tandis que les investissements américains, comme ceux d’Apple et d’Amazon, renforcent les liens économiques. Mark Zuckerberg, avec Meta, s’intéresse également à l’innovation italienne, notamment à travers les lunettes intelligentes Ray-Ban-Meta, qui pourraient révolutionner le marché technologique.
Les deux figures emblématiques s’entendent à merveille. En septembre dernier, lors de la remise du prestigieux Global Citizen Award du Atlantic Council à New York, Giorgia Meloni a sollicité Elon Musk pour prononcer le discours d’honneur. Musk a même complimenté la cheffe du gouvernement italien en affirmant qu’elle était « encore plus belle de l’intérieur que de l’extérieur ». Une photo les montrant complices au dîner de gala a alimenté des rumeurs sur une possible romance, des spéculations qui ont été rapidement démenties.
Récemment, deux jours après les élections présidentielles américaines, Meloni a annoncé via X qu’elle venait d’échanger avec son « ami Musk ». Elle a souligné que son engagement et sa vision sont une « ressource précieuse pour les États-Unis et l’Italie ». Meloni renouvelle ainsi ses relations avec l’entrepreneur technologique, qui apprécie particulièrement l’Italie et participe souvent à des événements de la coalition gouvernementale.
Starlink : Une connexion Internet améliorée
En octobre dernier, le gouvernement italien a révélé que des tests avec Starlink étaient en cours dans trois régions. Ce réseau satellite, géré par SpaceX, offre un accès Internet haut débit. Musk avait déjà déployé Starlink l’année précédente en Émilie-Romagne, suite à une catastrophe climatique, pour garantir la communication dans la zone touchée.
Les essais en cours visent à déterminer la capacité de Starlink à fournir une connexion rapide même dans les zones les plus reculées d’Italie. Grâce à cette initiative, le pays pourrait atteindre les objectifs fixés par l’UE pour le fonds de relance européen, qui exige une couverture complète d’ici mi-2026.
Avec l’introduction potentielle de Starlink, le gouvernement Meloni met également la pression sur les fournisseurs nationaux. Des rapports ont également mentionné l’intérêt de l’armée italienne pour ce service, qui pourrait les aider à maintenir la connectivité, même dans des zones difficiles comme la Méditerranée.
Zuckerberg et l’empreinte américaine en Italie
Les liens économiques entre les États-Unis et l’Italie sont historiques. Cette relation remonte à l’émigration massive d’Italiens vers l’Amérique au début du 20e siècle, créant des ponts solides à travers l’Atlantique. Pour de nombreux Américains, l’Italie demeure un pays de rêve et une destination de choix.
Avant l’arrivée de Meloni au pouvoir, plusieurs entreprises technologiques américaines avaient déjà investi dans le pays. Par exemple, Apple a ouvert en 2016 un important centre de développement à Naples, en collaboration avec une université locale, et continue de développer son projet. Amazon, de son côté, prévoit d’investir 1,2 milliard d’euros supplémentaires en Italie au cours des cinq prochaines années pour l’expansion de ses centres de données, selon des sources économiques. D’autres investisseurs américains, quant à eux, se sont engagés dans des projets plus romantiques, comme l’acquisition de clubs de football tels que l’AS Roma ou la Fiorentina.
Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook et actuel PDG de Meta, a également montré un intérêt marqué pour les marques italiennes. En mai 2019, lorsqu’un hélicoptère a survolé Agordo, une petite commune du Vénétie, beaucoup pensaient que Cristiano Ronaldo était en visite chez le fabricant de lunettes Luxottica. Pourtant, c’est Zuckerberg qui est descendu de l’appareil, invité par le patron de Luxottica, Leonardo Del Vecchio, décédé en 2022. Cette rencontre a conduit à un partenariat prometteur entre Meta et l’entreprise italienne.
Des lunettes intelligentes pour le futur
Les résultats de cette collaboration sont désormais bien visibles. La dernière génération de lunettes Ray-Ban-Meta permet aux utilisateurs de diffuser en direct sur Facebook ou Instagram ce qu’ils voient. Ils peuvent également prendre des photos et vidéos, qui sont automatiquement enregistrées sur leurs appareils.
L’assistant IA développé par Meta promet d’apporter des informations supplémentaires sur l’environnement visible à travers les lunettes. Francesco Milleri, le PDG actuel de Luxottica, a récemment déclaré dans le « Financial Times » que ces nouvelles technologies pourraient un jour remplacer les smartphones.
Aujourd’hui, Luxottica est devenu le plus grand fournisseur de lunettes au monde, après sa fusion avec le français Essilor en 2018. Les lunettes intelligentes, notamment avec l’assistant IA, représentent un moteur de croissance majeur, et la capitalisation boursière d’Essilor Luxottica tourne autour de cent milliards d’euros.
La collaboration avec Meta dans le secteur des lunettes intelligentes devrait se renforcer, Zuckerberg envisageant une participation symbolique dans l’entreprise. Dans une récente interview, il a affirmé : « Je pense que cela pourrait transformer la marque de lunettes leader mondiale en l’une des plus grandes entreprises technologiques du globe. » Certains analystes estiment que Meta pourrait acquérir entre quatre et cinq pour cent de l’entreprise.
L’Italie pourrait-elle devenir la scène des géants de la technologie en Europe ? Elon Musk et Mark Zuckerberg semblent s’inspirer de cette vision, même si parfois, des idées farfelues circulent. Pendant l’été dernier, alors que de nombreux Italiens rêvaient de vacances, une rumeur a circulé selon laquelle Musk et Zuckerberg souhaitaient organiser un combat public au Colisée à Rome.