Dénoncez le ministre fédéral des Sports pour ne pas leur avoir offert de siège à la table ronde de la semaine dernière
Contenu de l’article
Les gymnastes canadiens appelant à une enquête indépendante sur «la culture toxique et les pratiques abusives» dans leur sport ont maintenant appelé le ministre fédéral des Sports pour ne pas leur avoir offert de siège à une table ronde convoquée pour discuter de leurs préoccupations et de celles des autres athlètes.
Contenu de l’article
La ministre Pascale St-Onge a déclaré la semaine dernière qu’elle avait rencontré des responsables de Sport Canada, d’AthlètesCAN, de la Commission des athlètes olympiques canadiens, d’À nous le podium, des comités olympique et paralympique canadiens, des caucus des sports d’été et d’hiver et d’autres organisations pour trouver « des solutions concernant les abus et les mauvais traitements dans le sport.
Qualifiant la situation de crise, St-Onge a déclaré que les athlètes qui ont rendu public récemment des plaintes d’abus physiques, sexuels, verbaux et psychologiques de la part d’entraîneurs et d’autres figures d’autorité « nous disent qu’ils ne sont pas entendus et qu’ils ne sont pas soutenus de manière appropriée ».
C’était encore une fois l’essence de ce que les gymnastes canadiens ont dit dans une lettre ouverte publiée lundi par Global Athlete.
« Le ministre des Sports a reconnu qu’il y avait une crise. Malheureusement, les athlètes mêmes qui ont présenté cette crise n’étaient pas engagés, n’ont pas reçu le procès-verbal officiel de la réunion, et le ministre des Sports n’a pas non plus contacté les dirigeants des athlètes appelant au changement », ont déclaré les gymnastes dans la lettre.
« La tolérance zéro consiste à être courageux pour dénoncer les abus. Tout. La tolérance zéro consiste à permettre aux athlètes de partager leurs expériences vécues pour assurer la guérison et la fermeture et il s’agit de traduire les agresseurs en justice. Il est horrible que les abuseurs et les facilitateurs restent actifs dans la gymnastique canadienne. Sport Canada et le gouvernement canadien ont le devoir inhérent de protéger les droits, les libertés et la sécurité des enfants, des jeunes et des athlètes d’élite.
Contenu de l’article
« L’abus excessif d’athlètes au Canada est un appel à l’action pour que chaque athlète, parent et fan s’unisse pour exiger une réforme. Cet abus de nos athlètes doit cesser.
St-Onge a déclaré dans un communiqué publié immédiatement après la réunion qu’elle commencerait à accélérer la mise en œuvre d’un mécanisme de signalement du sport sécuritaire par l’intermédiaire du Centre de règlement des différends sportifs du Canada et le rendrait obligatoire pour toutes les organisations sportives nationales qui reçoivent un financement fédéral. Elle a également qualifié la réunion de « moment clé » et de « nouvelle étape ».
Les gymnastes canadiennes étaient moins enthousiastes dans la lettre de lundi.
« Il est extrêmement décevant que des politiciens canadiens célèbrent des victoires mineures alors que des athlètes souffrent dans la douleur », indique la lettre. « Il ne faut pas s’attendre à ce que les gymnastes restent assis sans rien faire en silence. Nos collègues gymnastes des États-Unis d’Amérique ont vu/expérimenté leur leadership suivre le même chemin ; des réunions ont été convoquées, des guerres de gros titres ont été menées et les cris des athlètes ont été rejetés. Les dirigeants sportifs américains et le gouvernement ont refusé d’agir. Sans la force des gymnastes américaines et leurs appels incessants à des enquêtes et à des réformes, leurs abus n’auraient jamais été mis au jour.
« Les gymnastes canadiennes ne seront plus réduites au silence; nous n’accepterons plus d’être mis en lock-out. Nous avons une voix et nous l’utiliserons jusqu’à ce que Sport Canada et le gouvernement canadien appuient nos appels à une enquête indépendante par une tierce partie.