Les groupes francophones craignent que le projet de loi 7 ne bafoue les droits linguistiques des patients en soins de longue durée

Les défenseurs affirment que la loi ontarienne Plus de lits, de meilleurs soins (projet de loi 7) pourrait menacer les droits des franco-ontariens à recevoir des soins dans la langue de leur choix.

La loi, qui a été adoptée par l’Assemblée législative de l’Ontario le 31 août, permet aux autorités sanitaires de déplacer les patients hospitalisés en attente de lits de soins de longue durée vers un foyer qu’ils n’ont pas choisi afin de libérer de l’espace hospitalier.

La loi a suscité de nombreuses critiques de la part de ceux qui disent qu’elle bafoue les droits des personnes âgées, handicapées et autres personnes nécessitant des soins de longue durée. Les défenseurs des personnes âgées affirment que cela place un fardeau disproportionné de la crise des soins de santé sur le dos de ceux qui attendent des lits de soins de longue durée.

L’impact de la loi sur les francophones suscite d’autres inquiétudes, d’autant plus qu’il existe un nombre limité de places francophones en soins de longue durée dans la province.

La semaine dernière, la députée libérale d’Ottawa-Vanier, Lucille Collard, a soulevé la question lors de la période des questions à Queen’s Park.

Elle dit que les familles francophones sont inquiètes.

« Les familles ont peur (leurs proches) d’être transférés dans des foyers éloignés de leur domicile où ils ne peuvent pas avoir de services en français », a-t-elle déclaré.

Le ministre des Soins de longue durée, Paul Calandra, a répondu que les droits des patients seront respectés. Mais les défenseurs veulent que le droit aux services en français soit spécifiquement énoncé dans les règlements du projet de loi, qui devraient être publiés plus en détail dans les prochains jours. Ils devraient également contenir des détails sur la distance à laquelle les patients en attente de soins de longue durée pourraient être déplacés en attendant un lit permanent.

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