La fiscalité n’a touché qu’une des façons dont Ottawa fait payer les grandes institutions financières pour la reprise de la COVID
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Le premier ministre Justin Trudeau a tenu sa promesse de faire payer aux grandes banques et aux assureurs un supplément pour aider à couvrir le coût de la lutte contre la pandémie sous la forme d’un impôt de 15 % sur les revenus supérieurs à 1 milliard de dollars en 2021.
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La taxe unique sera payable sur cinq ans. Mais il y aura un prélèvement encore plus durable sur les banques canadiennes et les grands assureurs, car le budget de la ministre des Finances Chrystia Freeland propose d’augmenter le taux d’imposition sur le revenu supérieur à 100 millions de dollars à 16,5 %, comparativement à 15 % pour les autres sociétés.
Le budget de Freeland, qu’elle a déposé à la Chambre le 7 avril, a justifié les hausses d’impôts en notant que l’intervention du gouvernement pendant la pandémie – 350 milliards de dollars au total pour la santé et la sécurité et des mesures de soutien direct – a isolé les bilans des banques des retombées économiques de la Récession COVID.
« Les principales institutions financières du Canada ont réalisé des bénéfices importants pendant la pandémie et se sont rétablies plus rapidement que d’autres parties de notre économie, en partie grâce aux soutiens fédéraux en cas de pandémie pour les personnes et les entreprises qui ont contribué à réduire les risques des bilans de certaines des plus grandes institutions financières du Canada, », indique le document budgétaire.
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Ensemble, les modifications fiscales ciblant les institutions financières devraient générer 6,1 milliards de dollars sur cinq ans. La taxe permanente de 1,5 % sur les banques et les groupes d’assurance-vie devrait rapporter 445 millions de dollars sur une base continue.
Les banques seront mécontentes des nouvelles mesures. Ils ont repoussé le prélèvement depuis que Trudeau l’a annoncé pour la première fois lors de la campagne électorale l’année dernière.
L’Association des banquiers canadiens a critiqué le plan, accusant le gouvernement de « cibler » le secteur des services financiers et affirmant que la baisse de la fiscalité « ne fera que rediriger » les bénéfices bancaires des Canadiens – sous forme de dividendes en actions – vers les coffres du gouvernement.
Trudeau n’a pas été ému par la critique. Son accord de partage du pouvoir de mars avec le Nouveau Parti démocratique comprenait un engagement à imposer les bénéfices des banques.
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« Pourquoi est-ce que seules les banques et les compagnies d’assurance-vie sont sélectionnées pour une taxe spéciale », a déclaré Jack Mintz, membre du président de la School of Public Policy de l’Université de Calgary, à propos de la nouvelle disposition. « De nombreux secteurs de l’économie ont profité du renflouement de l’économie par le gouvernement fédéral. Les investisseurs et les travailleurs aussi. D’une certaine manière, seules les banques et les compagnies d’assurance-vie sont soumises à une taxe spéciale.
Mintz a déclaré que les institutions financières pourraient trouver un moyen de contourner certaines des taxes supplémentaires.
« Les banques ne contourneront pas entièrement ce problème, mais elles peuvent transférer des revenus à l’étranger et essayer d’inclure davantage de coûts tels que les frais généraux/intérêts dans le montant », a-t-il déclaré.
Le budget visait les banques à d’autres égards, notamment en s’engageant à modifier la Loi de l’impôt sur le revenu afin de supprimer une soi-disant échappatoire à double déduction impliquant des actions versant des dividendes – une mesure qui augmenterait les revenus fédéraux de 635 millions de dollars sur cinq ans.
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«Certaines institutions financières canadiennes ont eu recours à des arrangements de couverture et de vente à découvert dans des stratégies de planification fiscale agressive», indique le document budgétaire. « En termes simples, deux parties différentes d’une institution prennent des positions différentes par rapport à une action canadienne versant des dividendes – une courte, ou pariant contre l’action (et) une longue, ou pariant sur l’action – pour profiter d’un traitement spécial qui ceux
Les actions canadiennes reçoivent.Ottawa examinera également les changements potentiels au processus d’approbation des transactions financières afin de limiter la capacité des institutions financières sous réglementation fédérale « d’utiliser des structures d’entreprise dans des paradis fiscaux pour se livrer à des évitements fiscaux agressifs ».
Le gouvernement a également promis de faire avancer un plan présenté dans le budget de l’an dernier pour réduire les frais de transaction par carte de paiement pour les petites entreprises. Les banques obtiennent une part lucrative des soi-disant commissions d’interchange sur les transactions par carte.
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La taxe bancaire n’est pas la seule partie du dernier budget qui se tourne vers le secteur privé pour financer les objectifs de politique économique nationale du gouvernement.
Un nouveau fonds d’investissement, initialement doté de 15 milliards de dollars sur cinq ans, vise à attirer trois fois ce montant auprès d’investisseurs nationaux et internationaux du secteur privé pour financer la croissance d’industries à faibles émissions de carbone et de nouvelles technologies dans l’ensemble de la base industrielle du Canada afin d’aider à diversifier l’économie canadienne. et stimuler les exportations.
Le Fonds de croissance du Canada recevrait un mandat du gouvernement et un financement de base, mais autrement géré à distance des politiciens par des gestionnaires professionnels. La mission du fonds sera d’aider à restructurer les « chaînes d’approvisionnement essentielles » dans les domaines identifiés par le gouvernement comme étant importants pour la prospérité future du Canada, comme le secteur des ressources naturelles, et de contribuer aux objectifs climatiques du pays.
Les détails sur le lancement seront communiqués dans la mise à jour économique de l’automne, a indiqué le gouvernement.
Mintz l’a qualifié de «caisse noire» et a noté que les initiatives antérieures visant à stimuler l’économie canadienne, telles que la Banque de l’infrastructure du Canada et les fonds de grappe «n’ont pas exactement été d’énormes succès».
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